Le Labyrinthe (The Maze Runner)

Publié le 22 octobre 2014 par Cinephileamateur
De : Wes Ball.
Avec : Dylan O'Brien, Aml Ameen, Will Poulter, Kaya Scodelario, Thomas Brodie-Sangster, Ki Hong Lee, Blake Cooper, Patricia Clarkson, Jacob Latimore, Dexter Darden, Chris Sheffield...
Genre : Aventure - Fantastique.
Origine : États-Unis.
Durée : 1 heure 54.
Date de sortie : 15 octobre 2014.
Synopsis : Quand Thomas reprend connaissance, il est pris au piège avec un groupe d’autres garçons dans un labyrinthe géant dont le plan est modifié chaque nuit. Il n’a plus aucun souvenir du monde extérieur, à part d’étranges rêves à propos d’une mystérieuse organisation appelée W.C.K.D. En reliant certains fragments de son passé, avec des indices qu’il découvre au sein du labyrinthe, Thomas espère trouver un moyen de s’en échapper.
Bande annonce française
"T'as pas capter ? On est déjà mort !"


J'étais assez intrigué par "Le labyrinthe". Je ne m’attendais pas à un chef d’œuvre mais j'ai fait le déplacement en m'attendant à un film pour adolescents des plus basiques. Les quelques retours positifs que je pouvais avoir, ont quant à eux contribué à confirmer ma volonté de découvrir ce long métrage.
Et le moins que je puisse dire, c'est que je ne le regrette pas. Je ne vais pas parlé de l’œuvre originale de James Dashner car je ne la connais pas mais j'ai vraiment beaucoup accroché à ce scénario écrit par Noah Oppenheim, Grant Pierce Myers et T.S. Nowlin. J'ai même été très agréablement surpris on peut dire sur ce récit passionnant qui reprends bien les codes du film pour adolescents mais qui a en plus pour lui le mérite d'aller un peu plus loin en donnant de la consistance à son sujet.
C'est ainsi que je me suis laissé transporté dans ce grand huis clos assez énigmatique. Il y a quelques facilités qui font que certains rebondissements tombent un peu à l'eau mais ça reste suffisamment captivant pour ne m'avoir jamais perdu en cours de route. J'ai beaucoup aimé cette micro-analyse de cette mini société qui s'oblige à se créer des règles et à s'unir malgré leurs différences pour la survie. Après, cela aurait peut-être pu être davantage violent psychologiquement et physiquement mais le cahier des charges reste rempli. J'ai même pensé, dans une autre dimension, au film "Cube" que je reverrais bien d'ailleurs par la même occasion.
L'histoire fonctionne aussi car le casting est convaincant à l'image de notre héros Dylan O'Brien en Thomas. J'ai pourtant eu du mal à m'accrocher à son jeu au début mais très vite je me suis laissé emporter et j'ai eu de la sympathie pour lui. N'ayant pas forcément une très grosse carrure à l'écran, il réussit néanmoins à faire vivre son personnage de bonne manière. Il tient la route en tout cas nettement plus que Kaya Scodelario en Teresa que j'ai trouvé plus légère et carrément sous exploité. Notons quand même que le scénario à eu aussi la riche idée de ne jamais jouer sur une quelconque romance entre ses deux personnages, chose assez rare dans le film pour adolescents qu'il faut le souligner.
J'ai bien aimé aussi Ki Hong Lee en Minho. Premier film que je vois avec ce jeune comédien, je serais curieux d'en voir davantage avec lui car je trouve qu'il propose de bonnes choses et réussit vraiment bien à avoir de l'ampleur à l'écran. Un ton en dessous, c'est aussi le cas d’Aml Ameen dans la peau d’Alby qui fait bien le job. Parmi les têtes que je connaissais déjà, j'ai bien aimé également Thomas Brodie-Sangster en Newt ainsi que Will Poulter en Gally. Je suis d'ailleurs content de revoir ce dernier dans un autre registre après avoir découvert avec lui "Le Monde de Narnia : L'Odyssée du Passeur d'aurore" où il était assez risible ainsi que "Les Miller, une famille en herbe" où là pour le coup son jeu m'avait plus fait marrer.
Le reste de la distribution est du même acabit. C'est du très bon et j'ai grandement apprécié. D'habitude, j'ai un peu de mal avec les jeunes comédiens mais là je trouve que ça passe plutôt bien même avec Blake Cooper en Chuck, prévisible dans sa construction, mais dont l'acteur en fait un personnage ma foi fort sympathique. Patricia Clarkson en Ava Paige montre également un visage intéressant que j'ai hâte de retrouver dans une suite après cette fin ouverte qui me laisse penser à quelque chose de différent qui pourrait être fort agréable.
Premier long métrage de Wes Ball, le cinéaste n'a vraiment pas à rougir de sa performance. C'est vraiment extrêmement soigné à tel point qu'on ne croit pas une seule seconde au fait que c'est un premier long. Le projet était ambitieux et le réalisateur le met en scène de la meilleure manière qu'il soit avec des choix de plans et des angles de vues que j'ai beaucoup appréciées. Une telle mise en scène me donnerait même envie de découvrir son court métrage "Ruin" que je n'ai pas encore vu. On aurait bien sûr pu peut être exploité un peu plus le fameux labyrinthe mais en se concentrant sur cette mini société, le résultat n'en demeure pas moins efficace.
Les décors sont vraiment très bons. J'ai bien aimé aussi les différents effets visuels qui sont plutôt réussi. Si on peut être un peu frustré de ne pas en voir davantage concernant les Griffeurs (surtout que du coup, on comprend assez vite leur utilité et les rebondissements que ça va amener), j'ai trouvé ses bestioles plutôt bonnes aussi. Les costumes sont pas mal et la bande originale composée par John Paesano accompagne bien le récit, bref si le fond est dans son ensemble très réussi, la forme l'ait tout autant à mes yeux.
Pour résumer, "Le labyrinthe" s'avère avoir été pour moi une excellente surprise. S’il possède bien quelques maladresses, dans son genre et pour le public qu'il cherche à viser principalement, ce long métrage est d'une grande qualité assez rare. Bien construit dans son scénario, porté par une distribution efficace et avec une mise en scène très bien soigné, ce premier long métrage de Wes Ball a de quoi ravir. La fin ouverte très prometteuse nous donnant même envie de nous replonger très rapidement dans sa suite, en l'attendant je vais recommander ce premier volet qui met tout de suite la barre très haut à mon sens.