Critiques Séries : Black-ish. Saison 1. Episode 4. Crazy Mom.

Publié le 16 octobre 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Black-ish // Saison 1. Episode 4. Crazy Mom.


Je sais très bien que je l’ai déjà dit plusieurs fois mais Black-ish est une comédie qui a énormément de potentiel pour devenir un vrai phénomène. ABC a entre les mains une comédie qui a largement de quoi être ce qu’elle attendait depuis qu’elle a lancé le carré sitcom du mercredi, une comédie qui puisse s’insérer parfaitement dans la ligne directrice du carré. L’idée que Dre prenne la place de la mère durant une semaine c’était une excellente idée. C’est quelque chose que l’on peut souvent voir dans les comédies familiales lors que la femme en a marre de voir son homme se pavaner et ne rien faire. Elle choisit souvent de faire la grève et de laisser l’homme tout gérer afin qu’elle puisse prendre du temps pour elle. Ce n’est pas ce qu’il y a plus original dans une comédie en somme mais malgré tout, cela fonctionne très bien et j’en suis ravi. Car c’est la preuve que Black-ish peut faire de bonnes choses sans trop en faire dans l’originalité. Même le concept le plus basique fonctionne et délivre quelque chose de sympathique. Je sais bien que ce n’est pas facile de faire une comédie familiale à la fois avec quelque chose de nuancé et original tout en conservant les racines assez ancrées dans la comédie potache, qui cherche à nous raconter les aventures d’une famille, afro-américaine certes, mais d’une famille.

Et de ce point de vue là, je pense que Black-ish a bien compris ce que l’on recherchait et ce qu’il fallait réellement fait. C’est une série qui a aussi besoin d’être suffisamment bonne constamment afin de nous donner envie de revenir, car le concept en lui-même n’est peut-être pas aussi original que Modern Family (bien que pour moi, Modern Family ne soit pas non plus la série la plus originale qu’il puisse exister). « Crazy Mom » est un épisode qui sait très bien dans quelle direction il doit aller afin de nous plaisir. Avec des intrigues suffisamment costauds, des personnages amusants et quelques gags cocasses, tout cela permet d’entremêler ce que Black-ish peut faire de plus sympathique. Surtout qu’au fond cet épisode est très drôle. Une fois de plus Anthony Anderson démontre tout ses talents comiques mais ce n’est pas que lui. En effet, on peut également parler d’autres personnages comme par exemple sa femme Rainbow qui est elle aussi excellente. Surtout dans les expressions du visage. Elle arrive à me faire rire à chaque fois qu’elle apparaît à l’écran et pour tout vous avouer, ce n’était pas gagné au départ. Car dans le premier épisode elle n’est pas suffisamment mise en avant, peut-être par défaut ou simplement car le but était d’en faire bien plus autour du grand père.

D’ailleurs, ce dernier est assez réduit à peu de choses (même si bon, je suis persuadé que pour délivrer ses cinq lignes par semaine il est payé une vraie petite fortune). Et je ne veux pas dire mais ne pas trop abuser d’un personnage comme celui du grand père est judicieux. Cela va permettre d’exploiter le personnage beaucoup plus tard de façon légèrement différente. Ainsi, cet épisode est une hymne au talent de Anthony Anderson. On retrouve donc une comédie véhicule pour une star afro-américaine. Cela s’était déjà passé dans les années 90 avec le Crosby Show mais surtout grâce à des comédies mettant en scène Martin Lawrence et bien d’autres encore. Il y a un peu de ça dans Black-ish et cela a beau être un peu désuet, au fond ce ne sent pas du tout la naphtaline et cela fonctionne même très bien. Comme quoi, c’est bien la preuve qu’il y a quelque chose qui se passe de ce point de vue là. Je ne m’y attendais pas forcément. Mais Andre est quelqu’un qui peut encore faire des tas de choses en termes de comédie sans trop forcer la dose. C’est surtout ça qui me plaît chez un tel personnage, qu’ils parviennent à en faire des tonnes sans que cela ne soit pompeux, ennuyeux ou même irritant. L’équilibre étant là, pourquoi bouder notre plaisir.

Note : 8/10. En bref, le meilleur épisode jusqu’à présent.