Cocaine Cowboys

Publié le 20 août 2014 par Olivier Walmacq

genre: documentaire
année: 2006
durée: 1h55

l'histoire: Le commerce de la cocaïne durant les années 70 et 80 a laissé une empreinte indélébile sur la ville de Miami. Les trafiquants et les dealers ont transformé à jamais cette cité endormie en un des lieux les plus branchés au monde, qui rapportait chaque année 20 milliards de dollars au cartel colombien de Medellin      

la critique d'Alice In Oliver:

Qui sont les principaux responsables du traffic de drogue aux Etats-Unis ? Qui sont ces chefs très puissants qui manipulent et gèrent une véritable industrie de la poudre ? Ces questions sont aussi les principales thématiques de Cocaine Cowboys, réalisé par Billy Corben en 2006.
Il s'agit donc d'un documentaire sur le marché, la vente, le traffic et la guerre de la cocaïne aux Etats-Unis, et plus précisément à Miami, dans les années 1970 et 1980. Bien sûr, présenté comme cela, Cocaine Cowboys a l'air passionnant. Hélas, c'est le traitement opéré par Billy Corben qui fait toute la différence.

Par là, comprenez que l'on se situe devant un gros navet de propagande, aux intentions plus que douteuses. Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario. Attention, SPOILERS ! Le commerce de la cocaïne durant les années 1970 et 1980 a laissé une empreinte indélébile sur la ville de Miami. Les trafiquants et les dealers ont transformé à jamais cette cité endormie en un des lieux les plus branchés au monde, qui rapportait chaque année 20 milliards de dollars au cartel colombien de Medellin. Certes, Cocaine Cowboys est bel et bien un documentaire.
Pourtant, son traitement ultra racoleur fait penser au "Mondo", un genre qui connaîtra son heure de gloire entre le début des années 1960 et le milieu des années 1980.

Toutefois, attention Cocaine Cowboys n'est pas un documenteur. Le film de Billy Corben s'appuie sur de véritables images d'archives et de nombreux témoignages et interviews. En l'occurrence, le réalisateur a retrouvé et obtenu les témoignages de Jon Roberts et de Mickey Munday, deux anciens grands pontes du commerce et du traffic de la cocaïne à Miami.
On se croirait presque dans le film Scarface ! En résumé, dans les années 1970, il était très facile de vendre de la cocaine aux Etats-Unis. Dans un premier temps, le marché et la vente ne concernent que les catégories aisées.

En gros, Jon Roberts et Mickey Munday vendent leur came en provenance de Colombie à des avocats, des procureurs, des médecins et des célébrités du grand écran. Mais les trafiquants colombiens sont de plus en plus gourmands. Avec l'aide de Jon et de Mickey, ils veulent implanter durablement la cocaïne aux Etats-Unis. Miami semble être la destination privilégiée.
A l'époque, Miami est une ville sans histoire et paisible. Les policiers ne sont pas très nombreux et ne semblent pas très préoccupés par l'arrivée de la cocaïne dans leur ville. Mieux encore, il est facile de les acheter, de louer leur service et même leur silence !

A partir de là, le marché de la drogue se développe rapidement. Ce qui a pour conséquence de transformer radicalement la ville de Miami, qui passe de la ville la plus calme à l'endroit le plus dangereux des Etats-Unis. A tel point que la situation se transforme en véritable guérilla urbaine entre les trafiquants colombiens et certains mafieux américains.
Les meurtres, les assassinats, les vols et les viols deviennent monnaie courante. Parallèlement au traffic de la cocaïne, d'autres marchés se développent. Par exemple, les grandes marques de voiture (par exemple, Mercedes) s'implantent dans ce véritable paradis de l'argent, en tout cas, pour les grands pontes du commerce de cocaïne.

Le traffic d'armes se développe également de son côté. Désormais, pour vivre à Miami et exercer une activité professionnelle, il est absolument nécessaire de posséder une arme. Les agressions à mains armées sont nombreuses. Bref, les anecdotes sur le développement de ce marché crapuleux sont nombreuses. Certes, certains témoignages retiennent l'attention.
Toutefois, Cocaïne Cowboys se révèle très répétitif dans l'ensemble. Ce documentaire est aussi beaucoup trop long, environ une heure et 55 minutes de bobine. Un tel film aurait mérité presque une heure de moins. Enfin, et c'est son plus gros défaut, par son traitement souvent vulgaire et racoleur, Cocaine Cowboys ressemble bel et bien à un film de propagande.
Le documentaire fait clairement l'éloge de ces grands chefs de la drogue en glorifiant leur parcours criminel. Ce qui rend ce film profondément abject et répugnant. Même pas envie de noter ce documentaire qui fait finalement la promotion de la criminalité et de l'Amérique des flingues.


Cocaine Cowboys - Bande Annonce par leblogcine