Mark Maggiori raconte l’après-PLEYMO

Publié le 17 octobre 2014 par Captain_h0wdy @twit2mat

Si vous avez la trentaine comme moi et que vous écoutez du rock depuis votre adolescence, y’a un groupe auquel vous n’avez pas pu échapper : Pleymo.

Fleuron du Neo Metal français, Pleymo était LE groupe de toute une génération. Un son lourd, des milliers d’albums vendus, des concerts démentiels (avec ses fameux « Braveheart »), une énergie de dingue et des textes en phase avec son public. Membre de la Team Nowhere, c’est vraiment le groupe qui m’a fait aimer les concerts, j’allais les voir avec mon frère dès que l’occasion se présentait. Mais comme toutes les bonnes choses ont une fin, le groupe a tiré sa révérence en 2007 laissant orpheline toute une génération…

Je voulais échanger avec Mark Maggiori (chanteur du groupe) depuis longtemps et lorsque l’occasion s’est présenté, il a très gentiment accepté des répondre à quelques questions sur l’aventure PLEYMO.

Mark, tu es à la fois peintre, réalisateur, photographe, auteur, compositeur, musicien… Il y a-t-il une discipline qui de définit le mieux ?
La peinture.

Tu écoutes quoi en ce moment ?
Georges Brassens, Townes Van Zandt, Marty Robbins, Led Zeppelin, Kings Of Leon et tout mon iTunes…

Aujourd’hui, à quoi ressemble une « journée type » pour toi ?
Je me lève vers 6h30, je fais mon sport matinal, je bois mon café, puis je me mets à la peinture. Je peins jusqu’à 19h environ et après je kiffe avec ma femme.

« Alphabet Prison » est sorti il y a 8 ans maintenant, avec le recul quel regard portes-tu sur la période Pleymo ?
C’était extraordinaire, une aventure inoubliable.

Tu as connu la célébrité assez jeune, comment l’as-tu vécu ?
J’étais con comme une chaussette, trop actif, trop fougueux. J’ai dit et fait trop de conneries, mais c’est la vie. On n’est jamais préparé à ces choses, surtout quand on vient d’une famille qui n’a rien à voir avec le show-business.

À quel moment Pleymo a-t-il décidé de faire une pause ? Était-ce une décision commune ?
J’ai un peu donné le ton. Après ROCK, j’ai commencé à dire que je voulais arrêter.

Pourquoi ?
Parce que j’en avais marre d’être sur la route avec des fans de 16 ans quand tu en as 30, c’était plus très marrant. On évolue. Tes envies quand t’as 20 ans et 30 ans sont si différentes… Notre musique était une musique d’ado. Dur à faire évoluer avec l’âge.

Comment s’est passé l’après-Pleymo et le retour à la vie « normale » ?
Au début tu ne t’en rends pas compte… Et puis après tu te souviens. J’étais pas mal assisté, donc il m’a fallu un bail pour m’auto gérer.

Certains membres de Pleymo ont continué dans la musique, avec différentes formations, toi tu es parti aux USA pour te concentrer sur tes projets de films. Était-ce un besoin de tourner la page ?
Non, je voulais aller aux USA depuis mon adolescence, c’était un rêve.

Est-ce que la musique et la scène te manquent ? 
La scène oui, la musique pas trop.

Continues-tu de jouer/composer ?
Je ne joue que très rarement.

Vois-tu toujours les anciens membres de Pleymo ?
Oui quand je viens à Paris.

Es-tu toujours en contact avec tes fans ?
Quand ils m’écrivent, je réponds.

Tu réalises de nombreux clips, aussi bien pour des chanteurs ayant remporté des télés crochets que pour des artistes plus indépendants. Que penses-tu de la scène musicale actuelle ?
Je ne la connais plus trop… Je les plains un peu. C’est nul la musique maintenant avec internet. Plus rien n’a de valeur. Les artistes sont Kleenex. Regarde les têtes d’affiche des festivals d’été, y’a que des anciens.

Quel est ton meilleur souvenir sur scène ?
Les vieilles charrues : 55 000 personnes qui jumpent.

Le pire ?
Une bouteille de pisse reçue sur ma gueule par des petits connards de punk de mes deux à un festival…

Le meilleur concert auquel tu as assisté ?
Deftones au Divan du Monde en 97.

Qu’est devenue la Team Nowhere ?
Évaporée dans les airs…

Pleymo prévoit-il de revenir sur le devant de la scène prochainement ?
Non, je ne pense pas.

Quelle est ton actu ?
Je peins et j’expose aux US.

Où est-ce que l’on peut te suivre ?
MarkMaggiori sur instagram

Le mot de la fin :
La vie passe vite… Ne repoussons jamais rien à demain.