Cet été, je n’ai pas lu grand-chose….

Par Citoyenhmida

En général, je lis beaucoup en été!

Rien de génial, des pavés que j’aime bien déguster sous mon parasol, au bord de la mer ou de la plage.

Cette année, je me suis pourtant bien préparé. J’ai choisi quelques livres en fonction de leur format – je sais que ce n’est pas un critère très intellectuel, mais j’assume mes choix – et aussi en fonction de leur titre.

Juillet est passé : entre les exigences du Ramadan et le temps que j’ai accordé à mon petit-fils, je n’ai pas eu l’occasion de beaucoup lire.

J’ai bien commencé à lire “CALLISTO” de Torsten KROL – en fait il s’agit du pseudonyme d’on ne sait pas trop qui – paru en français en mai 2007 chez les éditions BUCHET CASTEL.

En principe, c’est le livre parfait pour les vacances : 475 pages d’aventures, plus rocambolesques les unes que les autres, d’autant que le héros est une véritable anti-héros, gros benêt,  crédule, mais finalement pas si bête que cela.

A mon petit-fils que me demandait d’arrêter de lire ce “gros bouquin”, je répondais que les aventure de Odell Deefus étaient marrantes et que plus tard il pourrait lire ce livre.

Mais il faut avouer qu’entre policiers véreux, téléévangéliste fou, terroristes improbables, services secrets alambiqués, gardiens de prison trafiquants de drogue, médias indécents,  j’ai fini par me perdre peu à peu.

Les cinquante dernières pages de ce roman qui raconte les U.S.A. profonds de l’après-Buch  m’ont paru interminables et en fait je ne les pas terminées. Je ne saurais donc jamais ce qu’il est advenu de ce jeune américain qui voulait s’engager dans l’armée faute de trouver du travail.

Je me suis alors jeté sur “DES FAUVES ET DES HOMMES” de Patrick GRAHAM paru en septembre 2012 chez les éditions Anne CARRIÈRE .

Jaquette intéressante qui semble annoncer une histoire digne d’un roadmovie du meilleur cru!

Titre alléchant qui semble faire référence à “Des souris et des hommes”!

Les premières pages qui évoquent la dépression qui a ravagé les États Unis dans les années 1930. Je n’ai jamais oublié “Les raisins de la colères” que j’ai lu à 20 ans et que j’ai relu tout dernièrement.

Mais Patrick Graham, malgré un talent certain, n’a pas su se détacher de son coté “auteur de thrilllers”.

Le drame des familles ruinées par les banques  est très vite noyé dans un flot de sang, de meurtres, de vengeance, de balles, entre maffia et flics véreux, politiciens corrompus et familles décimées.

La dépression des années trente vécue par la famille Joad est plus humaine, plus vraie, plus poignante. N’est pas John Steinbeck qui veut!

J’ai refermé, avant la fin,  le roman de Patrick Graham où on croise plus de fauves que d’hommes!

L’actualité dramatique qu’ont connu le Proche et le Moyen Orient durant ces dernières semaines m’a poussé à essayer de lire “INCH’ALLAH” de Gilbert SINOUE paru en 2010 chez les éditions FLAMMARION et réédité en édition de poche en 2011.

Cet égyptien devenu parisien me paraissait l’auteur idoine pour raconter cet “orient compliqué” qui nous éclatais à la figure à chaque téléjournal et chaque fois que nous ouvrions un quotidien.

J’ai oublié que Gilbert Sinoué était un véritable stakhanoviste de l’écriture. L’histoire des cinq familles – deux palestinienne,une  égyptienne, une irakienne, et une israélienne – occupent deux tomes de ce roman : “Le souffle du jasmin” et “Le cri des pierres“, de près de 500 pages chacun.

  

Ce genre de lecture nécessite de la disponibilité et de la sérénité. Malheureusement la pression de l’actualité, dont  ces deux romans donnent pourtant quelques clés fondamentales, ne laisse le temps à la fiction.

Trop de morts à Gaza, trop de massacres dans la région, trop d’intolérance dans cette partie du monde où se sont croisées tant de civilisations!

Je reprendrais la lecture des deux romans de Gilbert Sinoué dans quelques semaines, dans quelques mois ou peut-être jamais!

Ainsi donc s’achève mon été “littéraire”, avec un arrière-goût d’inachevé et  une dose de frustration ou s’agit-il  simplement de mauvais choix de ma part! Mais il faut bien reconnaitre que, ces dernières semaines,  je n’avais vraiment pas le cœur à la distraction et au divertissement !

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