Trou d'air pour l'action Air France

Publié le 22 mai 2008 par Apprendrelabourse.org

Le CAC 40 termine à l'équilibre en hausse de + 0,02 % à 5 028,74 points, les 3 principales banques faisant pencher la balance du côté positif sur la séance alors qu'Air France-KLM s'enfonce de - 10,24 % à 16,74 € à la clôture.
Dans un contexte d'envolée du pétrole qui vient de passer les 135 $ le baril, la compagnie a annoncé un résultat opérationnel en baisse de - 29 %. Les dernières hausses de tarifs pour couvrir la hausse des prix du kérosène semblent actuellement également réduire le taux de remplissage des avions.
Gaz de France perd - 3,66 % mais après détachement d'un coupon de 1,26 € correspondant au dividende et expliquant donc près de 3 % de perte que les actionnaires détenteurs du titre hier retrouveront en trésorerie.
Les places européennes résistent bien à la 'gifle' de 400 points enregistrée en 48 heures par le Dow Jones, Francfort réussissant même à reprendre près la moitié de la perte subie hier. D'un point de vue graphique, CAC 40 et DAX 30 sauve sur la séance leur moyenne mobile à 20 jours en clôturant au-dessus.
Alors que les investisseurs s'inquiètent du parcours du pétrole pour l'inflation, l'impact se situe aussi en terme de croissance :
Selon une étude de la Banque d'affaires Lehman Brothers, toute hausse de 0,10 $ du baril de pétrole retire 0,4 % à la croissance américaine et un peu moins à la croissance de l'activité en Europe ou en Asie. Par contre le FMI a indiqué ce jour, qu'un dépit de cette évolution notable, il ne changeait pas ses prévisions antérieures à ce stade, la Communauté Européenne indiquant simplement l'affaiblissement de la croissance qui en résulte.
Enfin, la Ministre des Finances Français, s'est dit 'relativement satisfaite' de la vigueur de l'Euro, un état de fait qui permet de contrebalancer la facture pétrolière... un exemple de plus qui vous invitera sans doute à ne pas tomber dans les 'ornières explicationnistes' à un instant 't' (a fortiori à sens unique) sur des phénomènes économiques et particulièrement boursiers qui sont eux-mêmes la résultante de différents éléments tout autant qu'il viennent en tant que 'déterminants' impacter leur propre environnement. Les discours qui prennent l'Euro comme objet sont donc parfois plus sujets à variations que les cours eux-mêmes venant servir, notamment sur le pétrole, les intérêts de tel ou tel pour tel ou tel but dans tel ou tel contexte. C'est là le jeu normal et très banal de l'économie et de la finance... qu'une simple courbe et une analyse graphique arriveront pour votre bien propre au minimum à en extirper la charge 'émotive' ou 'passionelle' du moment pour vous servir concrètement ensuite avec des éléments tangibles remis 'à plat'.
En Europe, les commandes à l'industrie pour le mois de mars sont en repli de - 1 % contre - 0,4 % attendu. Le rythme annuel est désormais négatif de - 2,5 %.
Le Dow Jones s'accroche à sa moyenne mobile à 90 jours vers 12 640 points alors que l'euro patît de la statistique vu précédemment  et retrouve les 1,57 $ ce soir.
Demain, les opérateurs prendront connaissance des ventes de logements anciens aux Etats-Unis pour le mois d'avril avec une légère baisse attendue.