Léon Gendre, maire de La Flotte et conseiller général; je suis époustouflé de voir que les ostréiculteurs et les myticulteurs ne mettent pas en cause l’agriculture intensive

Publié le 09 septembre 2014 par Blanchemanche

Léon Gendre, maire de La Flotte et conseiller général


« GARDER SON IDÉAL EN POLITIQUE, C’EST RARE, JE M’Y SUIS TOUJOURS ATTACHÉ »
Jacques Toubon, l’ « ami politique et ami tout court », pose aux côtés de Léon Gendre. (c) Nathalie Vauchez
Soutenez-vous le combat des professionnels de la mer face à la dégradation des eaux littorales ?
Oui, évidemment, mais je suis époustouflé de voir que les ostréiculteurs et les myticulteurs ne mettent pas en cause l’agriculture intensive, par solidarité professionnelle sans doute.
Pourtant lors des barrages filtrants sur le Pont de l’île de Ré début juillet, ils ont bien incriminés les produits phystosanitaires et les nitrates utilisés notamment par les céréaliers ?
Non, je n’ai lu cela nulle part dans les médias (NDLR : Ré à la Hune s’en est pourtant fait l’écho). Le Président de la Chambre d’Agriculture de Charente-Maritime, Luc Servant, m’a envoyé un courrier en date du 16 mai 2014 me reprochant mes propos tenus lors de la réunion du Conseil général du 25 avril 2014, qui ont certes été rapportés sous une forme un peu brutale dans Sud- Ouest. Mais sur le fond, je ne renie aucun de ces propos et j’ai répondu à Luc Servant le 22 mai lui rappelant que je ne suis pas le seul à me poser des questions quant à l’impact des pratiques agricoles intensives, la Charente étant décrite dans les conclusions d’analyses et études menées par les agences de l’eau sur l’état des eaux des fleuves et rivières de France comme un « nid à pesticides utilisés par l’agriculture ».
Petit à petit, l’agriculture est devenue dépendante de ses nombreux partenaires, entre autres les industriels des produits phytosanitaires et les banquiers qui obligent à encore mieux rentabiliser les exploitations. Mon propos n’est pas d’accabler la profession qui m’est chère… Mais la FNSEA pèse très lourd…
Êtes-vous favorable au Parc Naturel Marin et que pensez-vous du développement du Grand Port Maritime de La Rochelle ?
: Le Parc Naturel Marin peut créer un environnement favorable face au problème de la dégradation des eaux littorales. Quant au développement portuaire, il faut le replacer dans des perspectives historiques, qui ne sont pas forcément écologiques, et vont vers la poldérisation, ainsi que dans un contexte économique difficile.
Léon Gendre : Je suis favorable au développement du Grand Port Maritime sur des bases étudiées et dès lors que l’on prolonge l’A831 pour optimiser le trafic routier.
http://www.realahune.fr/garder-ideal-en-politique-cest-rare-my-suis-toujours-attache/