Zone Agricole Protégée Partout

Publié le 06 octobre 2014 par Blanchemanche
#agriculturepaysanne

Réappropriation de terres nourricières. Action de la Confédération Paysanne.


Cela fait plusieurs années que la Confédération Paysanne travaille à la protection des terres agricoles. Le maintien des zones susceptibles de garantir une production Locale de Qualité est un enjeu primordial pour la souveraineté alimentaire de notre région.Les études prouvent toutes, que la terre nourricière se fait de plus en plus rare.La surface agricole dont nous disposons en Région PACA (un peu moins d'un million d'hectares) représente seulement 30 % du territoire régional, contre 60 % au niveau national. Elle diminue également deux fois plus vite avec une disparition annuelle régionale proche de 9000 ha.Le nombre d'exploitations diminue également de façon préoccupante, en plaine comme en montagne.Nous tirons la sonnette d'alarme : d'ici 15 ans, si rien n'est fait rapidement, l'agriculture pourrait disparaître dans le sud des Bouches du Rhône.La cause principale de cette disparition provient de la forte attractivité de ces zones côtières, qui exerce une pression foncière croissante sur les terres agricoles. Cette pression entraîne également une hausse insoutenable des prix du foncier, prix qui ne permettent plus de rentabiliser une activité agricole du fait de l'investissement de départ. Le prix d'un hectare de terre agricole a ainsi augmenté de près de 20% en moins de 10 ans !!extrait de la page de l'association Filière Paysanne :
"L'UNION FERTILE" : ARRÊTONS DE BÉTONNER NOS TERRES AGRICOLES !
http://filiere-paysanne.blogspot.fr/
À ce rythme là, nous aurons arithmétiquement épuisé ce stock global d'ici 75 ans, soit en 2090.La future Métropole Aix-Marseillaise, qui se fera à partir de 2016, quoi que l'on puisse en penser, devra donc contribuer à cette meilleure rationalisation de nos espaces, de nos équipements, de nos services et de nos fonds publics.De plus en plus d'acteurs sont convaincus qu'il faut encadrer au plus vite la pression foncière qui s'exerce de toutes parts sur les terres agricoles (habitat pavillonnaire, prolifération des zones logistiques et commerciales, des «fermes» photovoltaïques, des infrastructures touristiques, des LGV ou des aéroports inutiles...).Pour résumer, lutter contre la disparition des terres agricoles est essentiel pour notre alimentation et notre santé !!!Le 17 avril 2014 (journée internationale des luttes paysannes), la Confédération Paysanne a commencé un cycle d’actions pour la préservation des terres nourricières.A Lauris (84), l’opération symbolique de remise en culture d’une parcelle de 4 hectares en friche, a rassemblé une centaines de paysans et de citoyens.Plus de détails sur : https://www.facebook.com/events/1422144221361820/Une autre action de cette nature sera proposée à l’automne 2014.
Mais il n’y a pas que l’action physique ; il y a aussi la possibilité de se mobiliser de façon juridique.La confédération paysanne, vous propose un outil juridique simple et efficace :
L’Article L125-1Modifié par la Loi n°2005-157 du 23 février 2005 - art. 91 JORF du 24 février 2005 en vigueur le 1er janvier 2006Cet article nous donne la possibilité de demander et d’obtenir l'autorisation d'exploiter une parcelle inculte ou manifestement sous-exploitée depuis au moins trois ans.En contraignant les spéculateurs à remettre en culture eux-mêmes les parcelles abandonnées, nous faisons augmenter les parcelles sur le marché et donc baisser les prix !!!!

A quoi va servir le financement ?

L’action juridique sera suivie par un cabinet spécialisé. Le suivi du dossier peut être long, c’est pour cela que nous avons négocié un forfait par parcelle. L’action juridique avec le suivi et le recueil des informations nécessaires coûte 2000 €.
Pour être efficace et augmenter significativement la pression sur les spéculateurs, nous pensons qu’il est important d’avoir plusieurs dossiers à la fois. En effet, si le chef de la DDTM* nous a garanti qu’il fera appliquer la loi, nul doute que les réseaux de spéculateurs feront tout pour gagner du temps !
Les paysans de la Confédération Paysanne s’engagent à la mise en valeur de la parcelle avec des pratiques respectueuses de l’Homme et de l’Environnement et une production de Qualité.La loi ne garantie pas que la parcelle dénoncée aille aux paysans qui en ont fait la demande ; la décision est prise par le prefet (DDTM) cela garantie une certaine force d’équité.
*Direction Départementale du Territoire et de la Mer

A propos du porteur de projet

La Confédération Paysanne est un syndicat d’agriculteurs pour une agriculture paysanne et la défense de ses travailleurs.La Confédération Paysanne est, depuis vingt-cinq ans, un acteur majeur du syndicalisme agricole français qui porte des valeurs de solidarité et de partage.Le projet pour une agriculture paysanne qu'elle défend avec constance depuis sa création est cohérent et global. Il intègre pleinement les dimensions sociales, agronomiques et environnementales dans la production agricole. C'est une alternative réaliste à un modèle d'agriculture industrielle qui élimine trop de paysans et de structures agricoles diversifiées.La Confédération Paysanne dénonce la course effrénée à la compétitivité qui mène à la disparition de filières entières de production – nous ne serons jamais assez compétitifs vis-à-vis de pays qui ne s'embarrassent ni de règles sociales ni de respect de l'environnement.La Confédération Paysanne combat un modèle agricole qui conduit à la domination économique de quelques structures hyper-productives et hyper-concentrées, tout comme elle s'oppose à une vision de l'agriculture « paysagère » ou de loisir. Les paysans ont une mission qu'ils sont les seuls à pouvoir remplir : nourrir les hommes. Leur travail a une valeur et doit leur assurer un revenu juste.Nous voulons une orientation des politiques agricoles qui valorise l'activité et l'emploi agricoles.Nous voulons maintenir des exploitations agricoles nombreuses et diversifiées – l'apport des paysans au dynamisme et à la gestion de nos territoires ruraux doit être reconnu.Nous voulons permettre l'accès au foncier et aux moyens de production aux futurs paysans.Nous voulons à tous les niveaux, dans l'ensemble des politiques publiques, faire reconnaître et valoriser des formes d'agriculture paysanne, durable, biologique.Nous voulons une reconnaissance de la diversité des approches et des acteurs, dans tous les territoires et dans toutes les instances qui ont pour mission la représentation et l'organisation du monde agricole. C'est un principe fondamental de notre démocratie : l'Etat doit être le garant d'une gouvernance représentative de l'ensemble des paysans.

http://www.confederationpaysanne.fr/