Celui qui squattait notre poubelle ...

Publié le 15 septembre 2014 par Blabla
Aujourd'hui chez les terriens ... une geekette a un problème de voisinage.
Ah les voisins ... Chaque année on les fête officiellement en faisant mine de les aimer le temps d'un repas, d'une journée, mais les querelles de voisinage ne sont pas toujours festives, elles. Quand je vivais chez mes parents, j'en ai connu plusieurs qui valaient le pesant de cacahuètes, entre le chasseur qui laisse ses chiens hurler à la mort toute la nuit, celui qui a une femme qui rigole super fort tout l'été du matin au soir et qui s'offre régulièrement un coq qui chante du matin au soir toutes les 5 minutes (on avait chronométré ... réglé comme une horloge, de 4h du matin à 22h ...), et ceux qui ne taillent pas leur haies (oui, bon, okay, là mon père en fait partie ^^) ... Bref, dans un lotissement pavillonnaire il y a toujours de quoi se plaindre, mais jusqu'à maintenant, les vraies guerres entre voisins, je n'avais pas connu. Mais ça, c'était avant ...

Pour commencer de bonne humeur :
la jolie poubelle de notre voisine du dessous
(qui elle est sympa pour de vrai)


Dans la petite commune belge où nous habitons, comme dans beaucoup de communes belges par ailleurs, nous bénéficions d'un programme très précis et bien conçu de tri sélectif des déchets. Et chaque foyer, moyennant un forfait annuel assez abordable, a le droit à une poubelle à puce (avec nom de rue et numéro de maison) pour les déchets ménagers dits "non-recyclables". Dans cette poubelle, on est limité à 60kg par habitant et par an. Ce qui fait que pour le Chéri et moi, nous avons droit à nos 120kg de déchets chaque année. Et tout ce qui dépasse, c'est à payer en plus. Pratique pour inciter à trier et à recycler au maximum ^^. En plus de cela, en même temps que le ramassage de cette poubelle (tous les lundis pour nous), on peut aussi donner le biodégradable (dans le sac biodégradable vendu par la commune et agréé par le service de recyclage de la région) gratuitement. Pratique quand on n'a pas de jardin comme nous. De plus, un vendredi sur deux les éboueurs repassent pour prendre ce qu'on appelle les PMC (Plastique/Métal/Carton). Pour cela on doit acheter les rouleaux de sac bleus vendus par la commune et agrées par le service de recyclage (comment ça je me répète ?). Dans ce sac, on met les boites de conserve et les bouteilles et bidons en plastique, et à côté on pose tous nos emballages cartons. Ce ramassage aussi est gratuit. Donc pour faire court : chaque foyer paye uniquement les sacs poubelles (pas chers en plus) et les ordures ménagères non-recyclables.
Voilà pour une partie du contexte ...
Passons au voisinage. Ou plutôt à un voisin en particulier ... Ce monsieur, d'âge mûr, est ce qu'on appelle communément un pique-assiette, un sans-gêne ... Le genre de personne qui ne fout rien de ses journées, qui vit au frais de la princesse, se mêle de tout et prétend tout savoir de la vie, et qui tentera toujours de rentrer chez les autres et de profiter des gens trop gentils. Le genre de personne qui touche un bon chômage parce qu'il bénéficie de l'ancienneté du travail, qui se repose sur ses lauriers desséchés et qui ne cherche jamais de travail depuis des années. Le genre qui dira qu'il n'a jamais reçu les courriers quand on l'appellera de la part du service du chômage. Le genre qui prend à charge sa copine française qui est officiellement domiciliée en France et qui donc va toucher encore plus en fraudant, le genre qui a trouvé le moyen de voler une viseuse à des mecs du chantier d'à côté et qui ne la cache même pas. Le genre qui jette les reste de ses repas sur la terrasse de notre nouvelle voisine (il le faisait déjà quand c'était à vendre, en disant qu'il s'en foutait parce que c'était pas chez lui) et qui de fait attire les chats errants pleins de puces (que nos chiens attrapent du coup) ... Vous voyez le tableau ?
Bon, cette fois le décor est bien planté, je vais pouvoir vous expliquer ...
En début d'année, on a reçu le décompte des frais des poubelles et on a vu qu'on avait 30€ à payer pour dépassement du nombre de kilos autorisés. Comme on avait blindé nos poubelles durant nos premier mois de vie ici, avec tout ce qu'on a acheté pour nous loger et décorer l'appart, on a pas tilté et ça ne nous a pas paru incongru. Avec le recul, on se marre (très jaune).
Il y a un peu moins d'un mois, alors qu'on laissait notre poubelle dehors, cachée dans notre ruelle sombre où personne ou presque ne passe, parce qu'elle puait grave et nous gênait dans le débarras qui nous sert d'entrée, on a vu un truc pas cool : en mettant le sac à crottes de nos chiens dans la poubelle, on découvre un sac poubelle bleu bien plein. Les seuls sacs que nous mettons dans notre poubelle étant noir ou blanc transparent, on a bien sûr compris au premier coup d'oeil que ce n'était pas à nous. Choqués sur le coup, on avait alors décidé de garder notre poubelle dans l'entrée et de ne plus la sortir que le dimanche soir, avant d'aller nous coucher. 
Et on n'y a plus trop repensé. A peine du moins.
Jusqu'à hier soir ...
Comme tous les dimanches soirs, Chéri prépare les poubelles, met tout dans la grande et met celle-ci dehors, au bout de la ruelle, comme à son habitude. Puis je vais me coucher et lui, pas fatigué, reste devant la TV. Vers 2h15, il va faire un tour dehors et va vérifier la poubelle : un sac inconnu plein à craquer avec dedans des boites de conserve. Il remonte, comme je me réveille il m'en parle. Vu qu'il a laisé le sac dans la poubelle et que ça me fait grave chier de payer pour les ordures des autres, je mets mon réveil à 8h30 pour aller voir ça avant que les éboueurs passent (ils sont en général devant chez nous vers 8h45/50). Et ce matin donc j'ai eu une surprise magistrale !
Après avoir eu beaucoup de mal à trouver le sommeil, car on a entendu par deux fois des bruits de poubelle qu'on ouvre et qu'on referme (devinez ...), j'étais déjà pas de très bonne humeur au réveil. 8h40, je suis dehors, j'ouvre la poubelle, et voici ce que j'y ai trouvé :

oui, vous ne rêvez pas, trois sacs pleins à craquer ...


le détail qui trahi le propriétaire des sacs :
c'est le seul dans le coin à fumer cette marque précise de tabac !


Du métal ... alors que les éboueurs passent pour ça une semaine sur deux
et que ce ramassage là est gratuit ...


et du verre ... et aussi du biodégradable ...


On ne les a pas pesé, mais je ne serais pas étonnée que le tout fasse dans les 6kg minimum ... Autant vous dire que j'étais ulcérée. Au comble de la colère. Il nous prend vraiment pour des couillons. car oui, le fameux premier sac, le bleu, on sait que ça vient du même, car ce que j'ai oublié de vous dire, c'est que c'est aussi le seul de notre proches voisins qui n'a pas cette fameuse poubelle à puce et qui a déclaré à mon homme que non, lui il ne produit aucun déchet ... Vu ce qu'il achète comme bouffe emballée, ça nous fait doucement rire (jaune, toujours). 
De fait, pour lui  montrer que son petit jeu commence à bien faire (d'autant qu'il ne met ses ordures que dans notre poubelle, alors que celle de notre voisine est dehors tout le temps ... à croire qu'il a une dent contre nous ... alors que depuis qu'on est là on a toujours été (trop) sympa avec lui ... donnez un doigt, on vous prend le bras ...), je suis allée déposer ses ordures, dans leur sac (même si ça m'a sérieusement démangé de tout étaler au sol) devant sa porte. En espérant que ça suffira ...
En attendant, nous allons faire un tour à la commune, pour nous renseigner sur l'éventuelle possibilité de faire verrouiller notre poubelle (sauf pour les éboueurs) et peut être même porter plainte. Et s'il nous cherche des poux, je crois que le FISC français et le syndicat de monsieur recevront des coups de fil pour expliquer les magouilles de ces gens peu civiques !
Du coup, depuis ce matin je ne décolère pas (au point d'avoir renoncé à ma séance de yoga tellement je n'étais pas du tout en condition) ... J'ai rarement été aussi ulcérée de ma vie ... 
Et vous, des mésaventures sordides de voisinage, vous en avez eu ?