25 octobre 1914

Par Cantabile @reimsavant

La nuit et la matinée se sont bien passées

Bombes. 12 victimes, dont 4 au moins tuées. Place Godinot une bombe a lancé des éclats jusque dans la Cathédrale, dans notre jardin, et sur le perron de la salle à manger. Nuit du 25 au 26 tranquille.

Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. Travaux de l’Académie Nationale de Reims

De Marie-Thérèse, lettre du 21 admirable de résignation chrétienne et de courage presque surhumain ; dans le culte de son cher André, qui de Là-haut veillera sur elle et n’aura jamais rien à lui reprocher, elle vivra pour ses enfants, pour ses beaux-parents, n’ayant comme seul guide que le sentiment du devoir.

La matinée de ce dimanche avait été peu bruyante, et laissait entrevoir la possibilité d’une promenade tranquille pour l’après-midi.

Erreur, dès 14 heures des obus nous sont envoyés qui tombent un peu partout et conseillent aux gens prudents de rester chez eux.

Félicien, qui depuis son retour à Reims vient de temps à autre partager notre diner ; nous arrive ce soir-là tout émotionné par la vue de plusieurs des victimes de ce bombardement, qui ont été amenées à l’Hôpital Mencière avec d’affreuses blessures et dans un état lamentable.

Paul Dupuy - Document familial issu de la famille Dupuis-Pérardel-Lescaillon. Marie-Thérèse Pérardel, femme d'André Pérardel, est la fille de Paul Dupuis. Ce témoignage concerne la période  du 1er septembre au 21 novembre 1914.

Source : site de la Ville de Reims, archives municipales et communautaires