Captain Phlips de Paul Greengrass

Publié le 23 novembre 2014 par Xylophon

J'ai déjà parlé de Paul Greengrass de façon indirecte ou en évoquant Greenzone avec Matt Damon.

http://lexilousarko.blog.fr/2009/10/18/20-eme-festival-du-film-britannique-de-dinard-7195368/
http://lexilousarko.blog.fr/2014/10/22/dinard-fait-son-cinema-19599330/
http://lexilousarko.blog.fr/2010/04/23/green-zone-de-peter-greengrass-8434525/

Paul Greengrass est un réalisateur britannique qui prend le temps de faire des films qui marquent.

Alors oui, on est loin ici de la douceur des film de Kore-Eda, mais il y a aussi chez ce réalisateur une virtuosité que j'ai toujours admirée.

Greengrass fait des films comme s'il filmait la vie: la caméra sans cesse en mouvement ne loupe jamais rien.

Cette nervosité donne aux films une énergie implacable et laisse le spectateur cramponné au fond de son fauteuil.

Captain Philips raconte l’histoire vraie de la prise d’otages du navire de marine marchande américain Maersk Alabama, menée en 2009 par des pirates somaliens.

Richard Philips (joué par un Tom Hanks impérial) est à la tête d'un géant des mers qui transporte des cargaisons dans la corne de l'Afrique.

Tout se déroule correctement jusqu'au moment où il voit apparaître deux esquifs qui suivent son bateau. Il tente avec l'aide de son équipage de les semer mais les pirates arrivent à se hisser sur le cargo.

Se font face alors deux hommes qui n'ont rien en commun: un pirate des mers qui va vite apparaître dépassé, et un capitaine qui veut avant tout sauver son équipage.

La qualité majeure du film comme dans tous ceux réalisés par Greengrass tient à un suspens haletant.

Comme dans un huit-clos, ce thriller garde le spectateur en éveil les deux heures 14 du film. On est d'ailleurs presque en apnée durant les trente dernières minutes, tant celles ci sont intenses.

Les pirates qui au départ semblent plutôt prêt à prendre l'argent et à s'en aller se font prendre eux mêmes eu piège de l’appât du gain.

Le capitaine, lui, essaie de rester cet humaniste qu'il a toujours été mais sait que sa survie passe aussi par une confrontation avec l'adversaire.

Au delà des individualités, c'est aussi aussi deux mondes qui se regardent et se rencontrent dans une lutte inégale: l’Amérique et ses moyens considérables pour sauver un américain et l'Afrique, la Somalie, pays exsangue, avec ses pirates affamés aux pieds nus.

Pour aller plus loin:

http://www.diplomatie-presse.com/?p=30


Capitaine Phillips
Capitaine Phillips Bande-annnonce 1 VOST