Au delà de l’acteur de génie qu’il était et de l’homme que j’aurais adoré connaitre, il restera pour moi, le John Keatin du sublime chef d’oeuvre « Le cercle des poètes disparus ». Ce professeur de lettres qui incite ses élèves à avoir leur propre regard, à écouter leurs émotions, à les exprimer, à sortir du rang, à marcher à contre-temps et à contre-courant, à être libre d’être qui ils sont et non ce que l’on voudrait qu’ils deviennent, à laisser émerger la créativité qu’ils ont en eux, à oser ne pas se conformer aux règles imposées par cette société des années 60 et surtout à avoir une vision du monde différente, à prendre de la hauteur.
Ces questions me hantent alors que mes yeux se posent sur mon clavier. Serais-je de celles et ceux qui oseraient monter sur la table et crier « Oh Capitaine ! Mon Capitaine ! » ?
Mon coeur répond oui. Ma raison raisonne… Je rêve de rencontrer un Capitaine. Quelqu’un qui me prendrait par la main pour m’aider à monter sur la chaise puis sur la table. Quelqu’un qui m’aiderait à agrandir ma vision du monde.
Mais finalement n’existe-t-il pas déjà ce professeur ? En chacun de nous ? Ne serait-il pas tout simplement la représentation symbolique de notre propre foi en un avenir plus juste, plus doux. Écoutez-le, il vous appelle. Il vous invite à ouvrir votre coeur et votre âme à plus d’humanité.
Je suis un peu triste ce matin, je l’avoue. Robin Williams est parti. Il a pris de la hauteur. Pas celle que l’on aurait voulu. Mais peut-être que de là-haut désormais, il voit les choses telles qu’elles sont réellement et se sent enfin et pour toujours, en paix.
Adieu Mon Capitaine.
(*Pour voir ou revoir la célèbre scène, cliquetez-ici: « Oh Capitaine ! Mon Capitaine ! »)