Que lire cet été (10)? Les douze tribus d’Hattie; Ayana Mathis

Par Filou49 @blog_bazart
11 août 2014

La semaine prochaine, on commence à parler rentrée littéraire sur baz'art, il est donc temps d'en finir avec les conseils de lectures estivales, et puis 10, c'est un bon chiffre, non?...

Et pour clôturer cette rubrique, on va finir avec un genre qui a régné en maitre dans notre sélection estivale, à savoir la saga US, car franchement il y a pas à dire ce sont quand même de la littérature américaine que nous viennent une bonne majorité des meilleures surprises...

Disons  pour simplifier qu'on est rarement déçu avec les pavés  des romanciers américains, la preuve encore avec ce si acclamé "Les 12 tribus d'Hattie", qui d'après ce qu'en dit mon comparse Michel ci dessous - et j'ai très envie de le croire sur parole- , mérite largement tous les éloges récoltés depuis sa parution chez Gallmeister en mars dernier :

"Philadelphie, 1925, fraichement débarquée de sa Géorgie natale, Hattie, 17 ans, assiste impuissante à la mort de ses jumeaux, bébés de quelques mois emportés par une pneumonie aigüe.  Après ce drame elle donnera naissance à onze enfants, cinq garçons et six filles, et pourtant pas un seul jour ne se passera sans qu’elle ressente l’absence des deux nourrissons.

Hattie, concentrée de mère courage, tendre et violente à la fois, mère et femme imparfaite, traversera le siècle, se battra pour rester vivante et pour maintenir en vie ses enfants. Elle le sait : « elle doit les préparer à affronter le monde, et le monde n’a pas d’amour à offrir, le monde n’est pas gentil.. » Elle ne devra rien attendre d’August, son mari, géniteur passif et bon à rien.

L’arbre généalogique d’Hattie et d’August Shepherd se déploie en douze tribus qui vivront la pauvreté, la ségrégation, la folie, la guerre mais aussi la solidarité, la révolte, la réussite, la condition homosexuelle, le jazz et mettront à l’épreuvece lien maternel si fragile et, si puissant.

Dix nouvelles, autant de destins, qui forment un formidable premier roman. Ayanna Mathis maitrise parfaitement son écriture, elle évite le mélo, le pathos et la facilité, en retraçant la vie des onze enfants et d’une petite fille d’Hattie, elle ne nous raconte rien de moins que la douloureuse et difficile intégration du peuple Afro-américain dans l’Amérique du XXe siècle en construction".