Je suis une légende. Richard Matheson

Par Nelcie @celinelcie

C’est par le biais du système du circul’livre que j’ai fait l’acquisition de Je suis une légende.
Vous connaissez le circul’livre ? Le principe est simple : il s’agit en fait d’un échange de livre. Un stand est installé, avec tout plein de livres, toi tu peux en prendre un, et en échange tu en laisses un autre.
Et donc, il y a quinze jours j’ai décidé de le lire.

Synopsis

Chaque jour, il doit organiser son existence solitaire dans une cité à l’abandon, vidée de ses habitants par une étrange épidémie.
Un virus incurable qui contraint les hommes à se nourrir de sang et les oblige à fuir les rayons du soleil… Chaque nuit, les vampires le traquent jusqu’aux portes de sa demeure, frêle refuge contre une horde aux visages familiers de ses anciens voisins ou de sa propre femme. Chaque nuit est un cauchemar pour le dernier homme, l’ultime survivant d’une espèce désormais légendaire.

Mon avis

Vous avez vu le film éponyme avec Will Smith ? Vous vous souvenez de se aventures avec son chien ? Ok ! Alors oubliez ! Car si le titre est le même, s’il y a bien un chien dans l’histoire, et si le film s’inspire du livre, il est loin, très loin de lui rendre hommage. En fait, je crois que j’ai rarement été déçue par une adaptation ciné tirée d’un roman. Non pas dans le sens où le film est mauvais en soi (y a bien pire), mais parce qu’à mon sens, le message véhiculé par le roman ne ressort absolument pas du film. Ni par le personnage, ni par l’ambiance. Bref, je vais arrêter de parler du film pour me concentrer uniquement sur le roman.

Et alors mes amis, quelle claque !!! Je suis une légende est un roman court, mais tellement, tellement intense…

L’histoire c’est quoi ? C’est celle d’un monde apocalyptique, une terre où les morts-vivants, plus précisément des vampires, ont pris possession des lieux. Suite à une épidémie, les hommes meurent… avant de ressusciter. Plus pâles, plus bizarres, et surtout plus assoiffés de sang. Et en un rien de temps, toute la Terre est occupée par les morts-vivants… Toute ?! Non, car une maison peuplée par un irréductible gaulois américain résiste encore et toujours à l’envahisseur. Cet homme résiste à l’envahisseur grâce à une préparation minutieuse de chaque minute qui régente ses journées. Une préparation aussi bien matérielle qu’intellectuelle. Car il va lui en falloir du courage à ce cher Robert Neville pour faire face à cette horde de vampires.

Dès la première page du livre, nous nous retrouvons au cœur de l’action, en compagnie de Robert Neville. Et jusqu’à la fin, jamais nous ne le lâcherons. C’est donc par les yeux du personnage principal que nous découvrons ce monde apocalyptique. Très rapidement, l’auteur incite le lecteur à se mettre à la place de son personnage, et lui permet ainsi de se fondre dans l’histoire. Une histoire qui pourtant n’a rien de palpitante en soi, puisqu’il s’agit pour Robert de passer la journée à protéger sa maison, trouver de quoi se nourrir, avancer dans ses recherches sur la question de la venue de cette épidémie, puis passer sa nuit à essayer de dormir et espérer que ses protections tiendront le choc jusqu’à l’aube. Et quand cela dure depuis des années, on s’imagine aisément qu’il y aurait presque une sorte de routine, une monotonie.
Alors évidemment, tout ne se passe pas toujours comme prévu. Il arrive parfois que cette routine soit brisée, qu’une protection soit moins efficace, et c’est ce qui va donner vie au côté Fantastique de ce livre.  Ce sont ses rebondissements de l’histoire qui m’ont tenu en haleine du début à la fin. Parce qu’évidemment, je me demandais à chaque fois s’il allait lui arriver quelque chose, s’il allait pouvoir résister une fois de plus à ses assaillants.

Mais ce livre, ce n’est pas qu’une histoire de Science-Fiction et de survie d’un homme envers et contre tout. C’est surtout un livre qui nous parle de la solitude d’un humain. Car il est clair que le vrai combat que mène Robert Neville n’est pas contre les vampires, mais contre sa solitude, contre cette vie en tant qu’être humain qu’il voit disparaître au fur et à mesure. En effet, au début de l’histoire, le personnage semble avoir un instinct de survie inébranlable. Il est prêt à tout pour résister. Et puis le doute s’installe dans sa tête, ainsi que dans celle du lecteur (en tout cas la mienne). Et alors, comment s’étonner qu’il se demande quel est l’intérêt de cette survie s’il est le dernier homme ? Et bien sûr, comme je le comprends, quand il dit vouloir tout abandonner, et se livrer corps et âme aux mort-vivants… Robert Neville est un homme ordinaire, il n’a rien d’un super héros préparé à sauver l’humanité. En fait, il n’était préparé à rien, et finalement je me dis qu’au début il a plus agi pour sauver sa propre peau que dans un quelconque but altruiste. Et ce n’est que par la force des choses que son regard sur lui-même et le monde qui l’entoure vont changer. Et c’est en ça que j’ai trouvé ce roman absolument génial : Le personnage principal n’est pas un héros. C’est un homme qui doute, qui baisse parfois les bras, qui n’arrive pas toujours à analyser ce qui lui arrive, mais un homme qui malgré tout va de l’avant, mu par un instinct de suvie purement humain.
En conclusion, Je suis une légende est un court roman à l’action peu présente, mais bourré de réflexions, d’introspections et toutes ces petites choses qui font que je ne me suis pas ennuyée une seule seconde.

Côté challenge


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