En courant par la Bretagne par Gwendoline et Patrice

Publié le 29 octobre 2014 par Thepinkrunner @thepinkrunner
Mes 2 gagnants (Gwendoline et Patrice) reviennent sur leur Marathon de VANNES 2015 : GWENDOLINE   Dimanche dernier grâce à The Pinkrunner j’ai pu courir mon 4 ème marathon. Les trois premiers c’était Paris. Le premier c’était il y a deux ans et demi , j’avais mis 5h31 dans la douleur. Je ne me voyais pas passer sous les 5 heures un jour alors envisager les 4 heures était totalement impossible!!! Alors le chrono fait à Vannes va me faire la semaine peut être même le mois!!! En avril dernier à Paris, j’ai bouclé le marathon en 4h07. Mon objectif hier était donc de faire mieux avec le petit rêve de faire moins de 4 heures… Ma préparation n’étant pas au top, j’avais quelques doutes. Mais je me fixe quand même un temps au kilo de 5’40 et je me positionne juste devant la flamme 4 heures (nan mais j’hallucine encore de faire ça au bout de deux ans et demi!). Ce marathon je le fais à domicile puisqu’il se déroule à Vannes. Il est composé de deux boucles quasi identiques, donc je sais d’avance que je vais en chier ma race. C’est donc la peur au ventre que je me rend sur la ligne de départ. Cinq minutes avant le départ on a un feu d’artifice avec de la musique bretonne à fond. C’est le genre de truc qui me file des frissons et qui me rappelle pourquoi je continue d’accrocher des dossards. Et c’est parti… Le parcours n’est pas simple, on enchaîne les montées, les descentes, les routes en ville, les petites routes de campagne, des sentiers, puis des chemins côtiers: pas mal de relance et de changement de terrain. Les paysages sont magnifiques. On a un hélico qui fait du rase-motte pour nous filmer, le public est bien présent et nous encourage par nos prénoms et il y a quelques groupes de musique. Je termine la première boucle  a une allure bien au dessus de celle que je m’étais fixée. J’ai largué la flamme depuis longtemps. Mais je commence à me connaître: je sais qu’une fois de plus je suis partie trop vite (comme à chaque fois) et que je vais exploser en plein vol donc je m’accroche. Je termine la 1ère boucle en faisant tous mes kilomètres entre 5’10 et 5’25. A partir du 23ème je sais que je vais en chier. Mais au 25ème je suis reboostée en traversant le village des schtroumpfs, je tape dans la main de grand schtroumpfs, la schtroumpfette m’encourage par mon prénom comme tous les autres schtroumpfs. Je vous jure que je n’ai pas perdu la schtroumpf, sur la schtroumpf de ma mère!!!!!  En fait dans un lieu dit que l’on traverse, tous les habitants sont déguisés en schtroumpf, musique à fond et supers encouragements. Le lieu dit suivant, ils ont tout décoré et ils nous ont fait des crêpes et de la soupe!!! Franchement ils sont au top. Je continue à avancer mais j’ai un peu plus de mal et je sens bien que j’ai la tête de la meuf qui fait du lancé de poids plutôt que de la fille qui prend son pied!!!!! Mais le public est au taquet sur le port de Vannes. J’entends même un gars me dire « Allez Gwendo » puis dire « hé Michel y’a Gwendo qui arrive » et 50 mètres plus loin y’avait Michel qui m’a dit « Allez Gwendo lâche rien »!!!! Ça m’a bien fait marrer parce que je les connaissais pas du tout!!!! Au km 33 je vois que la flamme se rapproche, je commence à flipper. Je me dis qu’il faut que je tienne. Mais alors que pendant la 1ère boucle c’était un petit crachin breton qui faisait du bien là maintenant le soleil commence à bien cogner, il fait bien chaud et mes cuisses commencent à bien me faire souffrir. Au km 35 j’entends quelqu’un du public dire la flamme verte arrive. Gros coup de flippe, je panique je pars dans des calculs de malade pour voir si le 4 heures est toujours possible. Ça va être juste mais il faut que je tienne. Et là c’est le drame au km 38, la flamme me dépasse, j’entends d’ailleurs ma voisine dire « putain non c’est pas possible, pas le 4 heures ». Je tente d’accrocher la flamme mais c’est qu’elle galope la nana j’y arrive sur un kilomètre. Mais au ravitaillement la nana ne prend qu’un verre alors que moi il m’en faut trois et j’ai du mal à repartir alors qu’elle repart facilement et rapidement, et là j’ai envie de chialer mais je repars parce qu’on abandonne pas au 38 ème kilomètre et maintenant c’est du mental et le mental je sais que je l’ai. Et là je fais la connaissance de Serge qui en chie aussi, il me dit allez on le finit ensemble on est encore dans les temps pour le 4 heures, la flamme avait de l’avance. On se motive, on ne se lâche pas, quand un des deux ralentis l’autre le booste et réciproquement. On avance, on dépasse, on maintient un rythme en dessous de 6 au 1000. Au km 41 ma collègue est là sur le trottoir ça fait deux heures qu’elle attend elle m’encourage, ça me booste. On arrive au ravito, on regarde le chrono mais on s’arrête pas on a pas le temps et puis l’arrivée est dans un bon km donc on continue on lâche rien, Serge a des crampes aux cuisses, je sens bien qu’il souffre alors je l’encourage. On encourage ceux qui lâchent et qui se mettent à marche. Avant dernier virage, le public est là au taquet alors on avance toujours. Mes cuisses me font bien souffrir. On rentre sur la piste, cette même putain de piste qui m’avait fait souffrir lors de mon premier semi. Je regarde mon chrono, je visualise la ligne d’arrivée et là je me dis que ça va être chaud, qu’il va falloir que je donne tout ce que j’ai et que je sprinte. Alors j’accélère j’y vais à fond je prend pas le temps de sourire aux photographes j’ai pas la force de tout faire, je dépasse 5 personnes, dernier virage je vois le chrono officiel passer à 4 heures, j’accélère pour les derniers mètres et Bim je coupe mon chrono. Et là je réalise: je l’ai fait putain je suis passée sous cette barre des 4 heures, limite mais je l’ai fait: 3h59’09 » au temps réel…. Je suffoque deux bénévoles viennent me demander si ça va…. Mais oui ça va je suis juste trop contente. Serge a lâché à l’entrée du stade, il est déçu il a mis 4h00’07 ». Mais bon c’était son 15ème marathon et il fait des plus grandes distances encore et ça m’impressionne drôlement… Je l’ai remercié, il m’a remercié parce que mine de rien l’un sans l’autre on y serait pas arrivé…. PATRICE

Voilà je vais vous faire un compte rendu de mon marathon de Vannes 15ème édition. C’était ma 10ème participation sur ce marathon.

Tout a commencé par un jeu auquel j’ai participé. Je ne suis pas fan de jeu mais là je peux vous dire que ça marche. J’ai donc gagné un dossard grâce à PINKRUNNER et Philippe THURET  que je remercie car je ne suis pas sûr que j’aurais fais ce marathon : j’avais une hésitation avec celui de Rennes.

Après un semi le 14 septembre où j’ai accompagné Claire sur Auray – Vannes, puis un autre semi avec Taichi le 28 septembre, je me suis inscrit sur le semi Tout Rennes Court le 12 octobre. Sur ce semi je vais vraiment me donner et le résultat va tomber : 1h32’. Je sais que c’est beaucoup trop rapide surtout que j’ai le marathon 1 semaine après mais je veux tenter une expérience pour donner mon avis sur ces 2 courses. Un souci aussi : j’ai mal au tendon d’Achille droit et j’ai du mal à bouger le pied au repos d’avant en arrière… Ce n’est pas la première fois que ça m’arrive et souvent après 2/3 jours la douleur disparaît (je ne sais pas d’où ça vient, je vais changer de chaussures pour le marathon on verra).

J’arrive le dimanche à Vannes où je retire mon dossard et direction le départ car je ne veux pas rater Lance. Nous sommes à 35mn et je fini de m’équiper juste à 150m de la ligne de départ quand je vois Lance et sa belle tenue ER ! On va parler un peu de la course et de son entraînement mais aussi des rencontres qu’il a fait c’est super. Je lui dit qu’il peut  viser les 4h mais il me répond que non. 15mn avant le départ je vais le laisser et déposer mon sac au camion et me mettre dans le flot des coureurs et avec les meneurs d’allure 3h15 : ils sont 2.

Mon but est d’aller le plus longtemps avec eux en sachant que je ne vais pas tenir toute la distance mais je vais m’accrocher le plus loin possible…

9h25 feu d’artifice on n’y voit pas grand-chose mais ça fait du bruit !

Puis à 9h30 c’est le départ je ne me suis pas du tout échauffé mais je sais que durant les 2/3premiers kilomètres ça va tasser un peu. Après 3km je me retrouve avec les meneurs 3h15 l’allure est bonne mais je trouve un peu les jambes lourdes…

Puis arrive le passage d’Arcal où j’ai un vrai fan club et je suis sur le côté à taper dans les mains de drôles de supporters et oui ils sont tous habillés en schtroumpfs ! C’est génial bravo à eux ! Puis arrive le 1er ravitaillement je bois  un demi verre d’eau toujours en compagnie des meneurs 3h15. Les kilomètres défilent et mes jambes tournent mieux je me retrouve une vingtaine de mètres devant les meneurs. Je passe les 10km en 46’30 tout va bien et on va terminer le 1er tour on passe devant le stade où se trouve l’arrivée je me dis si seulement je pouvais être dans la même forme au prochain passage… Puis arrive le passage du semi marathon où le chrono affiche 1h37’15 ‘ : je suis vraiment bien et pas trop de douleurs. J’avale un gel.

De nouveau on repasse sur Arcal et c’est toujours le même bonheur. Nous sommes au 25ème kilomètres et ça avance je me surprends même et je me dis « alors c’est pour quand cette baisse de régime ? » Je suis toujours devant les meneurs 3h15.

Voilà ce qui devait arriver se passe au 30ème et oui en panne de jambes d’un seul coup je suis obligé de ralentir et j’attends que les meneurs me doublent  pour essayer de m’accrocher un peu mais pas de fanion 3h15 en vue… Et oui ils ont abandonné tous les 2 au 30ème…

Je continue et au 34ème je m’arrête au ravitaillement où je vais prendre pas loin de 2min pour bien m’hydrater. Puis c’est reparti je suis surpris car très peu de coureurs me doublent et pourtant j’ai énormément diminué mon allure.  Arrivé au 38ème c’est le ravitaillement et pareil je m’arrête et je sens que mes jambes sont dures… Il nous reste une belle côte pour finir et j’ai de plus en plus de mal mais je m’accroche pour essayer de terminer en moins de 3h30.

Je termine les 3 derniers kilo entre 5min15 et 6min au kilo vraiment cuit le bonhomme.

Je passe la ligne en 3h25’et quelques.

J’ai pris beaucoup de plaisir jusqu’au 30ème après j’étais vraiment été dans le dur…

Résultat  : 3h25’51’’  – 138ème sur 1578 arrivants.

Je ne vais pas voir lance : je l’ai attendu sur le bord de la route à 500m de la ligne d’arrivée j’ai vu passé le meneur 4h et j’ai attendu 10min mais ne voyant pas lance je me suis décidé à partir car j’avais rendez-vous pour manger.

Je suis ravi d’avoir fait sa connaissance, que du bonheur ces rencontres ER !

Ce que je retiens c’est que faire un semi à fond 1 semaine avant un marathon on le paie surtout sur la fin.

Il faut absolument diminuer l’intensité 8/10 jours avant pour garder de la fraîcheur pour terminer le marathon sans trop baisser de rythme. En même temps ce n’est pas une surprise.

Merci à mon photographe et son mari sur le bord du parcours. C’est un vrai plaisir de voir les cousins cela fait du bien au moral.

Voici mes résultats sur ce marathon :

3h08’15’’   En 2000 (j’avais 44ans)

3h01’07 ‘’   2002

3h02’13’’   2003

2h59’38’’   2005

3h01’45’’   2006

3h12’   2007 (1 mois avant je faisais un 100km)

3h34’   2010 (15 jours avant je faisais un marathon)

4h02’14’’   2011 avec mon fils

4h24’   2012 avec occitan

3h25’   2014 1 semaine avant je faisais un semi vite (58ans).

Bon ça baisse quand même mais je prends du plaisir c’est l’essentiel !

Patrice

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