Le huitième sortilège. Terry Pratchett

Par Nelcie @celinelcie

Il y a quelques mois de cela, je vous parlais du premier tome de cette grande saga Pratchettienne que sont Les annales du Disque-Monde. Vous pouvez même voir mon avis juste ici.
Aujourd’hui, je vous présente le deuxième tome de la série : Le huitième sortilège.

Synopsis

Octogénaire, borgne, chauve et édenté, Cohen le Barbare, le plus grand héros de tous les temps réussira-t-il à tirer Deuxfleurs et Rincevent des griffes de leurs poursuivants ? Question capitale, car le tissu même du temps et de l’espace est sur le point de passer dans l’essoreuse. Une étoile rouge menace de percuter le Disque-Monde et la survie de celui-ci est entre les mains du sorcier calamiteux : dans son esprit (très) brumeux se tapit en effet le… huitième sortilège ! La suite de l’épopée la plus démente de la Fantasy, avec, dans les seconds rôles, une distribution prestigieuse : le Bagage, l’In-Ocavo, Herrena la harpie, Kwartz le troll, Trymon l’enchanteur maléfique et, naturellement, la Mort…

Mon avis

Dans le tome précédent, nous avions laissé Rincevent et Deuxfleurs au terme d’une situation bien farfelue. Dans ce tome, nous retrouvons Rincevent et Deuxfleurs dans une situation bien farfelue. Parce qu’une fois de plus, le plus célèbre maje (si, si c’est bien orthographié comme ça sur son chapeau) du Disque-Monde a réussi à s’empêtrer dans les problèmes. En effet, il a absorbé le huitième sortilège, et de ce fait, c’est le sort de la planète toute entière qui se retrouve entre ses mains, puisque celle-ci se trouve menacer par une étoile rouge, et que le huitième sortilège s’avère être la solution du problème.
Alors, un sort d’une telle puissance entre les mains d’un mage, c’est bien. Mais quand ce mage s’avère être Rincevent, c’est tout de suite beaucoup moins bien. Ça pourrait même faire flipper. Un peu comme si on confiait le sort de notre Terre à un François Pignon, vous voyez ?

Si dans l’ensemble les différents tomes du Disque Monde sont indépendants les uns des autres, celui-ci constitue une suite logique du tome précédent, et même si ce ne sont à mon avis pas les plus intéressants de la saga, je conseillerais pour qui veut se lancer dans cette saga de commencer par les trois premiers tomes, dans l’ordre. Ceux-ci ayant l’avantage de bien planter le décor général du Disque-Monde et d’introduire une série de personnages qui vont accompagner le lecteur tout au long de la saga. Personnellement, je les ai tous lus dans l’odre chronologique, car même si l’on peut comprendre un tome sans avoir lu le précédent, j’aime l’idée de suivre l’évolution des personnages au fur et à mesure de leurs aventures.
Mais revenons au huitième sortilège.

Là comme ça, on pourrait se dire que cette histoire, c’est une suite de gags, de phrases destinées à faire rire, de quiproquos, ajoutés les uns aux autres pour donner une histoire farfelues sans queue ni tête. Il n’en est rien. Si l’histoire est bien farfelue, la trame est elle bien présente. Nous avons une histoire qui tient parfaitement la route, avec des personnages qui évoluent, un suspens qui, s’il n’est pas insoutenable, reste tout de même intéressant… bref une vraie histoire.
Concernant l’histoire, justement. Clairement, ce n’est pas l’histoire la plus passionnante du Disque Monde, et comme le tome précédent, je reste persuadée qu’elle est plus écrite dans le but de nous faire découvrir cette planète plate comme une crêpe que pour l’intrigue en elle-même. Pour ma part, je l’ai même trouvée un peu too much par moments.
Ce qui m’a en revanche bien intéressé dans ce tome, c’est qu’on fait connaissance avec certains personnages qui deviendront des emblèmes de la série. Il y a bien sûr Cohen le barbare, ce combattant édenté. Il y a le bibliothécaire devenu orang-outang suite à une erreur de manipulation. Nous faisons connaissance également avec les mages de l’Université d’Ankh Morpork. Et puis il y a la Mort, certainement le personnage le plus emblématique et l’un de mes préférés. Et il faut bien le dire, Terry Pratchett nous peint des personnages absolument démentiels, carrément délurés. Des personnages tellement bons que je n’ai qu’une hâte : les retrouver dans de nouvelles aventures. Car oui, ce qui m’a immédiatement plus dans Les annales du Disque Monde n’est pas tant l’intrigue générale que ses personnages décrits avec tant de brio et d’humour par Sir Pratchett. Car nul doute que si La Mort n’avait pas été si percutante, que si Conan ne s’était pas aventuré à sauver la veuve et l’orpheline avec tant de vaillance, j’aurais certainement hésité à lire la suite. Sauf que j’aime tellement l’humour de Terry Pratchett, ses expressions tellement bien imagées, que finalement, même si l’intrigue n’est pas forcément mirobolante, et bien j’ai quand même envie de le lire, tellement ça me met de bonne humeur de le lire ^^.

En résumé, comme le tome précédent, ce n’est pas l’histoire du Disque Monde la plus palpitante, mais elle a le mérite de confirmer le talent humoristique de l’auteur, et surtout de nous présenter quelques personnages phare de la saga. De quoi donner envie de continuer l’aventure.


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