Critique: Ghost in the shell 2: Innoncence

Par Obiwan31

Avant-propos:

Ghost in the shell "Innocence" est le deuxième film de la saga Ghost in the shell. Le film est sorti en 2004 et fut le premier film d’animation à concourir au festival de Cannes.

Ce deuxième volet n’est pas vraiment une suite du premier film.  Celui-ci enchaîne quand même après les événements du premier mais développe une histoire autonome qui reprend des personnages du premier film.

Synopsis:

Batou est un cyborg : un humain amélioré à l’aide de prothèses mécaniques et électroniques, il appartient à l’unité d’élite de la section 9 (anti-terrorisme) œuvrant pour le gouvernement. Il ne peut se défaire du souvenir d’une femme cyborg qu’il a jadis aimée, le major Motoko Kusanagi, disparue dans la matrice, le réseau des réseaux. Épaulé par son partenaire humain Togusa, il va lui falloir déjouer un complot cybernétique. Des gynoïdes (robots androïdes à apparence féminine), servant à assouvir les plaisirs sexuels humains, massacrent leurs acquéreurs avant de se suicider (de s’autodétruire).

Critique:

Le premier Ghost in the shell était une réussite sur plusieurs plans, quoiqu’un peu compliqué dans son approche et dans sa réflexion, ce qui pouvait en rebuter plus d’un. Le deuxième suit le même chemin que le premier Ghost in the shell, l’effet nouveauté en moins.

Ce deuxième volet suit cette fois-ci Batou, que l’on avait déjà vu dans le premier volet, et Togusa apparu lui aussi dans le premier volet. Le film se concentre d’avantage sur Batou, sa personnalité, son milieu de vie, ses pensées…On apprend à le connaitre et à s’attacher à ce gros dur au grand cœur.

Le film dans sa construction est identique au premier, entre scènes qui font avancer l’enquête, 2-3 interludes musicaux (comme la scène du carnaval) et petit moment de vie de Bathou avec son chien. Ces moments servent l’histoire pour nous entraîner dans son quotidien, ou au cœur de la ville envoûtante emmené par la même musique que le premier volet qui apporte une ambiance pesante et sombre.

On retombe aussi inévitablement dans des dialogues qui perdent un peu le téléspectateur si celui-ci n’a pas son esprit à 100% concentré sur le film. Ces moments, pourtant intéressants, nous sortent du film car ces scènes sont un peu trop longues. J’avoue que lors du grand dialogue final les scènes tirant en longueurs m’ont un peu ennuyé. Pourtant, le background est très intéressant surtout à notre époque ou l’on se rapproche de la vie en communauté avec des robots (ok on y est pas encore mais dans quelques années…)

Ce second volet est un poil plus violent que le premier film, mais ne vous attendez pas non plus à des scènes gores, on en est loin. 

Les dessins ont bien sur fait un bond en avant (le premier film était sorti en 1995) et l’animation reste toujours aussi belle alors que les jeux de couleurs rendent aussi l’ambiance hypnotisant. Les personnages ont le même trait que dans le premier film et il est donc très facile de les reconnaître.

Quelques éléments 3d sont incrustés comme pour la version 2.0 du premier "Ghost in the shell". La scène d’ouverture, ainsi que la musique ne vous dépaysera pas trop vu que c’est quasiment la même que pour le premier film. Le doublage reste d’une excellente qualité malgré un réglage un peu bizarre. Les dialogues sont en retrait, la musique et les scènes d’actions sont trop en avant ce qui vous obligera à jongler avec le volume sonore.

Le film reste, sans trop de surprise, identique au premier. L’histoire est moins poussée que le premier, une réflexion toujours très présente mais plombant toujours un peu le visionnage. Il n’en reste pas moins que l’ambiance, la musique, l’animation reste d’une grande qualité qui font de "Ghost in the sell: Innocence" un film pour adulte très plaisant à regarder et un film à avoir dans vidéothèque. Si vous avez aimé le premier vous aimerez aussi celui-ci, sinon vous pourrez passer votre chemin si le premier vous avez ennuyé.