₪ Crète #2: Rethymnon, café grec, Figaro Social et gros rat ₪

Publié le 02 octobre 2014 par Lalutotale @lalutotale

Pour ce second article, l’action se situe toujours à Rethymnon lors du premier jour de notre voyage en Crète ( pour lire le 1er article, c’est ICI ).

Après nous être copieusement pété la panse pour le déjeuner, Musclor et moi nous dirigeons tout droit vers le musée archéologique. Ce sera la première visite culturelle d’une longue série !

Il faut dire que l’île regorge de sites archéologiques et chaque objet qui y est découvert est généralement exposé dans le musée dont le site dépend.

Après avoir payé 6€ pour nos deux entrées "adultes", nous découvrons un endroit parsemé de ventilateurs -ô joie-. C’était notre tout premier musée crétois donc je n’avais pas le recul nécessaire, mais après en avoir visité d’autres, je suis en mesure d’affirmer que celui de Rethymnon est petit, très petit. Toute la collection d’objets rassemblés se trouvent dans une salle unique.

Le puits de lumière du musée

Les objets rassemblés n’en restent pas moins très intéressants. Datant du néolithique jusqu’à la période romaine, ils ont tous été découverts dans le département de Rethymnon. C’est dans ce musée que j’ai subi mon premier choc "temporel" : le néolithique couvre quand même la période de -6000 à -2800 AVANT J-C !

C’est absolument dingue de découvrir ce que les crétois et les hommes en général étaient déjà capables de créer. Voici quelques exemples choisis :

Sarcophages

Les crétois avaient déjà des rites funéraires à cette époque. En témoignent ces sarcophages très travaillés qui peuvent sembler petits au premier abord. J’ai même demandé à Musclor pourquoi ils étaient taillés pour des nains *gourdasse power* En réalité, j’apprendrais que les corps y étaient installés en position foetale.

Pendant la visite, Musclor m’a apostrophée. Viens j’ai trouvé un truc écrit pour toi, qu’il a dit.

Et voilà, c’était ça :

Ce fragment d’inscription décrit une loi contre la consommation excessive d’alcool. On peut donc dire que 600 ans avant J-C, on savait déjà se mettre des bitures ( on peut aussi affirmer que Musclor me prend pour une poche, donc ).

Ce musée présente des centaines de pièces d’or, d’argent et de bronze. J’ai tout simplement été subjuguée par la précision des détails qu’on était déjà capable de graver !

Nous avons ensuite admiré une étonnante collection de statues et sculptures datant de l’époque romaine. J’ai d’ailleurs trouvé que la majorité des pièces présentées dans ce musée datait de cette période ( mais je peux me tromper ).

Il est important de noter que les panneaux explicatifs ne sont pas traduits en français, mais en grec et en anglais. Au départ, je n’avais pas envie de me prendre le chou à décrypter toutes les explications mais j’ai dû me rendre à l’évidence : sans un effort avec la langue de Shakespeare, ON PANE RIEN. Ceci est valable pour le musée de Rethymnon mais également pour TOUS les autres musées de l’île… Je trouve qu’il est important de vous le dire puisque ça peut être un frein important. J’étais donc ravie d’avoir pensé à emmener ma boîte de Doliprane le soir venu ^^

Pour conclure, j’ai trouvé ce musée archélogique intéressant mais bien moins impressionnant que celui d’Héraklion qu’on aura l’occasion de visiter dans les jours qui suivront.

Pour l’heure, Musclor et moi ressortons du musée au bout d’une petite heure seulement . Juste devant le musée se dresse l’entrée de la forteresse vénitienne. Pour 4€ chacun, nous décidons de pénétrer l’enceinte afin de jouir d’une magnifique vue sur la ville et son port :

Construite en 1573 par les Vénitiens pour protéger l’entrée du port, la forteresse contient une mosquée turque et quelques vestiges du temps passé :

Après, côté photos, on s’est lâchés, truc de dingue.

En pleine action

Ciel bleu azur, soleil au beau fixe, vue imprenable sur l’horizon, tous les ingrédients étaient réunis pour réussir de beaux clichés. Et jouer à cache-cache au milieu des pierres, c’est rigolo.

Les cigales TRES bruyantes qui habitent la forteresse

Ceci reste bien entendu une sélection parmi nos clichés. Et croyez-moi, j’ai eu bien du mal à choisir.

Sous un soleil de plomb, nous repartons en direction des petites ruelles de la ville, bien décidés à trouver un endroit où nous rafraîchir.

C’est au Figaro Social que nous faisons une halte, faisant confiance à notre Petit Futé. Ce petit bar accueille de nombreux jeunes crétois qui aiment y prendre leur café ou siroter une boisson fraîche en terrasse. Justement j’ai choisi de goûter mon premier ( et dernier ) café grec. Comme de nombreux étrangers, j’ai trouvé ça dégueu. Moment d’anthologie,  Musclor a même pris une photo de ma grimace tellement j’ai trouvé cette boisson infâme. Il faut dire que je ne m’étais pas renseignée sur le sujet avant… Pour ne pas subir la même déconvenue que moi, il faut savoir qu’il s’agit d’un café moulu bouilli et qu’il faut donc attendre quelques minutes que le marc se dépose en fond de tasse. Et du marc, il y en a beaucoup beaucoup. Du coup il faut le boire les dents serrées pour que les dents servent de filtre. Moi je l’ai bien entendu bu à pleine bouche, pouark. Heureusement, traditionnellement le café est toujours servi avec un grand verre d’eau fraîche. Ainsi j’ai pu me rincer le gosier.

Enfin sachez qu’en Grèce, le moment du café est une véritable institution et qu’on ne boit pas son breuvage en fin de repas comme chez nous.

Malgré ma déconvenue gustative, nous avons adoré cet endroit ! La terrasse est très agréable mais l’intérieur du café vaut le détour. C’est en allant aux toilettes que nous avons découvert la salle très haute de plafond et joliment décorée où les jeunes crétois s’adonnent à leur jeu de prédilection : le backgammon. Un moment hors du temps que d’admirer ces gens qui préfèrent les jeux de société aux ordinateurs ou aux téléphones portables.

Figaro social – vue depuis l’étage

Après cette pause salvatrice et de nombreuses supplications auprès de Musclor ( fait chauuuuud Loulou j’ai BESOIN de me baigner ), nous repartons en direction de la côte pour tenter de trouver une plage. Finalement nous ne la trouvons pas très jolie, la plage, et préférons organiser nos prochaines visites le cul assis à côté du port, l’occasion de prendre une petite photo :

J’ai le sourire sur cette photo mais en vrai je venais de lâcher un tonitruant cri d’horreur en voyant un énorme rat foncer parmi les rochers. Les rochers où je suis assise, pour être tout à fait précise. J’ai donc gueulé à Musclor de putain prends-la vite la photo, cette saleté va venir me becqueter les chevilles !!! 

La suite de cette première journée crétoise au prochain épisode !