Autout le dire tout de suite, touchée j'ai été. Frédérique Martin nous embarque avec douceur dans des milieux sombres, voire violents. Parfois même les paroles sont crues, les actes sont ignobles mais sous la plume de Frédérique Martin, juste après la violence, la douceur des relations humaines est mis en exergue et fait barrage à cette atrocité. Voilà ce que j'ai aimé, des personnages simples, paumés, qui se posent beaucoup de questions sur eux, qui font attention aux autres. Il y a beaucoup de tendresse dans ce livre, tendresse assumée ou non d'ailleurs. Parfois la violence nous éclate au visage, l'injustice aussi mais c'est bien l'apprentissage de la vie tout cela. Frédérique Martin aborde aussi le thème de la vieillesse (qu'elle avait si bien traitée dans "le vase où meurt cette verveine"), de l'homosexualité aussi (disons thème d'actualité). Et la fin, quelle fin! Elle m'a laissée le coeur serré, émue dans la douceur d'un petit matin : les mots sont posés, là sur cette dernière page, des mots doux, des mots bonbons qu'on a envie d'épingler, de partager et qui lève le mystère sur ce titre magnifique "Sauf quand on les aime"....