Sortie du Comité Tulalu!? à Bex & Arts (Parc de Szilassy)

Publié le 03 août 2014 par Francisrichard @francisrichard

Après une saison 2013/2014 bien remplie, en fin de matinée d'hier, les membres du Comité Tulalu!? ont éprouvé le besoin de se retrouver ensemble, au vert, en l'occurrence dans le cadre arboré du Parc de Szilassy, à Bex, où est présentée, jusqu'au 5 octobre 2014, la 12e édition de l'exposition Bex & Arts d'art contemporain en plein air.

Le temps d'une photo (de gauche à droite: Sylvie Blondel, Francis Richard, Carole Dubuis, Céline Chappuis et Cindy Beytrison), prise par Romain Miceli (réviseur des comptes de l'association), ils se sont mis à l'abri d'une manière de cube, oeuvre de Katia Ritz et de Florian Hauswirth, intitulée Dia.

Les parois de ce cube ajouré sont formées de deux triangles rectangles reposant sur un côté et de deux triangles rectangles reposant sur une pointe .

A y regarder de plus près, ces parois sont des blocs de ciment de récupération, à la surface desquels apparaît quelque végétation et qui sont censés avoir reposé dans l'herbe, où ils ont laissé une trace, avant d'être érigés verticalement et d'être chapeautés d'une plaque quadrangulaire.

La thématique des 43 oeuvres réalisées in situ est Emergences:

"Utopie d'une compréhension globale du monde contemporain, rapport de l'oeuvre avec le "tout" dont elle procède, chaque oeuvre cristallise l'émergence d'une "île" poétique et artistique."

Pour les béotiens, dont je suis, ces oeuvres émergent bien dans un cadre de verdure, mais elles sont sujettes à des interprétations que n'auraient peut-être pas imaginées les artistes qui les ont créées. Car le visiteur qui n'a pas fait appel à un guide est d'autant plus livré à lui-même que si les oeuvres sont signées elles ne comportent pas de titres, ni dans le flyer donné à l'entrée, ni sur les panneaux...

Comme je suis un peu sourd, ce qui n'est pas le cas des autres membres du Comité Tulalu!?, je n'ai pas souffert des détonations émises par les trois canons effaroucheurs de l'oeuvre intitulée Règne, de Florian Bach, alimentés par des bombonnes de gaz...

L'artiste et son complice, Marcello Silvio Busato, étaient en train de répéter la performance "musicale" qu'ils devaient donner l'après-midi même à 16 heures. Aussi les ai-je peut-être induits en erreur, puisque je les ai entendu dire qu'ils allaient augmenter le son...

Comme à l'heure prévue, le tonnerre a grondé et que la pluie est tombée, je me demande si finalement ils n'avaient pas raison...

Les menhirs rencontrés en chemin, oeuvres de Beat Lippert avaient au moins l'avantage d'être silencieux et fantomatiques... L'artiste les a intitulées: Ma première et dernière pièce.

Les cornes qui émergent de têtes d'animaux ne sont pas chose inconnue, encore que celle de gauche sur la photo, par je ne sais quel accident, s'est retrouvée fichée dans l'herbe juste de l'autre côté (invisible sur ma photo) de cette oeuvre de Lutz & Guggisberg. Et tout contre elle accolée...

Une de mes charmantes camarades de Tulalu!?, que je ne dénoncerai pas, mais qui se reconnaîtra, m'a confié au passage que c'était pour elle l'évocation de quelque chose de sexuel... Elle n'avait pas tort, puisque le titre de cette oeuvre est... Le Producteur.

Avant de connaître le nom de l'oeuvre de Thomas Stricker (ci-dessus à droite), je l'avais baptisée Zig-Zag... Je ne suis pas tombé très loin, puisque l'artiste l'a intitulée Eclair de Bex, une oeuvre de circonstance par cette après-midi orageuse...

Comme les amateurs d'arts et lettres ne sont pas de purs esprits, le Comité Tulalu!? a achevé sa sortie par un dîner tardif, dans l'acception suisse du terme, dans un restaurant de cuisine indienne et du monde, le Goa Masala... à proximité d'un manège de chevaux.

Francis Richard