Banshee

Publié le 17 septembre 2014 par Cinephileamateur
Crée par : Jonathan Tropper et David Schickler.
Avec : Antony Starr, Ivana Milicevic, Ulrich Thomsen, Frankie Faison, Hoon Lee, Anthony Ruivivar, Trieste Kelly Dunn, Matt Servitto, Demetrius Grosse, Rus Blackwell, Ryann Shane, Ben Cross, Lili Simmons...
Genre : Policier - Action.
Origine : États-Unis.
Durée : Épisodes de 52 minutes.
Saisons : 2 (en cours).
Synopsis : Banshee, une petite ville des États-Unis en territoire Amish, en Pennsylvannie, est quelque peu perturbée par un nouvel arrivant énigmatique, expert en arts martiaux, qui se fait passer pour le remplaçant du shérif récemment assassiné. Il a bien l'intention de faire régner la loi, mais à sa manière, concoctant des plans qui ne servent que son intérêt...


A la base, je n'avais jamais entendu parler de "Banshee". Il faut dire aussi que même si j'apprécie les séries télévisées, je regarde si peu la télévision que je suis plus souvent en train de voir des films. "Banshee", j'ai même failli passer à côté jusqu'au jour où j'ai vu ma copine voir le premier épisode et me dire que selon elle, cela me plairait très fortement. Intrigué, je me suis donc mis à la suivre de façon très assidu à chaque fois qu'un nouvel épisode était diffusé.
Pour me plaire, cette série me plait beaucoup. J'en suis même devenu très rapidement fan. Déjà le concept de base est très fun (un ex taulard qui par un concours de circonstances va se retrouver shérif dans un bled qui est tout sauf calme) mais en plus la série se donne clairement les moyens d'aller jusqu'au bout de son trip. Violence morale et physique, sexe, humour, action... On a un combo explosif pour faire en sorte qu'à chaque fin d'épisode, on ait envie de voir la suite.
Sur moi, ça à très fortement marché. Si je reconnais qu'il y a d'énormes facilités et que par moment on frôle le bon gros n'importe quoi, c'est en tout cas un plaisir coupable que j'assume et que je trouve extrêmement jouissif. Alternant à la télévision entre épisodes interdit aux moins de 12 ans et épisodes interdit aux moins de 16 ans, c'est surtout l'humour omniprésent associé à un antihéros ultra badass qui fait que j'ai pris un pied monstrueux. L'ensemble fonctionne à merveille au point que 10 épisodes sur une saison m'apparait bien trop peu.
La série fonctionne aussi grâce à son casting. Anthony Starr est parfait en Lucas Hood. L'acteur ne va pas me faire déplacer par la suite dans d'autres films ou séries mais ici il semble clairement dans son élément. On arrive même à avoir une certaine affection pour cette gueule pas exempte de défauts loin de là. Avec Ulrich Thomsen en Kai Proctor, il aura fort à faire en tout cas ce dernier étant tout aussi charismatique. Personnage très complexe (et très malsain surtout avec sa nièce). Je trouve même qu'en méchant, il est plus plaisant et plus intéressant à suivre que Ben Cross en Rabbit qui fait le boulot mais qui se fait trop vite effacé je trouve alors qu'on devrait le craindre plus.
Côté casting féminin, en tant qu'homme je ne boude pas mon plaisir que ce soit avec Ivana Milicevic en Carrie Hopewell, Lili Simmons en Rebecca Bowman ou encore Trieste Kelly Dunn en Siobhan Kelly pour ne citer qu'elles. On ne va pas se mentir, elles sont clairement un atout charme et la série use et abuse de cet artifice pour ma plus grande satisfaction masculine. Maintenant, il est aussi appréciable de voir à quel point ses dames ont du répondant. Il faut compter sur elle pour distribuer quelques droites et elles le font de façon très efficace. J'ai juste eu un peu de mal avec Ryann Shane en Deva Hopewell que j'ai eu du mal à cerné et avec qui j'ai eu du mal à m'attacher.
Parmi les autres personnages, on notera la présence de Hoon Lee en Job qui est juste excellent dans son rôle d'ami travesti de Lucas Hood totalement décalé et pas maladroit non plus lors des scènes d'action. J'ai beaucoup apprécié également le côté serein et la sagesse qui se dégage du personnage de Sugar Bates très bien incarné par Frankie Faison. Si Rus Blackwell en Gordon Hopewell ne m’a pas paru toujours constant, il s'en sort bien malgré tout. J'ai eu plus de mal avec Anthony Ruivivar en Alex Longshadow, Matt Servitto en Brock Lotus et celui qui interprète le Maire de Banshee. Petite mention sinon à Matthew Rauch qui fait un très bon Clay Burton, très énigmatique et que j'aurais aimé voir un peu plus développé ainsi qu'à Demetrius Grosse en Emmett Yawners, pas forcément exceptionnel mais qui a su rendre son personnage très attachant.
Crée par Jonathan Tropper et David Schickler, cette série est aussi à tomber dans sa mise en scène. Très soigné, chaque épisode est esthétiquement excellent. La série a su joué avec les codes du genre tout en jouant aussi avec la surenchère qui donne à cette œuvre cet aspect divertissant que j'aime beaucoup. Ça va à fond du concept et à chaque épisode je suis à fond dedans exception faite de l'épisode 5 de la saison 2 (si je ne me trompe pas) que j'ai trouvé un peu en dessous.
Niveau rythme en tout cas tout est là. Le montage est très bon et il y a un bon travail qui est fait sur la photographie et la lumière je trouve pour une série. Les flashbacks dans le temps sont réussis eux aussi (le final de la saison 2 aurait pu nous perdre mais ce n'est pas le cas) et on peut juste regretter la coloration inutile des cheveux pour nous faire la différence entre le passé et le présent qui par moment m'a fait sourire je dois l'avouer. Quant à la musique, elle est signée Methodic Doubt et je la trouve elle aussi excellente. Tout aussi décalé que la série en elle-même, musicalement on a des choix de morceaux (surtout pour les génériques) que j'ai beaucoup aimés.
Pour résumer, contre toute attente et alors que je ne misais aucun espoir sur cette série, je me suis très vite retrouvé addict de "Banshee". Ça faisais longtemps qu'une série ne m'avait pas offert un pied pareil (la dernière fois ça devait être avec "24 heures chrono"). Après c'est sûr qu'il faut rentrer dans ce délire de violence, de sexe, d'humour et d'action mais ce fut le cas pour moi et je ne regrette vraiment pas de l'avoir suivi. Je trouve d'ailleurs que pour mon plaisir il y a trop peu d'épisodes par saison (même si ça offre un bon dosage) et j'ai déjà hâte de voir la suivante. Des cocktails explosifs comme celui-ci, j'en redemande.