Critiques Séries : Mulaney. Saison 1. Pilot.

Publié le 06 octobre 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Mulaney // Saison 1. Episode 1. Pilot.


John Mulaney esst un jeune comédie américain qui a fait ses preuves en tant de créateur de I Love the 30s (2008) mais qui s’est fait surtout connaître grâce au Saturday Night Live bien évidemment pour qui il a déjà écrit des centaines de sketchs. Si NBC avait commandé un pilote de sa série, Mulaney, elle n’avait pas voulu en commander une série. C’est FOX qui est alors venu récupérer le pilote afin d’en commander une série (avec quelques ajustements divers). Ce n’est pas bête au fond de vouloir faire une comédie avec un jeune comédien qui pourrait donc avec des idées plus novatrices. Sans compter qu’il a travaillé sur une émission qui est connue et reconnue pour son humour. Sauf que ce premier épisode en fait soit trop, soit pas du tout assez et l’on s’ennuie donc terriblement. La série veut trop en faire, enchaînant les dialogues, les scènes, sans que l’on ait l’impression qu’il y ait un moyen d’en sortir. Pourtant, il paraît que c’est l’un des meilleurs comédiens de stand-up actuel. C’est tout de même dommage de gâcher ce talent pour rien. Je sais bien qu’une comédie met souvent du temps pour trouver son piédestal mais au fond, je ne vois pas trop où est-ce que celle-ci peut réellement nous emmener. Toutes les intrigues balancées dans ce premier épisode ne m’intéressent pas plus que ça.

John Mulaney, un apprenti comédien, souhaite perfectionner son art et mener sa carrière au niveau supérieur. Il rencontre Lou Cannon, véritable légende de l'humour, et se voit offrir un travail d'auteur comique. Si le job représente tout ce que John a toujours souhaité, il se révèle être un véritable cauchemar. Entre le stress de son travail et la culpabilité de ne plus être présent pour ses proches, le jeune homme ne sait plus où donner de la tête. Il peut néanmoins compter sur les conseils et l'aide de son voisin Oscar, un vétéran homosexuel de 71 ans qui a tout vu.

C’est une comédie qui parle dans un premier temps du travail de John Mulaney, ce garçon qui a envie de réussir et d’avoir une vraie carrière, comme ses idoles. Il va se retrouver face à un homme qui au fond n’en a rien à faire de lui et qu’il va alors utiliser à sa guise pour raconter des conneries. Lou Cannon (incarné par Martin Short) est certainement le personnage le plus horripilant de toutes les nouvelles séries de la rentrée. Dès qu’il entre en scène on a déjà envie de lui dire de s’arrêter, tout simplement car il n’est pas drôle. On se retrouve alors avec une galerie de personnages tous plus différents les uns les autres. Au fond ce n’est pas bête avec Jane et Motif, les colocataires de John. Ce sont deux personnages qui ne sont pas nécessairement mauvais mais disons que j’aurais peut-être apprécié qu’ils soient un peu plus intéressants. Ensuite il y a Lou, son patron. Toute la scène sur le plateau de You Guessed It, j’ai trouvé ça plutôt cocasse, mais surtout pour le caméo surprise de Dean Cain. C’est en tout cas l’une des meilleures scènes de ce premier épisode où Martin Short s’en sort très bien dans un rôle à sa mesure, tout simplement. Mais de toute façon je ne vois pas trop comment ce personnage peut réellement devenir bon tant sa façon de fonctionner est loin d’être celle que j’aurais préconiser.

En effet, par moment j’ai l’impression que Mulaney veut être une comédie extravagante et cela peut transparaître comme méchant mais ce pilote m’a rappelé un peu trop la catastrophe que j’ai vécu en regardant Sean Saves the World, la comédie de Sean Hayes de l’an dernier. Un accident industriel. Alors ici je pense que cela peut être différent, notamment car j’imagine que l’égo de John Mulaney n’est pas encore aussi grand que celui de Sean Hayes mais bon, de toute façon je ne vois pas trop où est-ce que cette série peut bien nous embarquer tant il manque quelque chose là dedans. Puis il y a Oscar, le voisin gay de 71 ans qui pense que le monde, il le connaît comme sa poche. C’est certainement le seul personnage que j’ai trouvé un poil intéressant. Elliott Gould tente de ne pas trop en faire avec un script bruyant. C’est donc une bonne nouvelle potentielle pour la suite des aventures. Je pense que je vais donc revenir quelques épisodes encore histoire de voir dans quelle direction Mulaney peut bien aller mais pour le moment je ne suis pas du tout excité, loin de là, je trouve que ce premier épisode représente ce que la comédie américaine télévisée peut faire de moins inspirée.

Note : 3.5/10. En bref, un pilote assez raté. Dommage.