Belphégor, Le Fantôme du Louvre

Publié le 29 septembre 2014 par Olivier Walmacq

genre: fantastique, épouvante, horreur
année: 2001
durée: 1h35

l'histoire: Dans le Paris de l'an 2000, une momie aux pouvoirs maléfiques donne naissance à un fantôme nommé Belphégor, dieu des Ammonites. Celui-ci, à la nuit tombée, hante le musée du Louvre, dont la Pyramide de Peï est devenue le symbole universel. Tour à tour effrayant ou humain, ce fantôme a toutes les audaces et semble invincible. Un gardien est retrouvé mort aux pieds de sa statue. Martin, un électricien, mène alors l'enquête. Mais il est bientôt harcelé par des lettres signées de la main du fantôme.   

la critique d'Alice In Oliver:

Oh, le beau film qui pue du derche ! J'ai nommé Belphégor, le fantôme du Louvre, réalisé par Jean-Paul Salomé en 2001, qui est aussi l'adaptation de la célèbre série télévisée des années 1960. Toutefois, ce n'est pas la première fois que le cinéma s'intéresse au personnage de Belphégor.
En effet, en 1927, ce personnage énigmatique fera l'objet d'une première adaptation cinématographique avec le même Belphégor d'Henri Desfontaines, puis en 1966 avec La Malédiction de Belphégor de George Combret et Jean Malet. Inutile de le préciser mais la version de Jean-Paul Salomé reste évidemment la pire adaptation réalisée à ce jour.

Il s'agit également d'un film français. Or, le fantastique et le cinéma français n'ont jamais fait bon ménage. Ensuite, il y a la distribution avec Sophie Marceau et Frédéric Diefenthal. Bon déjà, avec la présence de ces deux-là, on sait déjà que le film s'est presque flingué tout seul. 
Viennent également s'ajouter Michel Serrault, Julie Christie, Lionel Abelanski et Jean-François Balmer. Belphégor le fantôme du Louvre est aussi une grosse production. Le but est non seulement de conquérir le territoire français mais de séduire aussi à l'étranger, notamment aux Etats-Unis. Rassurez-vous, non seulement, le film fera un véritable bide en France mais il ne sera même pas vendu aux Etats-Unis, ni dans un autre pays par ailleurs.

Ouf, on l'a échappé belle ! Que les choses soient claires: Belphégor le fantôme du Louvre est bel et bien la catastrophe annoncée. Dans le genre "craignos" et complètement "ringardos", le film ne déçoit jamais, à tel point qu'il appartient à cette catégorie de nanar totalement involontaire mais curieusement fascinant. Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario.
Attention, SPOILERS ! Dans le Paris de l'an 2000, une momie aux pouvoirs maléfiques donne naissance à un fantôme nommé Belphégor, dieu des Ammonites. Celui-ci, à la nuit tombée, hante le musée du Louvre, dont la Pyramide de Peï est devenue le symbole universel. 

Tour à tour effrayant ou humain, ce fantôme a toutes les audaces et semble invincible. Un gardien est retrouvé mort aux pieds de sa statue. Martin, un électricien, mène alors l'enquête. Mais il est bientôt harcelé par des lettres signées de la main du fantôme.
Pourtant, l'introduction du film, tout du moins son générique, ne commence pas si mal. On nous montre les origines mystérieuses de Belphégor et comment la momie a atterri dans le musée du Louvre. Bien sûr, ce générique est loin d'être parfait. Ca sent la séquence tournée en studio, mais bon à côté de ce qui nous attend, ce n'est pas forcément la scène la plus abominable du film. 

En revanche, les choses se corsent sérieusement par la suite. Premier constat, le réalisateur, Jean-Paul Salomé, ne parvient jamais à marquer son film de son empreinte. La réalisation et la mise en scène sont au mieux anecdotiques et totalement insignifiantes.
Cette fois-ci, pas de doute, au bout de quelques minutes, les choses sont évidentes: nous sommes bien devant une grosse bouse qui hésite entre plusieurs genres: le fantastique de pacotille, l'enquête policière version "Plus Belle la Vie" et l'épouvante de comptoir (à la française, quoi !). A aucun moment, Jean-Paul Salomé ne parvient à créer un sentiment de malaise ou une ambiance un peu étrange et/ou gothique.

Un comble pour ce genre de production censée provoquée quelques frissons, tout du moins une certaine inquiétude ! Mais là, non. Pire encore, l'esprit maléfique de Belphégor finit par faire son apparition via des images de synthèses oranges, jaunes et fluos complètement nazebroques.
A partir de là, le film se permet tous les excès et flirte du côté de L'Exorciste avec une Sophie Marceau possédée (je vous laisse imaginer la catastrophe) et un Frédéric Diefenthal qui ne comprend rien à la situation (ça tombe bien, nous non plus). Bref, Belphégor le fantôme du Louvre, c'est avant tout un casting raté et de bras cassés (Michel Serrault et Julie Christie exceptés), et un film qui ne fonctionne jamais, sombrant dans le vide et le néant total... D'où une certaine fascination pour cette production d'une nullité consternante. Donc pour ceux qui seraient intéressés, faites gaffe, on ne s'en remet pas facilement !

note: je passe...
note nanardeuse: 16/20


BELPHEGOR, LE FANTOME DU LOUVRE - Teaser VF par CoteCine