L'UDI de Jean-Christophe Lagarde

Publié le 21 novembre 2014 par Xylophon

Dans le paysage politique anémié entre une gauche de gouvernement perdue dans ses errements idéologiques et une opposition de droite laminée par des scandales à répétition, il faut dire que la politique française n'a plus grand chose à offrir aux citoyens.

Naviguant en eaux troubles, asséchée d'idées nouvelles, accaparée par les corporatismes et les népotismes, la pensée de la cité ne cesse d'être réduite aux intérêts particuliers quant elle devrait faire gagner le collectif.

Je m'interrogeais déjà en 2009 sur cette problématique en posant la question du Savant et du Politique.

http://lexilousarko.blog.fr/2011/04/09/la-societe-civile-au-secours-du-politique-10975961/

Le politique est parfois partout mais aussi nulle part. L'expert est lui par définition spécialisé, technicien. La politique ne peut pas se passer d'expertise mais l'expertise ne peut vivre sans politique.

C'est dans cet équilibre subtil, dans ces interactions invisibles que se construisent à mon sens tous les jours les interstices de démocratie.

Sans le politique, l'expert se risque à la technocratie, à la gouvernance des procédures, bref à la hiérarchie de la technique sur l'humain.Sans l'expert, le politique se risque au populisme et à la démagogie.

Les français ont besoin d'hommes nouveaux, mais aussi de pratiques politiques nouvelles .

La reconquête de l'opinion passe un positionnement différent: une rigueur dans la gestion, une humilité dans le choix des mandats (la fin des cumul des mandats), une cohérence dans les discours.

Je n'ai jamais voté au centre: pourtant les tentations furent nombreuses, notamment pour le MODEM, le parti de François Bayrou.

http://lexilousarko.blog.fr/2012/04/08/fin-de-campagne-13462911/
http://lexilousarko.blog.fr/2011/01/05/horoscope-10306337/

Non, je n'ai jamais voté au centre car j'avais peur de la récupération de mon vote. Bayrou n'a jamais assumé ce positionnement et c'est à mon sens pour cela que son mouvement est resté apathique.

Récupéré, courtisé tantôt par le parti socialiste ou par l'UMP, le MODEM n'a jamais été clair sur sa ligne politique.

La semaine dernière, Jean-Christophe Lagarde a été élu Président de l'Union des démocrates et des indépendants. Une nouvelle offre politique s'offre aux français.

Je ne sais pas bien si c'est un centriste de droit, a priori plutôt oui, mais j'ai aimé dans l'ensemble de que j'ai entendu de ce candidat au grand jury d'RTL.

Monsieur Lagarde est un élu de Seine-St-Denis, et c'est sans doute plus un défi d'y faire de la politique qu'à Neuilly-sur-Seine.

Mais ce que j'ai surtout apprécié, c'est un pragmatisme qui veut résoudre les problèmes quand certains s'en servent pour faire de la communication (Valls).

Assumant un centre ambitieux, pas prêt à se vendre pour les dorures de la république, tout en proposant un regard ouvert sur les problématiques de société, Jean-Christophe Lagarde se distingue de la gauche molle et de la droite forte.

Evidemment, on retrouve dans ce parti des individus que l'on aime moins comme Rama Yade, qui après avoir mangé dans les gamelles de l'UMP, a choisi un autre restaurant.

http://lexilousarko.blog.fr/2011/12/20/rama-rachida-fadela-les-disgraciees-du-serail-12331071/
http://lexilousarko.blog.fr/2008/02/06/l_imposture_rama_yade~3687187/

Mais d'autres politiques comme Chantal Jouanno ou Charles de Courson crédibilisent aussi une façon de faire de la politique autrement.

Sans présager encore de cette organisation politique pour le future,elle intéresse et en ces temps de disette politique, c'est déjà beaucoup!