Star Trek IV: Retour sur Terre

Publié le 28 juillet 2014 par Olivier Walmacq

L'amiral Kirk et l'équipage de l'Enterprise doivent revenir sur Terre devant la commission de Starfleet. Mais ils tombent dans une faille temporelle où il devront sauver deux baleines en pleine années 1980...

La critique back to Earth de Borat

Après un A la recherche de Spock encore très porté sur la mort, il était temps de revenir à un peu moins d'aventures proches du cimetière  pour une histoire complètement farfelue. Bon Spock? Présent. C'est le principal. Leonard Nimoy reprend une nouvelle fois les manettes et signe un film aux antipodes de l'univers Star Trek. Ici, pas de réel ennemi, si ce n'est une faille temporelle foireuse où s'engouffre l'équipage de l'Enterprise, occupant le vaisseau Klingon (tiens on dirait un engin russe: c'est simple, à chaque fois, les engins de ce pays déconnent!). A partir de là, nous entrons dans un délire totalement what's the fuck et qui a le mérite de faire rire. Nimoy joue de son autodérision et il faut bien avouer que le pitch est aussi improbable venant d'une saga fantastique, mais toujours assez sérieuse dans ses enjeux. Voilà donc les amis de l'Enterprise en pleine années 1980, alors qu'ils viennent de la fin du XXIIIème siècle! Avouez que le décalage est peut être pire qu'un jetlag d'avion! Nos amis doivent retrouver deux baleines à bosse pour sauver la Terre d'une éventuelle extinction, un vaisseau contraignant de la dézinguer pour retrouver des baleines à bosse.  

Pourquoi? Parce qu'elles n'existent plus non plus! Un comme-un-accord particulièrement singulier et qui met nos héros en mode nawak. Spock notamment puisque Nimoy joue à fond sur l'aspect comique vis à vis de son personnage. Il fait arrêter un jeune con refusant d'éteindre son poste de radio, parle le djeuns de manière délirante (encouragé par un Kirk lui disant que les gens ne vous respecte pas si vous êtes poli, le vulcain s'en donne à coeur joie niveau insulte), mais le meilleur passage est probablement celui à l'aquarium du coin où justement il y a des baleines à bosse. Et là grosse pignolade en puissance avec un amiral Kirk voyant son camarade en train de jouer avec les baleines comme si de rien n'était, en slip et communiquant avec la baleine! L'effet décomplexé au possible est au contraire complètement voulu et rend Retour sur Terre d'autant plus drôle. Sans compter cette tenue, sorte de mélange entre ninja et mec soi-disant à la mode. Pour le reste, Nimoy n'épargne pas non plus ses camarades pour notre plus grand plaisir. 

L'acteur-réalisateur joue avec les réflexes des années 2280, nos héros ne comprenant pas la technologie si peu développé. Pas de moyen de se téléporter, ordinateurs aussi utiles que le minitel, technologies au rabais, pas de téléphone portable (la série Star Trek avait au moins le mérite d'être en avance sur son temps, même si aujourd'hui on en rigole avec nos smartphones!). Le pauvre Scotty est tellement désemparé qu'il prend la souris de l'ordinateur pour un microphone (quoique là, ce serait plutôt dans l'autre sens!). Pour le reste, l'aventure s'avère assez simple et les enjeux franchement minuscules. Ce n'est clairement pas pour cela que l'on retiendra ce quatrième volet. Par ailleurs, Nimoy essaye un peu de romance en faisant dîner William Shatner avec Catherine Hicks (soit la deuxième actrice de Sept à la maison à passer par la case Star Trek, après Stephen Collins). Ce qui donne un dialogue assez amusant, Kirk essayant coûte que coûte de faire comprendre à son invitée qu'il vient d'un autre temps. Bref, un peu de rajout ne fait pas de mal.

Un épisode parodique à souhait aussi bien dans son intrigue loufoque que dans ses péripéties.

Note: 16.5/20