Le sel de la terre

Publié le 26 octobre 2014 par Lorraine De Chezlo
de Wim Wenders et Juliano Ribeiro Salgado
Documentaire - 1h50
Sortie salles France - 15 octobre 2014
Sebastião Salgado. On connaît ses photographies noir et blanc, son empathie pour la condition humaine, ses portraits vibrants, ses visages burinés et ces regards perçants d'hommes et de femmes, souvent d'Amérique Latine ou d'Afrique. Qui se cachait derrière l'objectif ? Qui est Sebastião Salgado ?

Il nous apparaît, vieil homme au visage blanc, aux traits fins, au crâne chauve, yeux perçants et sourcils blancs, l'allure d'un sage, d'un gentleman à l'accent délicieux de douceur brésilienne. On le voit en des contrées septentrionales, en photographe animalier à l'affût de morses, ours blancs, et autres lions de mer. Loin de l'idée qu'on se fait de lui, de son travail. Son portrait, dans le regard de Wim Wenders et du propre fils du photographe, Juliano, c'est une vie consacrée à la photo, à "l'écriture par la lumière", aux nombreux voyages à travers les continents. Une vie de famille entre parenthèses. Et aujourd'hui, c'est la Nature vierge qu'il veut photographier, célébrer, c'est l'écologie positive qui le motive puisque 50% des espaces naturels sont encore protégés, et qu'il est encore possible - comme la forêt qui reprend ses droits autour de la ferme de ses parents dans le Minas Gerais - d'agir sur la réversibilité des écosystèmes.
Sebastião Salgado a travaillé à des projets de reportages photographiques qui lui prenaient chacun plusieurs années. Sur les thèmes de l'exode (Exodus), du travail (La main de l'homme, La mine d'or de Serra Pelada), de l'eau (L'Homme et l'eau)..., il a capturé des images terribles, frappantes, qu'on découvre en partie dans ce très beau documentaire essentiellement en noir et blanc.