Facebook s'intéresse aux internautes Zambiens

Publié le 07 août 2014 par Le Monde Numérique @lmn_officiel

Facebook vient d’annoncer le lancement d’une nouvelle application à destination des mobinautes Zambiens. L’objectif de ce déploiement est d’ouvrir des services Internet aux populations les moins bien équipées.


Lancée dans le cadre du programme Internet.org (présenté il y a un an en partenariat des acteurs du secteur de la téléphonie mobile), cette nouvelle application vise, selon Facebook, à ouvrir gratuitement des “services Internet de base” aux utilisateurs. Parmi ces services connectés, la diffusion d'informations locales (météo, offres d’emploi,...), Wikipedia, mais aussi un accès au moteur de recherche Google ou encore au réseau social Facebook.

Techniquement, cette ouverture des services repose sur un partenariat signé entre le réseau social et l’opérateur Télécom Airtel. Seuls les abonnés Airtel disposant d’un téléphone 3G pourront donc accéder au service dans un premier temps. Facebook envisage un déploiement plus large à l’avenir, y compris en dehors des frontières de la Zambie, pays où seuls 15 % de la population est actuellement connectée à Internet.

Un enjeu de taille pour les géants du Web

Si les prévisions de certains spécialistes tels que l’Union Internionale des télécommunications sont optimistes, actuellement les deux tiers de la population mondiale ne disposent toujours pas d’un accès à Internet. Cette situation reste dépendante de problématiques infrastructurelles et techniques auxquelles Google cherchent actuellement à remédier en installant ses premiers ballons Loon dans le cadre d’une phase pilote.

Facebook poursuit des objectifs similaires mais défend, avec Internet.org, une autre stratégie. Le réseau cherche en effet à s’appuyer sur les téléphones mobiles, qui équipent désormais la quasi-totalité de la population mondiale, afin de présenter un service adapté aux outils déjà en place. Mais le premier réseau social au monde étudie aussi la possibilité de déployer des infrastructures physiques (tels que les drones par exemple) afin de connecter les populations les plus pauvres ou vivants dans des régions reculées.

La connectivité des habitants de la planète représente en tout état de cause un enjeu majeur  pour les géants du Web qui pourraient encore déployer leurs services et s’imposer comme des acteurs de la gestion de données à l’échelle mondiale.