Huayana Potosi, 6088m au dessus du niveau de la mer en Bolivie - Partie 1

Publié le 23 mai 2008 par Madelgado

17h, je me réveille comateux dans une vilaine chambre.
Des klaxons, des sifflets étranges et des cris montent de la rue. Ah oui, je suis a La Paz; en fond, Julien Leperse distille ses question sur TV5. Ou la la, j ai la tête a l’envers! Ha oui les choses me reviennent… quelle sieste; il faut dire que ce matin, le réveil a sonne a 00h00 et que je me suis enfile pres de 900m de dénivelé positif. J’ai gravi le Huayna Potosi, 6088m. Je crois que c’est mon 13eme sommet, et sans doute le plus haut.

L’aventure commence hier, a 7h00 je suis sur le pied de guerre; je boucle mes sacs et nous allons prendre le petit déjeuner au Café Luna. A 8h30 pétantes, me voila dans le bureau de l’agence qui organise l’excursion. Je fais la connaissance de Porfi, mon guide. L’américain qui devait partager ma cordée a finalement annulé et je me retrouve avec un guide rien que pour moi, pour la modique somme de 120 USD la sortie de 2 jours, tout compris ( repas, encadrement matériel technique et vêtements de montagne).

Un taxi nous dépose au camp de base; Nous remontons les rues de La Paz pour rejoindre l’Alto. L’Alto, ce sont les faubourgs de La Paz. Il faut s imaginer La Paz comme tapissant une cuvette et débordant sur tout son pourtour. Gigantesque, improbable. Les rues les plus pentues de San Francisco ne doivent pas l’être autant que celles de La Paz. Et une agitation, un fourmillement, oui, le mot juste est fourmillement; La Paz c’est comme une fourmilière à l’envers; des colonnes de véhicules convergent traversant les no mans land andin et se concentrent là. Un tumulte de tous les diables y règne, ne serait-ce qu’à cause des minubus qui sillonnent la ville: A cause de l’illettrisme, chaque véhicule est pourvu d’un portier-crieur qui hurle les destinations.

La route qui y mène au camp de base dessert une mine qui n’est presque plus exploitée -antimoine- une station de veille sismique et un barrage hydroélectrique. La rumeur de la ville s’est tue et la pollution s’est dissipée. En fait de route, comme la majorité du réseau routier bolivien, nous parcourons un chemin de terre plein de nids de poules et d’ornières.

Le Taxi nous dépose près d’un refuge qu’ils appellent un peu pompeusement le camp de base. Avant de s’engager dans le sentier vers le refuge ( Campo Alto ) je profite des commodites (les Whoua whoua ) qui sont équipes d un siege, mais pas d eau courante. Pour tirer la chasse, il faut puiser devant la porte dans le ruisseau.