Les Combattants ou le film de l'été que je n'attendais pas : un véritable coup de cœur. A la croisée des genres : comédie romantique, film apocalyptique et romance adolescente, Les Combattants surprend par son ton décalé, son humour et la force de son sujet. Replaçons un peu le contexte... C'est l'été, Arnaud travaille dans l'entreprise familiale et s'ennuie un peu jusqu'à il rencontre Adèle (Adèle Haenel, gonflée à bloc), une jeune diplômée en macronomie (ce diplôme existe t-il vraiment ?) qui se prépare seule dans la piscine parentale à un stage de survie. Attiré par la jeune fille, il décide de s'inscrire à ce stage.
Ce film est symptomatique d'une génération, celle des vingtenanires, la génération de la crise, celle aussi à qui on dit que la fin du monde aurait lieu le 31 décembre 2012 ; bref une génération de paumés. Arnaud et plus particulièrement Madeleine, ont décidé eux de prendre le taureau par les cornes et de survivre (et non pas de survivre aux autres en autres termes kohlantesques). Plus qu'une promesse, ce premier film vaut le détour pour voir Adèle Haenel, qui, décidément, choisit toujours bien ses rôles. Son phrasé si caractéristique, sa rudesse et en même temps sa joliesse ne vous laissera pas de marbre. Outre Adèle, Les Combattants est un film sur l'adolescence évitant les clichés et dont la musique électro bien sentie vous transporte le temps d'une heure et demie.