Le reflexe de survie

Publié le 12 juin 2007 par Lorraine De Chezlo
d'Etienne Davodeau
Bande dessinée - 64 pages
Editions Delcourt - Août 1998
Une petite gare du Maine-et-Loire, Trémentines. Un chef de gare sympathique qui connaît tous les voyageurs. Il héberge Tolsky, un SDF idéaliste qui tente chaque matin d'inviter les usagers à ne pas se rendre au travail mais plutôt de profiter de la journée. Mais la campagne n'est pas si paisible, et le jeune Alex, de la bande de voyous du village, vient d'accepter un contrat : tuer Monsieur Mésange. Depuis 30 ans, Monsieur Mésange, fonctionnaire de préfecture, prend le train du matin à la gare de Trémentines...
Avec Le réflexe de survie, on retrouve l'attachement d'Etienne Davodeau à cette région des Mauges, région reculée qu'il avait si bien dépeinte dans Les mauvaises gens. Comme dans Quelques jours avec un menteur, le lecteur découvre une intrigue qui bouscule quelque peu le quotidien de cette gare menacée de fermeture.

©1998 DAVODEAU/DAVODEAU/DELCOURT
Alex tuera-t-il Monsieur Mésange ? Quel motif motive ce contrat qui vise à éliminer ce vieil homme modeste et résigné ? Etienne Davodeau confirme son intérêt pour la bande dessinée à caractère "sociale" avec des personnages préoccupés par l'avenir du service public en zone rurale, par le sentiment de n'avoir pas vécu pleinement au cours d'une vie de labeur, des personnages qui survivent par des commerces illégaux. La lutte contre la fermeture de la gare est la fin heureuse qu'a souhaité Etienne Davodeau pour conclure avec une note d'espoir pour les mobilisations sociales dans une région morne.
Une bande dessinée en couleurs qui reste légère et vivante sans être l'oeuvre la plus marquante de l'auteur.