Juste une mauvaise action, Elizabeth George

Par Mango

Résumé de l’éditeur

Le sergent Barbara Havers est catastrophé. Hadiyyah, la fille de son cher ami Azhar, a été enlevée par sa mère et aucune poursuite judiciaire n’est possible. Azhar n’a jamais épousé Angelina et l’enfant ne porte pas son nom.

Alors qu’Azahar se désespère, Angelina refait finalement surface avec une nouvelle alarmante : Hadiyyah a été kidnappée sur la place d’un marché toscan.
La police italienne est chargée de l’enquête et Barbara devra prendre les choses en main, frôlant l’incident diplomatique, pour que Scotland Yard intervienne en la personne du célèbre inspecteur Thomas Lynley.

Bien vite, les deux enquêteurs découvrent que l’affaire est beaucoup plus complexe qu’un simple enlèvement…
Du brouillard londonien aux collines ensoleillées de Toscane, Elizabeth George nous emporte, avec cette dix-huitième enquête de Thomas Lynley, dans un tourbillon d’émotions et de trahisons.

                                        ***

De cette romancière, j’ai déjà lu : Le Rouge du Péché et c’est parce que mon avis avait alors été très mitigé que j’ai accepté de découvrir la dernière aventure de l’inspecteur Linley et de sa collaboratrice, Barbara Havers, lorsque Babelio me l’a proposé  dans le cadre de son opération Masse Critique.

700 pages! C’était un véritable défi que j’ai mis longtemps à mener à bien. Dire que je suis simplement déçue pour la seconde fois serait en dessous de la vérité, j’ai tout simplement été à deux doigts de m’arrêter en cours de route. Je n’ai pas réussi à croire aux personnages  ni à m’intéresser à cette histoire d’enlèvement d’enfant qui n’en finissait pas! A chaque reprise du livre, il me fallait revenir en arrière pour me rappeler les derniers développements.  J’ai rarement été aussi peu passionnée par un roman policier! C’est beaucoup trop long et  certains passages m’ont tout simplement paru totalement caricaturaux tellement la sauce y était délayée. Tout devient prétexte à développement: les lieux, les pièces, les vêtements, les dialogues, les déplacements, jusqu’aux   nouveaux venus  qu’on ne reverra plus  qui ont aussi droit à une ou deux pages définissant leurs identités et expliquant leur présence. C’est lourd, pesant, sans génie!

Même Barbara Havers m’a semblé fade, cette fois, malgré un portrait prometteur, p. 574:

Quand elle était sur une enquête, elle s’y plongeait tout entière et donnait le meilleur d’elle-même. Elle n’avait jamais peur de tenir tête à quelqu’un dont elle ne partageait pas l’opinion. Elle ne faisait jamais passer ses chances de promotion avant la résolution d’une affaire. Et quand elle tenait ce qu’elle pensait être une piste, on ne pouvait pas plus la lui faire lâcher qu’à un pitbull un morceau de steak. Son esprit frondeur et sa faculté à ne se laisser démonter par personne, si haut placé que soit ce personne…En un mot, Barbara était hors normes, et c’était exactement le genre d’officier dont on avait besoin dans une équipe.Sympa peut-être, ce personnage,  mais on est loin de Lisbeth Salander, par exemple,  et je ne pouvais m’empêcher de faire la comparaison!
En somme, cette lecture, trop sage et trop fade, a eu tendance à m’endormir à chaque reprise! C’est loin d’être ce que j’attends d’un thriller!

 Juste une mauvaise action, Elizabeth George, (Presses de la Cité, octobre 2014, 700 pages)