Un havre de paix à Paris : les Jardins du Ruisseau, sur la Petite Ceinture (Paris 18)

Publié le 15 septembre 2014 par Carnetauxpetiteschoses @O_petiteschoses

Fascinée par la Petite Ceinture depuis quelques années, j’ai exploré de nombreux tronçons, chaque fois subjuguée par la beauté qui en émane. Un endroit où la nature reprend ses droits et abrite une faune et une flore particulière. Dans l’espace qui jouxte la station de métro Porte de Clignancourt, ses vendeurs à la sauvette et , se trouve le creux de verdure de la Petite Ceinture du 18ème. Si l’on connait la partie fantomatique qui s’étend un peu plus loin, c’est avec un plaisir non contenu que je vous propose une visite de ce que sont aujourd’hui les Jardins du Ruisseau.

Lorsqu’en 1950, le transport de voyageurs s’arrête sur la Petite Ceinture, en gare d’Ornano, les rails sont laissés à l’abandon et se détériorent. Peu à peu la Nature envahi les lieux. Les quais en pleine terre sont alors investit pour des cultures diverses. Ce sont les riverains qui prennent conscience du charme et du potentiel des lieux. Ils créent une association qui regroupe les habitants du quartier, pour installer sur les quais des jardins à vocation pédagogique.

Les écoles du quartier sont alors les premières intéressées, et c’est l’impulsion suffisante pour concrétiser un très beau projet. C’est avec le soutien de la ville que les lieux sont peu à peu développés, et entretenus dans un esprit de partage.

Aujourd’hui l’association et les lieux, précurseurs des « jardins partagés » sont un endroit où les habitants, enfants, et membres divers de l’association aiment se retrouver.

Les ouvertures rares au public, pour des événements particuliers (fête de la Nature, fêtes des jardins, etc…) auréolent l’endroit d’un charme encore plus particulier. Gérée de manière écologique, on y retrouve plusieurs installations qui en témoignent : installations de ruches, d’un poulailler collectif ou de lombricompostage. Autorisons nous une incursion, dans cet endroit paradisiaque.

En longeant, le quai pour nous trouver presque sous la gare d’Ornano (désormais occupée par la Recyclerie), on trouve un accès réservé abritant un petit enclos aux écriteaux explicites. Ici on trouve plusieurs ruches dont le miel sera bientôt récolté nous indique une des personnes de l’association.

De ce côté là, l’ambiance est paisible. Et il est bon de flâner le nez en l’air à l’affut des grappes de roses, des installations amusantes disposées le long de la clôture ou de sentir ici battre plus intensément l’âme verte de la capitale.

Personnellement je prends toujours un instant de recueillement, ici sur les petites tables et chaises dressées, en sirotant un thé et en mitraillant de photos.

Tous les détails ici font qu’on s’y sent bien : les ardoises indiquant le nom des écoles ou des cultures, les dispositifs originaux (chaussures plantées, filets pour nourrir les oiseaux etc…)

Les rosiers, vignes et branches encadrent gracieusement les visiteurs, tandis que les décorations de la grille intriguent les plus petits.

Bientôt on arrive à mi-chemin, là où l’escalier de la rue du Ruisseau descend vers un adorable bassin.

Il abrite un écosystème aquatique délicat qu’ornent de beaux nénuphars.

Tandis que sous le pont, ce jour là, un groupe fait résonner les rythmes, tandis qu’à la buvette, on peut déguster des plats, du thé, et de la sangria pour 3 fois rien.

On poursuit, un peu plus loin, le long du quai, tandis que les différents récipients accrochés au grillage arborent des étiquettes qui ne manquent pas d’humour.

De ce côté à aussi, le charme des lieux opère. Nous nous dirigeons vers le poulailler, tandis que nous découvrons les différents aménagements créatifs.

Ici à cet instant là, les tables sont libres, et il est agréable de s’y attarder avant de découvrir le poulailler. Quand j’ai découvert cet endroit il y a deux ans, c’est un petit garçon anglais qui ouvrait la voie, s’exclamant devant la poule « fluffy » que j’ai tout de suite aimée aussi.

Nous faisons demi-tour pour retourner vers les voies, et explorer ce qui nous attend le long des rails de la Petite Ceinture.

En descendant sur le quai, nous retrouvons les poules, autour desquelles les enfants se sont rassemblés.

Plus loin vers l’ouest, les rails dessinent la perspective.

Ce jour là différents artisans sont rassemblés pour présenter leurs créations ou leurs productions.

Tandis que la fête bat son plein, je m’attarde sur une silhouette adorable et solitaire.

En poursuivant vers la Gare d’Ornano, on devine la partie sombre de la Petite Ceinture du 18ème. Ici toujours intriguée par la flore qui engloutit les lieux et les rails, je m’attarde sur les fleurs roses qui s’élèvent fièrement.

Puis avant un dernier tour sur la partie proche de la Gare d’Ornano, j’essaie d’en garder plein les yeux…

Ce soir là, c’est avec regret que l’on quitte les lieux, sans nous empêcher de passer par la Villa des Tulipes que j’affectionne particulièrement.

Un endroit magique et édénique où l’on se réfugierait bien parfois…

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