L’Iran et « la bombe » : l’avoir ou pas

Par Sergeuleski

L'atome : frayeur et splendeur !

  La communauté internationale exige que l'Iran réduise ses capacités nucléaires afin d'exclure tout débouché militaire. Téhéran, qui soutient que son programme nucléaire est strictement pacifique, revendique son droit à une filière nucléaire civile complète et demande la levée des sanctions économiques qui l'asphyxient.

Téhéran et le «5+1» (Chine, Etats-Unis, France, Russie, Royaume-Uni et Allemagne) et l'Iran poursuivent ce dimanche leurs négociations pour arracher au moins un accord de principe.

L'Iran a fait savoir dimanche qu'il souhaitait laisser la porte ouverte à la discussion en cas d'échec.

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   Diable ! Pourquoi toute cette agitation autour de l’Iran ? Et à quelles fins ?


Aux fins de trouver dès demain matin, une issue démocratique dans ce pays, ou bien alors, une solution au martyre du Peuple palestinien face à un Etat israélien « hors la loi » et sans scrupules ? Ou bien encore, dans le souci que le Peuple iranien, tout comme les Irakiens et les Afghans, puisse enfin goûter aux bienfaits et aux avantages d'une présence militaire occidentale sur son sol ?

Oui ? Non ?

   Mais alors... que l'on cesse donc toute cette agitation et cette indignation sélective et intermittente qui n’ont qu’un seul but : nous cacher des interventions punitives de type colonial et des expéditions prédatrices de type mafieux pour le contrôle des dernières ressources naturelles de cette région !

 

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   Au sujet de "La bombe"... la bombe et l'Iran, qui osera poser la question du nucléaire israélien estimé à 140  têtes nucléaires opérationnelles ?

Aucun média, aucun analyste n'osent aborder cette question car, le premier qui en parle perd son job ou son accréditation.

Quand on sait l'utilisation qu'Israël fait de sa supériorité militaire depuis 1967, nous n'avons aucun intérêt à ce que cet Etat qui ne respecte aucune loi internationale parvienne avec ses alliés à priver l’Iran de « la bombe ».  

Tout en gardant à l’esprit que jamais depuis la Seconde guerre mondiale nos dirigeants n'auront exigé de nous tous d'accepter une telle promiscuité avec un pays, Israël, si peu recommandable, et alors qu’il nous est donné à comprendre que l’extrême droite israélienne actuellement au gouvernement est bien moins infréquentable que l’extrême droite française sous prétexte qu’elle est de confession juive, et alors qu'au regard de l’Histoire, cette extrême droite-là, israélienne donc, n’a pourtant... et bien évidemment... et plus que toute autre... aucune excuse…

Pour toutes ces raisons, faut-il rappeler que notre intérêt en tant qu'Européens, c'est que dans cette région, on puisse établir un équilibre de la "terreur" ; ce qui préservera du chaos irakien, afghan, libyen et syrien... l'Iran, ce beau et grand pays pacifiste (voyez ses poètes, son cinéma, sa musique... !) qui n’a jamais déclaré la guerre à qui que ce soit. Quant aux propos de son ancien leader Ahmadineja, aujourd’hui deux responsables de la sécurité israélienne - Yuval Steinitz et Dan Meridor - reconnaissent que ce leader n’a jamais appelé à « la destruction de l’Etat israélien » : erreur de traduction.

Et en ce qui concerne le soutien de l’Iran à la cause Palestinienne, tous les Peuples du monde entier ne soutiennent-ils pas cette cause, et nous tous aussi, en Europe ?

   Refusant de se soumettre en acceptant l’exploitation de ses ressources en pétrole par et pour l’Empire seul, tout en abandonnant son soutien aux Palestiniens, pris en tenaille par l'Irak et l'Afghanistan - pays occupés et détruits -, aujourd'hui, l’Iran a contre lui trois acteurs majeurs du chaos dans une région qui s’étend de la Libye à L’Afghanistan, aussi, qui peut nier que « la bombe » représente pour l’Iran sa seule chance à terme de ne pas partager le sort de l’Irak, de l'Afghanistan, de la Syrie et de la Libye, pays livrés à une coalition scélérate, Israël, USA et Arabie Saoudite et à une Europe d’une lâcheté sans nom ?

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Pour prolonger... cliquez  Le nucléaire iranien par Kenneth Neal Waltz, pour le Council on Foreign Relations