- que des photos ont montré pour la première fois François Hollande et Julie Gayet en tête-à-tête dans l'enceinte de l’Élysée. Qu’ils soient ensemble ou pas, peu devrait nous en chaloir, puisque notre seul souci devrait être, non, est, qu’il travaille bien, qu’il fasse bien son job, qu’il exerce correctement sa fonction. Néanmoins, interrogeons-nous. Ils étaient attablés, sur une terrasse, dans le parc de l’Élysée. Rassurons-nous : un des conseillers du président a mis du beurre dans ses épinards en vendant les clichés à Voici ! Sinon...Si c’est un paparazzi qui a réussi à s’introduire dans l’enceinte présidentielle avec un appareil photo, pourquoi un terroriste ne pourrait-il pas faire de même avec un appareil tueur appelé parfois pistolet ou fusil ? Rien ne nous empêche de réfléchir profondément tout en se marrant intérieurement, non, rien.
- qu’une étude SCA-Care for Life s’est penchée sur les toilettes. Pince à linge sur le nez ? On ne le sait pas. Pas n’importe quelles toilettes, les toilettes sur le lieu de travail. Que font donc les salariés dans ce lieu si intime de leur entreprise ? C’était une question existentielle à laquelle il fallait répondre. Certains y font ce qui y est d’usage de faire habituellement, si, si, si. Mais, aussi, 15 % des personnes interrogées avouent s'y enfermer pour téléphoner, 12 % pour envoyer des sms. D'autres décident de s'y réfugier pour craquer, pleurer, se remettre de leurs émotions, ou encore, plus simplement, faire une pause, dormir quelques minutes, manger, si, si, et d’autres encore pour faire un peu de gym ! Bientôt la vidéo de tous les exercices pour abdos fessiers et travail des pectoraux dans un WC avec usage adéquat de la cuvette en évitant de poser les mains sur les murs. Rien ne nous empêche de réfléchir profondément tout en se marrant intérieurement, non, rien.
- que le vol JJ3720 du mercredi 26 novembre à 10h30 entre Sao Paulo et Brasilia devait subir un problème au niveau des turbines et s'écraser contre un bâtiment de l'avenue Paulista, l'avenue majeure de Sao Paulo, après son décollage de l'aéroport de Congonhas. Je vous le dis un peu tard, je sais, si vous aviez prévu d'y aller ce jour-là, à cette heure-là, dans cette avenue-là, mais je sais aussi que si vous me lisez, vous n'êtes pas morts, donc, ce n'eut servi à rien que je vous prévienne. C’est un voyant qui l’avait prédit. Mais ça n'a pas eu lieu, ça ne s'est pas produit. Car la compagnie a modifié le numéro de vol. Ah ! Très bien ! Mais non ! Comment savoir si le voyant était talentueux si on modifie les choses. Imaginez qu’il le soit, qu’il puisse prédire des catastrophes futures, il aurait été bien qu’on le sache. Ne pouvait-on pas sacrifier 200 ou 300 brésiliens, ou vous, si vous aviez prévu de vous y rendre, pour ça ? Rien ne nous empêche de réfléchir profondément tout en se marrant intérieurement, non, rien.
dimanche 23 novembre 2014