Un mois, un pays : le Cambodge

Publié le 10 août 2014 par Jebeurrematartine @jbmtleblog

© Louise Ganesco Deglin – JBMT


Désormais coutumière des petits guides citadins européens, JBMT se lance aujourd’hui dans une entreprise bien plus conséquente : vous proposer un condensé de bonnes adresses à travers plusieurs villes d’un même pays. Après le Portugal, le Danemark ou l’Italie, nous nous lançons à la découverte de l’Asie du Sud-Est avec la visite du Cambodge.

Réputé mondialement pour son majestueux temple d’Angkor Vat, l’Etat khmer est aussi connu pour le sourire de ses habitants et, malheureusement, sa tragique histoire récente. Tout en déambulant entre Siem Reap, Kep, Kampot et Phnom Penh, nous tenterons de vous transmettre un aperçu général et diversifié du pays, alternant culture et nature. En route !

Bayon © Louise Ganesco Deglin – JBMT


SIEM REAP


Angkor Thom © Louise Ganesco Deglin – JBMT


Que l’on visite uniquement le Cambodge ou que l’on fasse un véritable périple en Asie du Sud-Est, Siem Reap demeure une étape incontournable. Ville touristique de par sa proximité avec le site archéologique d’Angkor, elle n’est pourtant pas dénuée de charme et permet de s’immerger avec douceur dans l’exotisme du pays.


Où dormir ?

Bou Savy guest house © Louise Ganesco Deglin – JBMT

Bou Savy guest house

Etonnamment non mentionnée dans le Lonely Planet (LE guide à emporter avec vous), la guest house Bou Savy est certainement l’une des adresses au meilleur rapport qualité/prix de la ville. Avec son patio central désormais occupé par une piscine dans le ton local, elle séduit par sa propreté et l’amabilité de son équipe, mais aussi par le charme de sa terrasse où l’on peut se poser à toute heure de la journée au milieu des palmiers. Repère couru des jeunes voyageurs, cette pension héberge également des groupes et des familles.

http://www.bousavyguesthouse.com/


Où manger ?

Butterflies Garden © Louise Ganesco Deglin – JBMT


Butterflies garden

En plus de fournir un cadre très agréable, ce jardin aux papillons propose de délicieux plats khmers entre 3 et 5$. Un espace destiné aux enfants est également disponible.

http://butterfliesofangkor.com/

Stoeng Trorcheak Restaurant © Louise Ganesco Deglin – JBMT


Le Tigre de papier

Pub street, la rue la plus touristique de Siem Reap, mérite un détour pour son ambiance très animée – bien qu’occidentalisée. Parmi les innombrables restaurants du quartier, Le Tigre de papier figure en très bonne place. Pâte à pizza maison et mets cambodgiens élaborés vous y sont proposés pour 6 à 7$.

Street 8, à côté du Vieux Marché.

Stoeng Trorcheak Restaurant © Louise Ganesco Deglin – JBMT


Stoeng Trorcheak Restaurant

Situé à proximité du temple du Bakong, ce restaurant surplombant la rivière est une valeur sûre. La nourriture khmère, et plus généralement asiatique, se veut élaborée mais non surfaite.

Que faire à Siem Reap ?

Ta Prohm © Louise Ganesco Deglin – JBMT


Visiter le site archéologique d’Angkor

L’activité principale à Siem Reap consiste en la visite des temples d’Angkor, pour lesquels vous pouvez acheter un pass d’accès d’un jour, de trois jours ou d’une semaine. Deux circuits différents ont été établis à destination des touristes, mais nous vous conseillons d’établir votre propre périple afin de visiter les sites les plus célèbres aux heures creuses, puis de vous rendre dans des lieux quasi inexplorés.

Pour une expérience inoubliable, rendez-vous à Angkor Vat à 5h30 du matin, et appréciez un lever de soleil rosissant derrière les cinq tours-sanctuaires. Passez prendre quelques pancakes dans une guérite face au monument pendant que les plus impatients se pressent à l’intérieur, puis arpentez les galeries désertes avant l’arrivée des premiers cars de visiteurs.

40$ le pass de 3 jours. Compter 14$ pour un tuk-tuk toute la journée.


Un cours de cuisine au Temple Balcony

Activité à la fois utile et agréable, le cours de cuisine vous permettra de vous initier à la gastronomie khmère tout en vous nourrissant allègrement. Au Temple Balcony (où vous pouvez assister à des représentations de danses d’apsaras le soir), vous avez le choix entre différentes entrées, plats et desserts à concocter durant la matinée. En plus de l’aspect ludique de la chose, cela vous fera découvrir tout un tas d’épices et de condiments très peu connus en France. Précisons qu’il vaut mieux éviter de petit-déjeuner avant de vous rendre à votre leçon !

10$ pour la cuisine (et la dégustation) d’un repas complet, un tour au marché et un t-shirt du lieu.
Pub Street.

House of Peace © Louise Ganesco Deglin – JBMT


Acheter une marionnette de théâtre d’ombre à la House of Peace

Située dans l’enceinte du Vat Preah An Kau Sai, la House of Peace est une petite maison qui abrite une ONG à destination des enfants défavorisés, financée par la vente de marionnettes de théâtre d’ombre. Réalisées à la main durant plusieurs jours, ces pièces de cuir extrêmement délicates perpétuent une tradition mise à mal par le régime des Khmers rouges.

Compter entre 10 et 20$ pour une pièce.


A quelques mètres de là, vous trouverez l’Ecole Française d’Extrême-Orient, dans laquelle vous pouvez pénétrer et, si vous avez de la chance, discuter avec un archéologue.

© Louise Ganesco Deglin – JBMT


Prendre un verre au bord de la piscine du River Garden Hotel

Pour vous remettre de vos émotions suite à une expérience haute en couleurs sur un vélo rachitique en pleine ville, une baignade s’impose. Au River Garden Hotel, vous pourrez bénéficier gratuitement de la piscine, siroter un fruit shake sur un transat et découvrir une autre grande fierté des Cambodgiens, la bière Angkor.

River Road, rive Ouest de Siem Reap.

 

Preah Ko © Louise Ganesco Deglin – JBMT

KEP


Kep est certainement la ville côtière la plus visitée après Sihanoukville. Bétonnée, occidentalisée, elle a pour principal attrait son marché au crabe, ses grandes villas abandonnées et ses grandes statues d’un kitsch intriguant.


Où dormir ?

Kep © Louise Ganesco Deglin – JBMT

Rega Kep

La pension intimiste de Rega Kep est un des nombreux repères français de la ville. Tenue par un jeune couple expatrié, elle est le théâtre de rencontres et discussions entre voyageurs au milieu d’un petit patio luxuriant. Le restaurant, qui sert de la nourriture maison locale comme occidentale, demande le détour ; le petit-déjeuner français adapté à la sauce khmère est un véritable délice, entre jus d’ananas frais et tartines de confiture de fruits de la passion.

http://keprega.com/

Où manger ?

Ile au Lapin © Louise Ganesco Deglin – JBMT

Le Toucan

Parmi les multiples échoppes du marché au crabe, vous trouverez au Toucan un véritable café khmer (très noir, assez épais, au goût grillé et chocolaté) ou une théière pleine (1$) à siroter après votre baignade. Côté restauration, goûtez impérativement au crabe sauté au poivre de Kampot, une spécialité qui ferait s’en damner plus d’un.

Marché au crabe de Kep.

Que faire à Kep?

Ile au Lapin © Louise Ganesco Deglin – JBMT


Passer une journée sur l’Ile au lapin

On trouve beaucoup d’îles à visiter près de la côte cambodgienne. Rabbit island (qui doit son nom à sa forme, et non à des rongeurs qui la peupleraient) a le mérite d’être située à 30 minutes en bateau de la côte. Assez sale, comme c’est apparemment souvent le cas dans cette région, elle lassera vite les moins férus d’activités balnéaires.

Vous pourrez néanmoins louer un bungalow rudimentaire à 7$ afin d’y passer la nuit – il n’est pas exclu qu’il pleuve à l’intérieur, mais c’est l’aventure – et vous réveiller les pieds dans le sable.

 

Kampot © Louise Ganesco Deglin – JBMT


KAMPOT


Kampot a été le véritable coup de cœur de notre séjour ; ville peu touristique, à taille humaine, elle est bordée par les montagnes et irriguée par une rivière où l’on peut aisément se baigner. N’oubliez pas de faire un tour au marché, plus « authentique » que ceux de Siem Reap et Phnom Penh.

Où dormir ?

Les Manguiers

Tout passage à Kampot devrait rimer avec les Manguiers. Guest house familiale située à quelques kilomètres du centre-ville, elle donne directement sur la rivière dans laquelle on peut plonger depuis un ponton. Des chambres avec balcon sont disponibles dans la grande maison en bois, mais l’on peut également louer des bungalows à 35$ la nuit.

En plus de déguster des repas de table d’hôtes avec une vue imprenable sur la campagne environnane, vous pourrez profiter des nombreux équipements et activités proposés par l’hôtel : vélos gratuits, kayaks, terrain de volley, table de ping-pong… Il paraîtrait même qu’à la saison sèche, des organismes bioluminescents illuminent l’eau telles d’innombrables lucioles à la nuit tombée.

http://www.mangokampot.com/

Où manger ?

Marché de Kampot © Louise Ganesco Deglin – JBMT


Ecran/Fresh noodle

Cette adresse est incontournable, tant pour sa nourriture que pour son concept. En effet, vous pouvez y déguster des nouilles et dumplings faits maison (2$) avant de vous poser à l’étage pour y apprécier une petite projection. On peut choisir de louer une salle entre amis et sélectionner son propre film, ou assister à l’une des deux séances quotidiennes : chaque jour, un documentaire sur le régime des Khmers rouges est diffusé à 16h (The Killing Fields ou Enemies of the People, à voir).

Old Market street.

Que faire à Kampot?

Kampot © Louise Ganesco Deglin – JBMT


Visiter un centre de séchage et de conditionnement de poivre

Si le temps vous manque, préférez la visite du centre de Farmlink à celle d’une exploitation de poivre, située généralement à plus de 40km de la ville. Là-bas, vous découvrirez gratuitement le séchage, le tri et le conditionnement du fameux poivre de Kampot, apprendrez et goûterez la différence entre les différents types de grains, et vous essaierez à l’exquis sucre de palme local.

http://www.farmlink-cambodia.com/fr/produits.html


PHNOM PENH


Fidèle à ce que l’on s’imagine des grandes villes asiatiques, Phnom Penh est une capitale cosmopolite où grouillent tuk-tuk, marchands ambulants, mobylettes et pick-up massifs. Armés d’un fruit shake glacé à 1$, promenez-vous du côté du Palais royal, passez saluer Jayavarman VII au Musée National et assistez médusés à une séance collective d’aérobic sur le quai Sisowath.

Où dormir?

Phnom Penh © Louise Ganesco Deglin – JBMT


The Bright Lotus I

Cet hôtel pour petit budget ne transcende pas pour son décor ou l’accueil chaleureux de son personnel, mais son emplacement en fait une adresse au très bon rapport qualité/prix. Pas besoin de réserver une chambre avec balcon à la basse saison, puisque vous pourrez profiter de celui de votre étage sans aucun souci, avec vue sur le Palais royal et le Musée. Concernant le petit-déjeuner, les pancakes sont un délice, et les salades de fruits très conséquentes.

http://www.thebrightlotus1.com/

Où manger?

Vat Phnom © Louise Ganesco Deglin – JBMT

Sumatra

On ne vient peut-être pas à Phnom Penh pour manger indonésien, mais les exquises brochettes de poulet à la sauce satay et légumes à la noix de coco râpée du Sumatra méritent bien un arrêt. En plus de tarifs tout à fait raisonnables pour la capitale, ce restaurant avec terrasse est animé par un personnel très souriant et accessible, qui n’hésitera pas à vous donner un cours de langue khmère sur le pouce.

35 Street 456, à côté du marché russe.

The Vegetarian

La terrasse ombragée du Vegetarian abrite quelques expatriés dégustant de délicieux mets traditionnels, vous vous en doutez, à la sauce végétarienne. Les plats (2.75$) n’y perdent pas en goût, et permettent de découvrir une nouvelle facette de la gastronomie locale.

158, Street 19.

© Louise Ganesco Deglin – JBMT

Friends

Adresse réputée de la ville, Friends doit sa renommée à sa cuisine élaborée mais aussi à son principe fondateur : aider à la réinsertion des enfants des rues en leur apprenant les métiers de la restauration. Légèrement plus onéreuse que nos autres adresses, celle-ci n’a rien d’excessif et sa qualité justifie amplement ses tarifs.

http://www.tree-alliance.org/our-restaurants/friends.asp?mm=or&sm=ftr

The Rising Sun

La petite table de The Rising Sung (située à deux pas de la pension Bright Lotus) fournira aux baroudeurs en mal de cuisine européenne de très bons plats et petits-déjeuners dans la pure tradition anglaise, pour une poignée de dollars. On aime y voir les expatriés feuilleter le Phnom Penh post chaque matin devant leur œufs/bacon.

20, Street 178.

Que faire à Phnom Penh?

Université royale des Beaux-Arts © Louise Ganesco Deglin – JBMT


Rencontrer les étudiants de l’université des Beaux-Arts

A Phnom Penh, il y a bien sûr les traditionnelles visites du Palais royal, du Musée, du Marché central et du Tuol Seng. Mais si vous êtes à la recherche d’une expérience plus originale et « humaine », passez du côté de l’université royale des Beaux-Arts, située juste derrière le Musée National.

Tout en grignotant une gaufre achetée à la petite grand-mère installée juste devant l’entrée, déambulez entre les différents ateliers de sculpture, peinture, estampes, écoutez les étudiants en musique s’entraîner, admirez les jeunes hommes exécuter des danses d’apsaras sous le préau, discutez avec les étudiants en archéologie qui maîtrisent souvent bien le français. Un lieu d’émulation et de création qui en ferait rêver plus d’un !


Si vous souhaitez voir d’autres photographies de notre voyage au Cambodge, rendez-vous ici.


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