Jean-François Mathé – Poème

Par Stéphane Chabrières @schabrieres

Quand ton rêve est plus grand que ton sommeil,
c’est en lui que tu avances
pour aller allumer,
au-delà des gouffres de nuit,
les lampes les plus lointaines.
Tu connais des ponts
où d’abord passe l’âme
puis le corps comme il peut.
Tu t’arrêtes dans ton aube inventée
et quand les autres s’éveillent,
tu dors enfin sans rêve,
les yeux refermés
comme se referment les livres
dont toutes les pages se sont envolées.

***

Jean-François Mathé (né en 1950)