« Splendeurs et misères de l’aspirant écrivain » de Jean-Baptiste Gendarme

Par Angelalitterature

Splendeurs et misères de l’aspirant écrivain, de Jean-Baptiste Gendarme, aux Editions Flammarion, août 2014, 176 pages, 13€.

Jean-Baptiste Gendarme écrit un recueil de « Conseils à l’usage de ceux qui souhaitent publier un premier roman (et qui pourraient bien y parvenir) ». Dans ce petit livre, tous les passages d’une publication sont évoqués.

La lecture :

Lire paraît la première étape incontournable pour écrire.

Les premiers pas dans l’écriture :

Malheureusement, ce n’est pas parce qu’on écrit qu’on devient écrivain.

L’attente d’une réponse des maisons d’édition :

Où l’on traverse la partie la plus sombre de son existence, ce qui empêche toute forme de vie sociale, professionnelle et littéraire.

En passant par les maisons d’édition, l’éditeur, les contrats, les différentes clauses, les adaptations et traductions, et même la promotion et les salons littéraires. Salons, lieux de toutes les étrangetés possibles et inimaginables…

Elle lit la quatrième de couverture. La grimace qui tort son visage n’est pas bon signe. Elle vous pose deux-trois questions polies. Vous répondez, tout sourire, il ne faudrait pas décevoir le client. Au bout de cinq minutes, elle demande, intéressée :

« — Et par livre, vous gagnez combien ?

— Un euro cinquante.

— Ah. »

Elle fouille dans sa poche, sort une pièce de deux euros et vous la tend :

« Tenez, je n’achèterai pas votre livre, mais vous m’êtes sympathique.

Et tout cela est écrit dans un style humoristique, parfois cinglant, et souvent juste. Un livre à lire pour découvrir avec humour les coulisses de l’édition, du point de vue de l’écrivain (qui n’a pas toujours une vie rêvée, contrairement à ce que l’on pourrait croire).  Aspirants écrivains, réfléchissez-bien avant de vous lancer dans l’aventure… mais lisez Jean-Baptiste Gendarme !

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Bazar de questions pour Jean-Baptiste Gendarme

Votre livre de chevet ?
Avant de m’endormir, je lis surtout des journaux littéraires, des mémoires ou des correspondances. En ce moment, celle Michel Déon et Félicien Marceau (publiée chez Gallimard). On y découvre, en filigrane, le fonctionnement de l’académie Française. C’est souvent cinglant, toujours savoureux.

Votre musique du moment ?
J’écoute très peu de musique, mais le dernier album de Sarah W. Papsun tourne en boucle depuis quelques semaines.

L’objet que vous aimez offrir ?
Celui qui fera plaisir à la personne qui le reçoit.

Le classique qui vous tombe des mains ?
Cinquante nuances de Grey, de E.L. James.

Un objet fétiche ?
Je cherche… je ne dois pas en avoir.

Pourquoi écrire ?
Pour ne pas regarder la télé.

Ecrire en musique ? 
Si ça peut vous empêcher de vous endormir sur votre clavier, pourquoi pas.

Un photographe ?
Vivant : Baudouin, qui tire comme personne le portrait des gens chez eux. Mort : Slim Aarons, photographe américain qui a photographié, de l’intérieur, la jet-set et la haute société américaine dans les années 1950, 1960 et 1970.

Votre film culte ?
« Vincent, François, Paul et les autres » de Claude Sautet. À moins que ça soit « Le Bon, la Brut et le Truand » de Sergio Leone.

Un lieu parisien insolite ?
Je ne vis plus à Paris depuis longtemps. Mais à côté de chez moi, il y a « le rocher plat » qui est, pour le coup, un lieu insolite et très recherché par les promeneurs.

Un musicien ?
Allen Toussaint

Un moment inoubliable ?
Septembre 2030, alors qu’on prépare la fête pour le numéro 100 de Décapage. Y aura-t-il du monde ? Le champagne sera-t-il frais ? Les auteurs seront-ils à la hauteur ? Organiser ce genre de manifestation est toujours un peu angoissant, mais la fête restera inoubliable…

Un artiste hors du commun ?
Mon voisin. Il taille ses arbres comme personne. Il ne le sait pas, mais c’est un artiste.

D’où est venue cette idée de Splendeurs et misères de l’aspirant écrivain ?
Des rencontres avec des auteurs vivants, et de mes lectures d’auteurs morts… L’idée était de faire une sorte de guide « à usage de ceux qui souhaitent publier un premier roman (et qui pourraient bien y parvenir) ». Mais un guide amusant et divertissant, avec quand même un certain nombre de vérités sur le monde éditorial et ses pratiques.

Pourquoi lire ?
Pour ne pas jouer à un jeu débile sur son téléphone.

Un cinéaste ?
Plutôt un scénariste : Jean-Loup Dabadie.

Un artiste à voir en concert ?
Celui que vous aimez, sinon je ne vois pas l’intérêt d’y aller.

Un lieu fabuleux ?
L’île de Sonora (Canada). Je vous laisse la chercher sur GoogleEarth…

Un écrivain ?
Un seul, c’est impossible. Il n’y a jamais qu’un seul écrivain. Il faudrait faire une liste, avec le risque d’en oublier…

Votre actualité ?
1. La sortie de Splendeurs et Misères de l’aspirant écrivain (Flammarion). 2. La parution de La Pause avec mon ami et illustrateur Alban Perinet. C’est un petit panorama de la littérature contemporaine en 90 planches de bande dessinée (ça paraît chez Calman-Lévy.) 3. Le numéro 51 de la revue Décapage avec, parmi d’autres surprises, une carte blanche de 60 pages offerte à Pierre Michon. Un document rare et exceptionnel ! (Je dis ça pour les connaisseurs !)

Site des Editions Flammarion

Site de la Revue Décapage