Pascal Terrasse (PS) dit «oui» à un transfert de la Sécu vers les complémentaires santé

Publié le 13 octobre 2014 par Blanchemanche
#Sécuritésociale #privatisation
Par FRANÇOIS LIMOGE - Publié le 07 octobre 2014
 
 Pascal Terrasse, député PS de l'Ardèche.
Le député socialiste de l’Ardèche, Pascal Terrasse, plaide pour que les soins les moins graves soient désormais pris en charge par l’assurance complémentaire santé et non plus par la Sécurité sociale.
Le député socialiste de l’Ardèche Pascal Terrasse n’a pas mâché ses mots lors de son intervention à Réavie, ce mardi 7 octobre. Ce spécialiste des affaires sociales s’est très clairement prononcé pour une prise en charge des «petits soins» par l'assurance maladie complémentaire, alors que la Sécurité sociale se concentrerait sur les pathologies lourdes. «Oui, il faut aller vers ce transfert, et y aller à fond», a t-il déclaré, avant d’ajouter que ce mouvement exigeait que les organismes complémentaires disposent de réels outils de gestion du risque : «Il faut avancer sur l’open data, je le demande au gouvernement.» Les associations de patients et la Mutualité française, notamment, ont récemment critiqué les dispositions prévues dans le projet de loi de santé concernant l’accès aux données de remboursement.
Le précédent Jacques Barrot
Pascal Terrasse a bien conscience que ces déclarations risquent de heurter – «Cela va coincer» –, notamment dans son propre camp politique. En 2002, Jacques Barrot, ancien ministre des Affaires sociales et alors chef de file de l’UMP à l’Assemblée nationale, s’était prononcé en faveur d’une prise en charge différenciée entre le «petit risque» et le «gros risque», déclarations qui avaient suscité une vive polémique et de violentes critiques contre ce que certains considèrent comme une remise en cause de la Sécurité sociale.
Prélèvements obligatoires élevés
«Le monde avance, le monde change. Et la Sécurité sociale de 1946 n’était sûrement pas ce que certains prétendent», a expliqué Pascal Terrasse en mettant en avant la généralisation de la complémentaire santé et l’impossibilité d’augmenter les cotisations, au regard du taux actuel de prélèvement obligatoire. Cela dit, nombre d’acteurs de la santé ont toujours pointé la difficulté de définir ce qu’était le «petit risque».
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