La bicolorité des lectrices (6)

Publié le 06 octobre 2014 par Citronjaune68

Un grand merci à Lucile et Christelle pour ce partage ! ;-)

Bonjour à toutes, j’ai bientôt 36 ans et des cheveux blancs depuis l’âge de 21 ans. J’ai commencé à faire des colorations chimiques (Wella) très régulièrement (tous les 3/4 mois) à l’âge de 24 ans, d’abord chez le coiffeur puis chez moi en achetant les produits chez les grossistes.

Les cheveux blancs m’ont dès le début beaucoup pesé, au point d’en avoir carrément honte, c’est dire… Les années passant, vouloir retrouver ma couleur d’origine (châtain foncé avec de légers reflets auburn) devenait illusoire : les cheveux blancs gagnant du terrain, la couleur faisait casque, prenait moins bien, s’estompait très rapidement, puis roussissait ; mes cheveux fins et bouclés supportaient de moins en moins les traitements chimiques à répétition, ils s’asséchaient, tombaient, cassaient… Bref, tout cela me filait des complexes en veux-tu en voilà...

En avril dernier, j’ai fait sans le savoir ma dernière coloration permanente. J’envisageais bien de stopper les colos un jour mais pas immédiatement. Et puis à la lecture de ce blog en juin, j’ai commencé à remettre semaine après semaine la coloration prévue, jusqu’à ce que s'impose en août la décision de cesser tout ça définitivement.

La bicolorité aujourd'hui ne me pèse guère. Il est vrai que mes cheveux blancs ne sont pas répartis uniformément : 70% sur le dessus de la tête et sur les côtés, 30% à d’autres. J’en ai d’ailleurs moins que je le pensais au point d’être étonnée de me (re)découvrir si foncée à certains endroits. Du coup, selon comme je les coiffe, ça se voit plus ou moins. Pour déroussir mes longueurs colorées en châtain chaud, j’utilise depuis 2 mois un shampoing Klorane à la centaurée : sans faire de miracles, il a quand même un peu cendré les longueurs. Je constate d’ailleurs que j’ai bien meilleure mine avec une couleur de cheveux cendrée donc froide, alors que je m’obstinais depuis des années à utiliser des colorations marron chaud… 

Mais surtout, et c’est une vraie libération, je ne me soucie plus du regard que peuvent porter les gens sur moi. Je remarque aussi dans la rue, dans le métro, que beaucoup de femmes portent les cheveux gris. Concernant mon entourage, de façon surprenante, les réactions les plus positives sont toutes venues de la part des hommes. Certains me confiant même qu’ils trouvaient les cheveux gris très beaux. En revanche, les femmes se sont montrées beaucoup plus dubitatives, sinon réticentes, et leurs propos se sont toujours terminés par : « De toute façon, tu pourras toujours les recolorer… »

Je suis ravie d’avoir pris cette décision, heureuse de m’accepter un peu plus tout simplement. Merci beaucoup donc à Citronjaune : sans le savoir, tu m’as bien aidée à franchir ce cap.

Une photo de Christelle après presque un an sans coloration :