L’expérience est simple : Le Dr Sally Linkenauger, chercheur et psychologue à l’Université de Lancaster ont utilisé le principe de l’agrandissement ou du rétrécissement à travers 5 expériences. Les participants devaient observer leur main et différents objets, agrandis à 18% par exemple. Les participants, qui pourtant ont été informé de cet agrandissement général, évaluent alors leur main dominante bien moins agrandie que les autres éléments, un stylo par exemple ou même d’autres parties du corps comme leur autre main, un pied ou la main du chercheur.
La main dominante reste une mesure utile et constante pour appréhender la proportionnalité des objets par rapport à l’individu, expliquent les auteurs, et une entrée de données à la fois tactiles et de compréhension des mesures.
Si nous percevions des changements dans la taille de la main, nous aurions tendance à les répercuter sur notre environnement. Ainsi au-delà des données visuelles, le corps est donc une mesure particulièrement efficace qui nous permet de relier l’information sur la taille de l’objet à nos interactions avec cet objet.
Quelles implications ?? Les auteurs évoquent des implications pour certains troubles neurologiques et de réadaptation physique mais aussi des conséquences pour les interfaces homme-machine et les jeux virtuels.
Source: Psychological Science September 24, 2014, doi: 10.1177/0956797614548875 Evidence for Hand-Size Constancy The Dominant Hand as a Natural Perceptual Metric (Visuel © Boris Bulychev – Fotolia.com)