Une question d'éducation.

Publié le 22 septembre 2014 par Micheltabanou

Je ne signerais aucune pétition en faveur du Dalaï Lama et cela non pas en réaction contre l'homme qui peut avoir mené des combats qui l'honorent mais bien en opposition avec un système obscurantiste religieux - philosophique diront les esprits chagrins... dont il est le représentant suprême. Et cet obscurantisme avait pour effet entre autre d'entretenir l'enfance dans un système monacal de mise à disposition éducative incompatible avec son développement intellectuel. Cette mainmise absolument contraire à toute émancipation culturelle reste pour moi un marqueur essentiel d'un système idéologique, théologique, jamais remis en cause par le Dalaï Lama. 
Dans l'ancien Tibet, celui du Dalaï Lama,  le système éducatif était basé principalement sur les formes d'éducation monastique, officielle et privée. Avant 1951, il n'y avait aucune école au sens moderne auquel nous l'entendons. En effet le taux d'inscription des enfants d'âge scolaire était inférieur à 5 % et le taux d'analphabétisme des jeunes et adultes s'élevait à 95 %. Après 1951 il a été appliqué une série de politiques préférentielles spéciales qui ont favorisé le développement de l'éducation locale.

Entre 2001 et 2005, le gouvernement a attribué 1,85 milliard de yuans à l'amélioration des conditions d'éducation de la région autonome. De nouveaux bâtiments scolaires totalisant 1,5 million de m² dont 1,25 million pour les écoles primaires et secondaires de la région agricole et pastorale. De plus sont alloués chaque année 720 millions de yuans au régime d'internat dans les écoles des régions d'agriculture et d'élevage. Les politiques d'instruction gratuite et les politiques permettant à une partie des élèves tibétains des écoles primaires et secondaires de bénéficier de la gratuité des repas, de l'habillement et du logement, mobilisent grandement l'initiative de scolarité des enfants locaux.

À la fin de 2005, on comptait au Tibet 890 écoles primaires et 1 568 points d'enseignement pour 328 000 élèves inscrits et un taux d'inscription des enfants d'âge scolaire de 95,9 %, et 93 écoles secondaires avec 121 000 élèves inscrits, et un taux d'inscription de 75,4 %. Parallèlement, le nombre d'écoles secondaires du deuxième cycle a augmenté et sa structure a connu un grand changement. On comptait au Tibet 13 écoles secondaires du deuxième cycle avec 33 000 élèves inscrits, 10 écoles secondaires professionnelles pour 46 000 élèves inscrits au deuxième cycle, et le taux d'inscription était de 30 %. Les enfants de 15 ans reçoivent en moyenne un enseignement de cinq ans ; le degré de généralisation de l'instruction scolaire et le niveau d'exploitation des ressources humaines s'élèvent évidemment.
 

Parallèlement, l'envergure de l'enseignement supérieur s'élargit, le niveau d'enseignement s'améliore remarquablement, l'enseignement professionnel, l'enseignement aux adultes et l'enseignement continu se développent rapidement, formant un grand nombre de travailleurs qualifiés et de techniciens pour la modernisation du Tibet. L'éducation préscolaire fait un grand progrès ; l'éducation spéciale pour les enfants handicapés vient de commencer, et l'envergure de l'établissement d'écoles tibétaines dans des autres provinces augmente.