Fanzine #03

Publié le 26 août 2014 par Cinephileamateur

Pour ce troisième Fanzine, on va un peu mélangé les genres. Après une plongé dans les "Catacombes" pour voir si je suis tombé sur un os ou non, j'irais ensuite faire un petit tour pour "Le rôle de ma vie" et on finira par s'envoyer un "SMS" en espérant avoir un peu de réseau...
"Quant on était petit, mon frère et moi, on se prenait pour des héros. Ceux qui sauvent les autres. Alors qu'au fond, on était juste des gens ordinaires, ceux qui se font sauver." (Le rôle de ma vie)
Catacombes (As Above, So Below) - Sortie le 20 août 2014.
De John Erick Dowdle avec Perdita Weeks, Ben Feldman, Edwin Hodge, François Civil, Marion Lambert, Ali Marhyar, Cosme Castro, Hamidreza Javdan...
Synopsis : Un réseau de sous terrains complexe et inextricable émaille sur des kilomètres le sous-sol de Paris: Les catacombes, la dernière demeure d'innombrables âmes. Lorsqu’une équipe d’explorateurs s’aventure au cœur d’une partie inconnue de ce labyrinthe d’ossements, ils percent avec effroi le secret de la véritable vocation de cette cité des morts. "Catacombes" est un voyage au cœur de la folie et de la terreur, qui extirpe des tréfonds de l’âme humaine nos démons les plus intimes, afin qu’ils reviennent nous hanter tous.
Mon avis : Je suis vraiment pas fan du procédé du found footage sensé nous mettre en immersion dans certains films mais au final utilisé à outrance pour ne combler que du vide le tout en nous rendant malade à force de faire trembler l'image plus qu'une personne qui à Parkinson. Pourtant, curieux de nature, ne voulant pas me fermer d'un film uniquement pour sa façon de mettre en scène et aussi parce que le sujet m'intriguait, je me suis quand même déplacer pour aller voir "Catacombes" surtout qu'il bénéficiait de quelques échos plutôt bons.
Quelle ne fut pas là mon erreur... Je me suis profondément ennuyé devant ce scénario écrit par John Erick Dowdle et Drew Dowdle. Pourtant je continue de penser que le concept de base est intéressant (et j'aurais peut-être été plus généreux si cela n'avait pas été du found footage je veux bien l'admettre) mais je me suis ennuyé du début jusqu'à la fin. Je n’ai jamais été captivé par cette histoire qui ne m'a jamais passionné. Pire, j'ai même trouvé que ce scénario était risible.
Même Indiana Jones se creuse un peu plus la tête dans ses quêtes. Ici, on avance avec un côté grotesque qui m'a enfoncé encore plus dans mon ennui. Pas de réflexions, pas de déductions, le spectateur n'a même pas le temps de se faire sa propre opinion, on lui mâche tout de suite le travail à l'image de cette résolution d'énigme pour savoir où se trouve cette fameuse pierre que l'on cherche qui m'a fait sourire dans le mauvais sens du terme.
Comme si cela ne suffisait pas, j'ai trouvé le casting assez catastrophique. Tous les comédiens sont caricaturaux, je n'ai eu de l'empathie pour aucuns personnages et l'interprétation des différents comédiens m'a plutôt laissé indifférent. Je les ai tous trouvé dans l'ensemble d'une fadeur assez incroyable à l'image de Perdita Weeks en Scarlett ou encore de François Civil en Papillon... Du coup, il fut dur pour moi de m'accrocher et de tenir jusqu'à la fin, la distribution ne m'aidant pas non plus à maintenir mon attention.
Et la réalisation de John Erick Dowdle est-elle catastrophique. Je ne suis pas fan du found footage mais là c'est pire. Le cinéaste est incapable de faire un plan un minimum posé et ça accentue plus ma sensation que l'on filme ainsi du vide, qu'on essaie de nous cacher un manque scénaristique par ce procédé visuelle qui à part me rendre malade ne m'apporte pas grand-chose. Je comprends le principe de la caméra embarqué mais bon à un moment donné il y a des limites. Je veux bien que les personnages sont censés être amateurs mais même les scènes plus "calme" sont mauvaises. Si tous ceux qui filment leurs vacances de façon amateurs filmeraient de la sorte, il y a des dîners de familles où on aurait du mal à arriver jusqu'au dessert. Pour ma part, ce fut l'indigestion en tout cas.
Pour résumer, ma note vis à vis de "Catacombes" peut sembler un peu dur (beaucoup?). Je veux bien admettre que je ne suis sans doute pas objectif n'étant vraiment pas fan du found footage mais bon, même en enlevant le principe de cette réalisation catastrophique (encore plus que d'habitude), il y à vraiment peu de choses que je trouve à sauver de ce long métrage. Le concept de base reste sympa mais le scénario s'avère au final grotesque et joué par des acteurs peu convaincant. Je préfère me remater "The Descent" qui est plus efficace dans son esprit et sa façon de faire...

Le rôle de ma vie (Wish I Was Here) - Sortie le 13 août 2014.
De Zach Braff avec Zach Braff, Kate Hudson, Mandy Patinkin, Joey King, Pierce Gagnon, Josh Gad, Ashley Greene, Donald Faison, Jim Parsons...
Synopsis : Pour sauver son couple, renouer avec son frère et rassembler toute sa famille autour de son père qui vient de tomber malade, Aidan devra tour à tour changer de mode de vie, délaisser son rêve de comédien et partir à l’aventure de la vie d’adulte. Entre Los Angeles, le désert californien et ses propres rêves, saura-t-il trouver le véritable rôle de sa vie ?
Mon avis : "Garden State" fait partie de ses petits films que j'aime beaucoup et qui ont su à sa manière me parler. Du coup, quand j'ai su que Zach Braff allait réaliser un autre long métrage, j'étais très curieux de voir le résultat en espérant que ça me plairait autant. C'est donc en ayant vu le minimum possible à son sujet que je me suis déplacé pour aller voir "Le rôle de ma vie".
Si j'apprécie quand même ce scénario écrit par Zach Braff et Adam Braff, j'ai quand même été nettement moins touché par cette nouvelle histoire. Pourtant, on peut y retrouver le même univers, une thématique et une ambiance assez proche mais la magie à moins opéré ici. C'est sans doute la faute d'une première partie que je trouve trop lourde, mal amené et qui fait que j'ai eu beaucoup de mal à avoir une espèce d'empathie avec les différents personnages. Fort heureusement, cela va mieux par la suite et dans sa seconde moitié, le film à plus réussi à me convaincre pour au final m'emmené avec lui le tout avec une certaine tendresse. Le scénario possède aussi un humour léger qui n'est pas trop déplaisant et qui permet de rendre ce drame pas trop larmoyant même si on ne peut s'empêcher parfois de tomber dans un pathos malheureusement un peu moins fin que son humour.
Devant la caméra, le boulot est bien fait. Zach Braff est assez bon dans son rôle de Aidan Bloom, il a une évolution que l'on ressent bien même si elle est prévisible et l'acteur joue sur un tableau qu'il lui va à ravir. Son couple avec Kate Hudson en Sarah me convainc moins, on a du mal à les voir en couple mais la comédienne livre malgré tout une prestation intéressante au même titre que les jeunes Joey King et Pierce Gagnon, respectivement Grace et Tucker. Celui qui sort quand même un peu plus du lot à mes yeux reste l'excellent Mandy Patinkin en Saul Bloom, seul personnage pour qui j'ai vraiment réussi à avoir une certaine tendresse malgré ses défauts. On peut aussi noter au casting la présence de Donald Faison (partenaire de Zach Braff dans la série "Scrubs") en concessionnaire automobile et du geek le plus connu grâce à la série "The Big Bang Theory", Jim Parsons dans la peau du très drôle Paul.
Dans sa réalisation Zach Braff signe sinon une oeuvre assez propre sur elle. C'est bizarre d'ailleurs que je n'y ait pas retrouvé la même poésie que dans "Garden State" (peut-être parce que le film me parlait moins...) mais son nouveau long métrage reste très agréable à suivre. C'est assez prévisible dans son visuel mais l'ambiance est bien là et on y retrouve l'identité de son metteur en scène avec un montage très posé, très calme mais qui niveau rythme fait qu'on ne s'ennuie vraiment pas. J'ai beaucoup aimé aussi la bande originale composée par Rob Simonsen, très agréable à l'écoute et qui colle bien avec ce que l'on nous raconte à l'écran.
Pour résumer, je m'attendais sans doute à une œuvre qui me touche autant voir plus que son précédent long métrage. C'est peut-être pour ça que je suis resté sur ma faim avec "Le rôle de ma vie". C'est peut être aussi la faute à une première partie vraiment trop lourde qui m'a retardé dans l'empathie que je devais ressentir pour les différents protagonistes. Quoiqu'il en soit, cela reste un petit film très plaisant à voir. Le genre de film que je ne reverrais pas en boucle mais que je pourrais quand même revoir avec un certain plaisir.

SMS - Sortie le 20 août 2014.
De Gabriel Julien-Laferrière avec Guillaume De Tonquédec, Géraldine Pailhas, Anne Marivin, Franck Dubosc, Timothé Vom Dorp, Naidra Ayadi, Oleg Kupchik, Julien Boisselier, Philippe Lefebvre...
Synopsis : 9:00 Laurent reçoit un SMS / 9:01 Il se fait voler son portable
9:30 Son fils disparaît / 10:00 Sa maison brûle / 10:15 Sa femme le quitte
10:30 Son entreprise est liquidée / 11:00 Il est en garde à vue.
Et ce n’est que le début des emmerdes…
Mon avis : J'aime bien de temps en temps une bonne comédie sans prise de tête, aussi bête soit elle. Du coup, après avoir un peu souris devant sa bande annonce, je me suis dit que je pourrais parfaitement me détendre un peu devant "SMS" et c'est ainsi que je me suis dirigé vers ma salle de cinéma.
Je suis ressorti de ma séance assez déçu. Le scénario écrit par Gabriel Julien-Laferrière d'après l'œuvre de Laurent Bénégui ne m'a pas du tout fait sourire. Même les scènes pour lesquels je mettais de l'espoir en les ayant entre aperçu dans la bande annonce ont fait un flop chez moi. Pourtant, dans son gros bordel, le scénario s'assume totalement. C'est du gros n'importe quoi, c'est énorme tellement c'est grotesque mais c'est totalement assumé.
Seulement voilà, la mayonnaise ne prend jamais. L'histoire peu convaincante aiguise peu d'intérêts, les gags tombent à l'eau (aucun rires francs dans la salle à ma séance) tant on s'y attends et on a aucune sympathie pour les différents personnages, pire, on a presque envie de les détester ce qui est vraiment dommage quand on sait que généralement, c'est grâce à la sympathie que l'on peut éprouver que l'effet comique fonctionne ou non. Il y a quand même quelques bonnes idées, certaines intentions sont louables mais dans son ensemble c'est quand même très loin d'être réussi.
Le casting fait quand même ce qu'il peut à commencer par Guillaume De Tonquédec en Laurent. Ça m'a fait plaisir de le voir en tête d'affiche et non pas bloqué dans la peau de l'éternel second rôle. Seulement même si sa gueule peut nous rendre son personnage sympa, on n’y arrive pas à cause du scénario. C'est la même chose pour une Anne Marivin en Nathalie franchement détestable. Je le regrette d'ailleurs car c'est une actrice que j'affectionne beaucoup mais bon ici elle s'avère être transparente.
Heureusement, il y a quand même du bon à commencer par une Géraldine Pailhas en Stéphane qui remonte clairement le niveau de cette distribution. J'ai aimé son interprétation et je regrette presque qu'on ne la voit pas un peu plus. C'est aussi le cas pour Franck Dubosc en Vincent qui a su se montrer touchant. On ne va pas sortir le César mais sa performance reste intéressante c'est pour cela aussi que c'est frustrant que ça soit autant sous exploité. Le jeune Timothé Vom Dorp en Milo est mignon comme tout sinon et Naidra Ayadi en Leila m'as beaucoup amusé mais elle aussi possède malheureusement un personnage très secondaire...
La réalisation de Gabriel Julien-Laferrière est, elle, très classique. Pas de vraies grandes novations, pas de plans époustouflant, il nous livre le minimum syndical. Le problème, c'est que son film manque de rythme. Avec ses défauts, il avait réussi à bien me divertir dans "Neuilly sa mère !" mais là j'ai trouvé le temps un peu long. La voix off ne sert pas à grand-chose quand on y pense et il suffit de lire la tagline du film pour avoir vu le film tant ça manque de surprises.
Ça manque vraiment de folie, d'une identité visuelle qui fera que l'on pourra tout de suite identifier ce long métrage à l'avenir. Là, je sens qu'à mes yeux il va très vite se perdre dans le lot des nombreuses comédies qui n'ont pas su fonctionner sur moi. Même les décors ne semblent pas avoir traité à leurs juste valeurs et le changement de lumière avec des teintes froides au début pour aller aux teintes chaudes à la fin ne changeront rien si ce n'est que confirmer le happening tant attendu et prévisible depuis le début.
Pour résumer, je ne m'attendais pas à un chef d'oeuvre pour "SMS" malgré la présence d'un casting pour lequel j'ai de l'affection. Je voulais même ne pas être trop regardant mais bon, même pour se vider la tête, il y a toujours un minimum qu'on ait en droit d'attendre d'une comédie à savoir celui d'esquisser au moins quelques sourires. Ce n’est pas le cas ici pour moi (et pour ma salle). Je n’ai pas vraiment trouvé le temps trop long et j'apprécie que le délire soit assumé à fond mais malheureusement le film à fait un flop sur moi. Ça reste regardable avec sa mise en scène classique mais ça s'oublie très très vite aussi et c'est bien dommage.