300: La Naissance d'Un Empire

Publié le 11 septembre 2014 par Olivier Walmacq

genre: péplum (interdit aux - 12 ans)
Durée: 1h40
Année: 2014

l'histoire: Le général grec Thémistocle tente de mobiliser toutes les forces de la Grèce pour mener une bataille qui changera à jamais le cours de la guerre. Il doit désormais affronter les redoutables Perses, emmenés par Xerxès, homme devenu dieu, et Artémise, à la tête de la marine perse

La critique d'Alice In Oliver:

En 2007, Zack Snyder adaptait le roman roman graphique de Frank Miller, donc 300. Le film remportera un énorme succès malgré des critiques assez mitigées. En gros, les spectateurs se divisent en deux catégories: les fans et ceux qui détestent tout simplement 300.
Clairement, j'appartiens à la seconde catégorie. Dans ces conditions, la suite, intitulée 300: la naissance d'un empire, cette fois-ci réalisée par Noam Muro en 2014, avait peu de chance de me séduire. Néanmoins, il faut bien reconnaître que le roman graphique original possède un univers intéressant. Pour ce second chapitre, Zack Snyder n'est plus derrière la caméra.

En revanche, on le retrouve derrière le scénario, écrit en collaboration avec Kurt Johnstad. Au niveau de la distribution, 300: la naissance d'un empire réunit Sullivan Stapleton, Eva Green, Lena Headey, Rodrigo Santoro, Jack O'Connell, Hans Matheson et Callan Mulvey.
Tout comme son prédécesseur, 300: la naissance d'un empire soulèvera lui aussi de nombreuses critiques. Certaines sont positives (elles sont plutôt rares dans l'ensemble), d'autres sont assez négatives (et aussi majoritaires). Au niveau du scénario, 300: la naissance d'un empire reprend les choses là où elles s'étaient arrêtées dans le premier.

Attention, SPOILERS ! En 490 avant J.-C., au cours de la bataille de Marathon, le roi perse Darius 1er est mortellement blessé par le général athénien Thémistocle sous les yeux de son fils Xerxès. De retour en Perse, le commandant de sa flotte la reine Artémise Ière le convainc de se venger des Grecs et en fait un Dieu-Roi. Dix ans plus tard, il envahit la Grèce.
Alors que Léonidas
 et ses 300 Spartiates arrêtent Xerxès aux Thermopyles, les Athéniens, Thémistocle à leur tête, combattent sur mer au cap Artémision. Quelques jours plus tard les flottes s'affrontent lors de la grande bataille de Salamine qui se déroule peu avant celle de Platées

Pour l'anecdote, 300: la naissance d'un empire devait être conçu comme un préquel, mais l'idée sera finalement abandonnée. 300: la naissance d'un empire deviendra alors la suite logique du premier épisode. Déjà, à l'origine, le précédent chapitre ne brillait pas vraiment par sa finesse et frisait souvent le grotesque. Pour une raison que j'ignore encore, les protagonistes hurlaient sans cesse, même pour aller pisser (j'exagère à peine...). Toutefois, le film échappait de justesse au zéro pointé grâce à la mise en scène assez inspirée (je le reconnais) de Zack Snyder.
Seul problème, et pas des moindres, le réalisateur n'est plus derrière la caméra.

Comme je l'ai déjà souligné, il est donc remplacé par Noam Muro, un cinéaste israëlien inconnu au bataillon. Hélas, ce dernier n'a pas la même imagination ni la même inventivité pour la mise en scène. Cela crève les yeux à l'écran. Pourtant, Noam Muro tente d'imiter son modèle. En vain.
Malheureusement, 300: la naissance d'un empire n'a même plus le charme visuel de son prédécesseur. Il faudra donc se contenter d'effets spéciaux et de séquences vulgaires et putassières réalisées en CGI. Ensuite, 300: la naissance d'un empire souffre des mêmes défauts que le premier chapitre. En résumé, ça hurle toujours autant et surtout pour dire n'importe quoi.

A ce sujet, les dialogues brillent surtout par leur idiotie et leur crétinerie. Ceci dit, c'était déjà le cas du premier. Heureusement, pour sauver parfois le film de la catastrophe, 300 pouvait compter sur le charisme de Gerard Butler. Son personnage étant laissé pour mort, l'acteur n'est évidemment plus de la partie. Il est donc remplacé par Thémistocle, interprété par Sullivan Stapleton.
Certes, l'acteur possède lui aussi des atouts physiques, notamment de gros biceps. Hélas, c'est tout ce qu'il y a à retenir de sa prestation. A partir de là, 300: la naissance d'un empire mise sur un héros vide, peu attachant et assez antipathique au final. Néanmoins, les autres acteurs ne font pas beaucoup mieux. On a presque pitié pour la pauvre Eva Green, qui a l'air de se demander comment elle a pu se fourrer dans une telle galère. Ca tombe bien: nous aussi...

Note: 03/20


300 : LA NAISSANCE D'UN EMPIRE - Bande-annonce VF par CoteCine