Asociale ? Ca, c’est vraiment moi.

Publié le 14 août 2014 par Eclectikgirl

J’avais déjà prévu un autre article avec pour titre "Asociale"*, qui expliquait le pourquoi, du comment, en truc détaillé, carré, étayé, tout moi quoi.
Je le ferais, une autre fois.
Mais là, je suis angoissée, alors vous en toucher trois mot via mon blog, ça me fera du bien.

Dans quelques jours, j’ai un repas de famille. Et la semaine d’après, un mariage…
Y’aura aussi d’autres gens, qu’on ne connait pas.
"Bah, on sera une vingtaine"
D’habitude, oui, ça ne m’emballe pas, mais pas au point de mal dormir, de faire des cauchemars, d’ inventer des scénarios de sauvetage :

" J’peux pas venir, j’ai mes règles"
" j’peux pas, des cafards ont envahit mon placard"
‘ ha … ca va être difficile là … heu … j’ai été enlevée par des extra-terrestre"

Bon. Il faut savoir qu’à chaque fois que je suis en groupe, je switch.
Hop, je sors ma carapace. Celle de la fille certes discrète, mais qui sourit.
Qui participe, un peu. Qui rigole, même.
Alors que la moitié du temps, j’ai envie de :

- me boucher les oreilles (je souffre d’hyperacousie et d’acouphène. Tout est amplifié. Tout.)
- me fermer comme une huitre, car revêtir ma coquille d’apparat m’épuise.
- rentrer à la maison, me lover sous la couette ou squatter l’ordi.

Alors c’est pas nouveau. Ca  a toujours été ainsi, et même si j’use de quelques échappatoires
(multiplier les pauses pipi  pour faire un break;
feuilleter le premier truc qui me tombe sous la main – même si c’est closer – juste pour déconnecter;
m’isoler en prétextant un mal de tête, qui n’est jamais bien loin de toute façon; tous les bruits rebondissent dans mon crâne comme dans une caisse de résonnance.
je te laisse imaginer lorsque je suis entourée de 15 personnes qui crient échangent vivement autour de moi… )
habituellement, je n’angoisse pas 4 jours avant.

Là, c’est comme si je craignais par avance de ne pas supporter.
Comme si j’appréhendais de ne plus savoir faire semblant.
Parce que depuis quelques temps … depuis Maman … car oui, il y a des évènements qui vous changent, qui vous font prendre conscience de certaines mascarades …
Depuis quelques temps, j’arrête de faire semblant.
Si j’ai envie de râler, je râle.
Si j’ai pas envie de parler, je me tais.
Si une collègue me saoule avec son racontage de life, je n’écoute plus. Oui, d’ailleurs, c’est au bureau que ma carapace s’est le plus fendillée.

Oui, mais là, c’est de la famille dont il s’agit.
Qui ont toujours été correct avec moi, toujours gentils, à qui je n’ai rien à reprocher si ce n’est d’inviter 15 inconnus, 15 personnes de leur génération (60 /70 ans) avec qui je sais que j’aurais peu de conversation, peu de point en commun.

Alors je vais y aller quand même, mais je ne suis pas sure de pouvoir me recouvrir entièrement de ma carapace. Et si ils voient la vrai Anya à travers une faille, et bien tant pis.
Mais il faut que j’y aille, car je ne veux pas me fermer au monde. Comme ma mère, qui elle, détestait ces "sorties en société'" et qui entravait mon père dans sa nature sociable. Car il ne voulait pas sortir sans elle, alors qu’avec du recul, je me dis que c’est ce qu’il y aurait eu de mieux à faire.
Les concessions, c’est bien, mais ça en lèse toujours un.

Allez, plus que trois nuits, à me stresser pour pas grand chose.
Trois nuits, la journée en famille, et ensuite deux jours de week-end, de bienheureux repliement sur soi-même !!!

PS : parceque j’ai eu du mal à nommer cet article, voici quelques définitions :

Asocial : qui n’est pas ADAPTE à la vie sociale.
Insociable : qui n’est pas sociable et qui N’AIME PAS vivre en société.
Associable : il faut simplement entendre par là que quelqu’un d’associable est quelqu’un de seul, donc d’associable (que l’on peut associer, donc)

Anya