TÉLÉVISION et OBÉSITÉ: Quand le suspense fait grossir – JAMA Internal Medicine

Publié le 06 septembre 2014 par Santelog @santelog

Le suspense à la télévision, facteur de grignotage ? Selon cette petite étude américaine, les adeptes de films d’action mangent beaucoup plus que ceux qui préfèrent les programmes plus calmes. Et jusqu’à 65% de calories en plus (durant le film). Conclusions, dans le JAMA Internal Medicine, qui rappellent que la distraction est facteur de calories supplémentaires et que rien ne vaut les repas «  fixes  » à table pour maintenir un poids de santé.

Les chercheurs de l’Université Cornell (New York) et de l’Université Vanderbilt (Nashville) ont mené cette étude auprès de 94 étudiants américains qui suivaient soit 20 minutes de la série «  The Island  » (science-fiction avec action), soit la même série mais sans le son, soit un talk-show (Charlie Rose). Ils recevaient en quantités illimitées des M & Ms, des cookies, des carottes et des raisins.

Les participants qui suivaient la série «  The Island  » avec le son consommaient 65% plus de calories en plus que ceux qui regardent le talk-show.

Précisément,

·   les spectateurs du film d’action avec son consomment environ 98g de nourriture en plus que ceux qui regardent le talk-show, soit 206.5g vs 104.3g, soit 354.1 vs 214.6 calories, soit 65% de calories e plus,

·   les spectateurs du film d’action sans le son consomment, eux-aussi, plus de nourriture et de calories (36% et 46% respectivement) vs ceux qui regardent le talk-show,

·   les hommes grignotent aussi beaucoup plus que les femmes dans les 3 groupes.

Explication ? Les chercheurs font l’hypothèse que les variations visuelles et sonores fréquentes sont une source de distraction favorisant le grignotage. L’étude ne dit pas s’il peut s’agir aussi, même partiellement, d’une réaction au stress.

Source:JAMA Internal Medicine September 1 2014 doi:10.1001/jamainternmed.2014.4098Watch What You Eat: Action-Related Television Content Increases Food Intake (Visuel© Mats Tooming – Fotolia.com)

Lire aussi:OBÉSITÉ: Télévision, l’effet publicité plus fort que l’effet sédentarité -