Avoir le cœur torturé avec Markus Zusak – La voleuse de livres

Par Nannegoutdelire @Annefilleul


Editions pocket – 634 pages

Liesel a 10 ans en Allemagne lorsque, en 1939, dans le train qui les emmène vers une famille d’accueil, son frère meurt « d’une vilaine toux ». Elle n’a pas connu son père « Ein Kommunist » et sa mère n’a plus la possibilité de les élever.

Elle fait la connaissance de Hans, son nouveau Papa, peintre accordéoniste, et de Rosa, sa nouvelle maman, vulgaire, qui a la correction facile, mais un grand cœur caché, elle le découvrira au fur et à mesure.

C’est l’histoire d’une petite illettrée qui va apprendre à lire dans le « manuel du fossoyeur », tombé de la poche du jeune homme qui a enterré son petit frère, et qui va tomber amoureuse des livres et des mots

C’est l’Allemagne, pendant la seconde guerre mondiale, c’est la vie des Allemands pauvres, qui n’ont pas spécialement voix au chapitre, qui ne soutiennent pas particulièrement Hitler et sa politique anti-juifs.

C’est une famille pauvre mais fière, qui va cacher un juif allemand, suite à une promesse faite après la première guerre mondiale, au péril de sa tranquillité, voire de sa vie.

Et c’est la mort, elle-même, qui raconte le destin hors du commun de cette petite fille, qu’elle va rencontrer régulièrement sur son chemin en cette période de surcharge de travail pour elle.

Ce livre m’a été offert par une amie, que je remercie encore beaucoup pour cela.

J’ai lu peu de livres racontant le côté allemand, pendant la seconde guerre mondiale. J’en ai lu un, à l’école, qui s’appelait L’Adieu à la femme sauvage d’Henri Coulonges, qui m’avait particulièrement marquée, parce qu’on a peu conscience des victimes de la guerre du côté allemand.

Pourtant, à l’époque, j’étais très intéressée par le sujet et j’ai lu nombre de livres se déroulant à cette période.

Bref, revenons à notre petite Voleuse de livres. Outre le fait que c’était parfois à la limite du soutenable pour mon petit cœur d’artichaut, j’ai vraiment beaucoup aimé ce livre qui remet un peu les pendules à l’heure. Oui, l’Allemagne était nazie, mais non, tous les Allemands ne partageaient pas la vision des choses d’Hitler et son parti et eux aussi pouvaient être opprimés.

J’ai bien aimé le style narratif, aussi, avec la mort pour narratrice. En début de chapitre, on savait comment il allait se terminer et puis on entamait toute la route qui amenait à l’épilogue promis.

J’ai vu qu’il était classé en « jeunes adultes », mais c’est à conseiller aux plus vieux aussi :-)

Un véritable coup de coeur pour moi.