Diplomatie

Publié le 07 novembre 2014 par Xylophon

Des grands yeux marrons, un regard qui hante. Une image à jamais inscrite dans ma mémoire.

J'ai découvert les relations internationales en droit. Matière anecdotique à faible coefficient, je me suis peu intéressée à cette matière. Du moins au début. Délaissant le droit pour la science politique, j'aurais pu là encore m'arrêter sur la sociologie des relations internationales mais curieusement, ces cours étaient pour moi comme superflus.

http://lexilousarko.blog.fr/2010/03/04/cette-magistrature-qui-s-interroge-8116414/

J'ai assisté à ces éléments de langage. J'ai rendu des dossiers, lu des ouvrages, travaillé en groupe sur le génocide rwandais. J'avais adoré "le rêve brisé" de Charles Enderlin sur le conflit-palestinien, diffusé en amphi par notre Professeur, mais j'étais passé à autre chose. Ces relations internationales furent même l'objet d'un oral avec la préparation et la lecture d'un sujet d'actualité dans une zone géographique définie: Taiwan était à l'époque sous le feu de l'actualité. Je choisissais Formose, peu inspirée, et j'eu une note moyenne.

Et puis, je ne sais pas bien comment cela m'est venue, pourquoi tout à coup, cette envie, cette nécessité de comprendre de qui ce passe ailleurs. Est-ce cette formation généraliste qui m'a donné envie de creuser, est-ce la lecture des ouvrages de Nicolas Bouvier, est-ce ces voyages qui agissent comme une drogue: plus on en fait, plus on veut en faire.

http://lexilousarko.blog.fr/2013/06/02/le-vide-et-le-plein-de-nicolas-bouvier-16082353/
http://lexilousarko.blog.fr/2011/06/16/l-usage-du-monde-de-nicolas-bouvier-11328270/

Je crois surtout qu'approfondir le monde, c'est aussi une façon de rencontrer les autres, et de s'enrichir. C'est un moyen de changer son regard, de faire voler en éclats ses certitudes, de questionner nos modes de vie.

Il y a différentes façons d'approfondir ce monde.

En lisant des livres de voyageurs. C'est souvent ce que je fais avant et après la visite d'un pays. En me prenant un peu comme une exploratrice des temps modernes, je compile, j'annote, je travaille l'histoire du pays que je vais découvrir. Pour moi, il n'est pas question de devenir encyclopédiste, mais de confronter ces connaissances à une certaine réalité que je vais rencontrer, pour saisir au mieux toutes ces impressions, toutes ces odeurs, toute cette vie qui nous tourne autour.

http://lexilousarko.blog.fr/2014/05/16/te-amo-andalucia-18462884/
http://lexilousarko.blog.fr/2014/04/17/il-faudra-repartir-18270007/
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http://lexilousarko.blog.fr/2012/12/28/vivre-a-madere-15362601/
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http://lexilousarko.blog.fr/2011/11/08/s-evader-a-londres-12137886/
http://lexilousarko.blog.fr/2010/08/26/deambulations-a-istanbul-9250027/
http://lexilousarko.blog.fr/2009/08/30/retour-de-croatie-partie-6856726/

En lisant le monde diplomatique. Le titre fait parfois peur à certains, mais depuis que je lis le monde diplomatique ou lieu de l'express ou de l'obs, j'ai l'impression d'être en lien avec la réalité du monde.

Des articles sur la finance internationale, sur les élections brésiliennes, ou les tensions entre chiites et sunnites, éclaire le débat, offre des perspectives de compréhension, invite à réfléchir et cela en toute indépendance puisque ce journal ne diffuse aucune publicité.

http://www.monde-diplomatique.fr/

En voyageant. Partir même parfois pas très loin, a quelque chose d'exaltant, parce que cette mise à distance de soi réinvite à nous interroger, à rencontrer, à dialoguer. Partir, c'est renoncer à l'immobilisme, c'est transformer le quotidien, c'est explorer un autre monde.

Sur cette soudaine passion de l'international et des relations diplomatiques, en fait je crois, que si je ne me suis jamais intéressée à ces cours, c'est parce que je n'aime pas apprendre en étant obliger: obliger d'écouter, de lire, de rédiger. Obliger d'entrer dans un cadre contraignant qui certes sans doute forme méthodologiquement mais qui emprisonne intellectuellement.

On s'enrichit plus dans l’expérimentation, dans la confrontation, dans le regard de l'autre que dans les salles de classes...

Il jouait de la flûte, il devait avoir à peine 5 ans. La nuit était tombée sur Istanbul et Saint-Sophie éclairait son regard triste.