Une nouvelle collection consacrée aux séries télévisées

Publié le 10 octobre 2014 par Francoisjost

« À suivre », une nouvelle collection de livres des éditions Atlande
consacrés aux séries télé, dirigée par François Jost

 

   Comment parler des séries ?

Si, en France, les séries font de plus en plus l’objet de monographies, elles restent souvent de simples prétextes à philosopher ou à parler de la réalité.

Or les récents développements de ces fictions télévisées nous convainquent qu’elles sont aujourd’hui des œuvres à part entière et que, à ce titre, il faut les traiter comme telles, en étant attentifs aussi bien à ce qu’elles disent de nos sociétés et de nous-mêmes qu’à leur art de raconter et de mettre en scène des êtres imaginaires.

Productions culturelles, elles sont souvent le symptôme de l’évolution de nos sociétés, de leurs peurs et de leurs doutes. Œuvres d’art, elles participent à la création de nouveaux récits, parfois beaucoup plus créatifs que ceux des films d’aujourd’hui. Parce qu’elles sont des objets complexes, inventifs, foisonnants, les séries ne sauraient se réduire à des interprétations monolithiques qui en constitueraient l’alpha et l’oméga. Pour en montrer toute la richesse, il faut varier les approches et recourir aussi bien à l’histoire, à la philosophie qu’à l’analyse du récit. La nouvelle collection À suivre propose donc aux lecteurs des ouvrages qui abordent les séries sous de multiples angles.

Écrits dans une langue claire, s’adressant non seulement aux amoureux des séries, mais aussi à tous ceux qui s’intéressent aux phénomènes culturels, les livres seront écrits par des auteurs reconnus pour leur exigence scientifique et soucieux de communiquer leur passion.

   Le choix des œuvres

La collection abordera aussi bien des séries au sens strict, c’est-à-dire des épisodes autonomes et fermés sur eux-mêmes, que des feuilletons (un récit qui se suit d’épisode en épisode).

S’agissant de feuilleton, on privilégiera les œuvres achevées. De même qu’il ne viendrait à l’idée de personne d’étudier un film dont on ne connaîtrait pas la fin, si l’on souhaite donner aux séries le statut d’œuvre, la moindre des choses est de les considérer dans leur totalité et dans leur intégrité. Comme on sait, les épisodes finaux occupent d’ailleurs une place particulière aux yeux des fans.

Pour les séries, on peut analyser des œuvres qui sont en cours si elles ont plusieurs saisons.

La collection s’intéressera aussi bien à des séries à gros succès (Les Experts, Mentalist, Grey’s Anatomy, etc.) qu’à des œuvres qui font aujourd’hui partie du patrimoine (Oz, Breaking Bad, Dexter, etc.).

Les ouvrages auront de 250 à 300 000 signes, soit 150 à 200 pages.

François Jost est professeur à la Sorbonne Nouvelle, directeur du Laboratoire Communication Information Médias. Il a publié sur les séries : De quoi les séries américaines sont-elles le symptôme ? et Les Nouveaux Méchants (à paraître début 2015).