Le mardi sur son 31 -épisode 1!

Par Mademoizela


Le concept:"Mardi sur son 31" est un rendez-vous hebdomadaire mis en place par Sophie. L'idée est simple, tous les mardis, vous ouvrez le livre que vous êtes en train de lire à la page 31 et vous choisissez une phrase. Elle peut être révélatrice du roman, vous plaire par son style, vous déplaire...Au fait, pourquoi la page 31 ? Parce que c'est au début du roman, mais pas trop tôt non plus, ceux qui viennent juste de débuter leur roman pourront donc participer. Le but : se faire plaisir dans un court billet et parler rapidement de sa lecture du moment !J'arrive toujours après la guerre... 
Sophie a arrêté ce genre de  billets mais Philippe D. du blog D'un livre à l'autre  est resté fidèle. Comme dans son dernier billet, il se sentait un peu seul face à ce rendez-vous, j'ai donc décidé en accord avec moi-même de me joindre à lui pour ce rendez-vous.C'est aussi l'appel de la nouveauté qui m'a séduite. Innovation sur ce blog. Les paris sont lancés sur la durée de ce rendez-vous sur mon blog!!!
  • Le livre que je suis en train de lire est un classique, un auteur récurrent sur ce blog:
Marcel Proust et son roman (le dernier de La Recherche): Le temps retrouvé...

Le début de ce roman est d'une longueur interminable... Il faut attendre une centaine de pages pour entrer dans le vif du sujet; encore que... ce soit toujours longuet.A la page 31, on peut lire..
"Tout un quartier où a flâné mon enfance quand ma tante de Courmont l'habitait, et que je me prends à raimer en retrouvant, presque contiguë à l'hôtel des Verdurin, l'enseigne du "Petit Dunkerque", une des rares boutiques survivant ailleurs que vignettées dans le crayonnage et les frottis de Gabriel de Saint-Aubin, où le XVIII° siècle curieux venait asseoir ses moments d'oisiveté pour le marchandage des jolités françaises et étrangères et "tout ce que les arts produisent de plus nouveau", comme dit une facture de ce Petit Dunkerque, facture, dont nous sommes seuls, je crois, Verdurin et moi, à posséder une épreuve et qui est bien un des volants chefs-d'oeuvre de papier ornementé sur lequel le règne de Louis XV faisait ses comptes, avec son en-tête représentant une mer aux vagues ayant l'air d'une illustration, dans l'Edition des Fermiers Généraux, de "l'Huitre et les Plaideurs"."

  • Une phrase typiquement Proustienne avec ses longueurs intemrinables, pour ne rien dire en plus. Ca valait vraiment le coup d'en parler!!!
  • Il aurait été dommage de passer à côté quand même!

  • Le tout povait tenir en une phrase: "J'aime de nouveau le quartier où habitait ma tante". Point barre. L'affaire est close: on passe à autre chose.
  • C'est ça pendant les 100 premières pages: des digressions sur des détails sans importance. Ce début de roman a clairement remis en question toute l'adoration que j'avais pour ce romancier. Je ne finis pas mon marathon proustien en beauté. J'espère que la suite du roman va être plus dynamique et plus belle. J'ai clairement vu défiler ma vie durant mes instants de lecture!