Critiques Séries : The Comeback. Saison 2. Episode 2.

Publié le 21 novembre 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

The Comeback // Saison 2. Episode 2. Valerie Tries to Get Yesterday Back.


Valerie Cherish est tellement naturelle dans ce qu’elle fait que l’on ne peut jamais lui en vouloir. En tout cas, ce personnage me fascine toujours autant et cet épisode est la preuve de la réussite de cette seconde saison. On sent que Michael Patrick King et Lisa Kudrow n’ont pas voulu revenir pour la beauté du geste mais simplement car ils ont travaillé sur ce retour. Valerie vient tout juste d’obtenir un rôle dans une série HBO, un rôle clairement basé sur sa vie personnelle et écrit par l’un de ses ennemis dans le milieu professionnel mais peu importe, elle est de retour à la télévision et … sur HBO. C’est une chaîne où beaucoup rêves de faire une série et Valerie va y parvenir. Elle a tout de même de la chance quand elle veut faire son comeback. Valerie sait pertinemment que le personnage de Mallory Church est basé sur elle, sa vie. Elle a lu le script de Seeing Red et a immédiatement vu des similitudes mais vu que HBO insiste bien sur le fait qu’elle ne joue pas son propre rôle, elle va parvenir à mettre une barrière entre elle-même et Mallory dans sa tête. Valerie ne se permet pas vraiment de se souvenir du côté éprouvant qu’était de travailler avec Paulie G.

En grande partie car ce serait compromettre sa place dans Seeing Red et donc l’empêcher d’incarner ce qui pourrait bien être le rôle de sa vie. Et c’est un rôle important après tout, surtout quand on sait qu’elle a passé 9 ans de vie d’actrice désertique (ou presque), cette série est donc la chance qu’elle a de prouver à tout le monde qu’elle est toujours là et qu’elle est toujours en pleine forme et prête. Elle ne va donc pas laisser ses sentiments prendre le dessus sauf que l’on sait pertinemment qu’elle ne peut pas faire abstraction de ses sentiments personnels, en grande partie car Valerie est une femme touchante. The Comeback exploite ça de façon judicieuse au travers de cet épisode une fois de plus. J’ai adoré l’introduction de l’épisode et accessoirement tout ce qui est lié à la vision que Valerie a de HBO : le fait qu’elle pense que Mad Men soit sur HBO car les personnages peuvent fumer avant de se corriger et de dire que la série est sur … A&E (la chaîne de Bates Motel et… Duck Dynasty). Elle connaît Game of Thrones mais uniquement que c’est une série devant laquelle Mark aime s’endormir.

C’est assez drôle d’ailleurs l’auto-dérision dont fait preuve une fois de plus HBO. On avait déjà pu voir ça dans d’autres comédies de la chaîne et notamment Entourage si mes souvenirs sont bons. Quand Valerie se rend à HBO pour une petite réunion afin de discuter de son pilote, du plan que HBO a pour la série, etc. on va en apprendre un peu plus sur ses connaissances des séries de la chaîne. Sans surprise elle connaît surtout les séries qui ont fait de HBO ce qu’elle est aujourd’hui : The Sopranos et Sex and the City et… Girls, une série dont elle a entendu parler et notamment pour Lila Durham (enfin, Lena Dunham pour nous tous) d’après Valerie et elle ne semble même pas savoir que c’est à l’antenne depuis trois saisons alors qu’elle dit qu’elle a hâte de voir à quoi cela ressemble. C’est assez drôle et The Comeback exploite uniquement à fond le fait que Valerie peut apparaître un peu cruche à certains moments. L’entrée de HBO est tout de même un grand moment, à la fois pour le côté meta mais également car c’est une façon de s’amuser une fois de plus de Valerie. Sans compter que cela permet de faire plus ou moins un lien entre Valerie et Lisa Kudrow.

En effet, après la fin de Friends, cette dernière s’était alors retrouvée sur HBO pour The Comeback. La petite visite de Valerie à Jane, cette femme oscarisée pour son court métrage documentaire sur les lesbiennes durant l’Holocauste « The Hidden Women of Treblinka » c’était tout de même un grand moment de spectacle. Surtout pour la photo qu’elle tente de prendre avec cet Oscar dans les mains. Valerie prouve encore une fois qu’elle est un peu nunuche mais ce n’est jamais dans le mauvais sens du terme. Surtout que l’épisode se sert à merveille du personnage et de l’univers de The Comeback pour créé encore et encore des situations comme celle-ci. Les dialogues sont quant à eux encore une fois très inspirés. Je me demande même si au fond Michael Patrick King et Lisa Kudrow n’ont pas bossé pendant 9 ans sur les 9 scripts de cette seconde saison. Tout est tellement bien mis en scène, fabriqué au diapason qu’il y a peu de place laissée au raté potentiel.

Note : 10/10. En bref, je ne trouve pas de défauts à cet épisode de The Comeback.